Loi climat : en commission, le Sénat concilie la préservation de l’eau avec les activités humaines

Loi climat : en commission, le Sénat concilie la préservation de l’eau avec les activités humaines

La commission de l’aménagement du territoire du Sénat démarre, ce mercredi, l’examen du projet de loi « Climat et Résilience ». Dans la matinée, les élus ont commencé à revoir la copie du gouvernement notamment sur l’épineuse question des retenues d’eau.
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

C’est un sujet qui tend depuis des années les relations entre agriculteurs et écologistes : les retenues d’eau. Les fameuses « bassines » remplies par un prélèvement dans la nappe phréatique pour venir en aide aux agriculteurs victimes de la sécheresse que dénoncent les écologistes.

La commission de l’aménagement du territoire du Sénat examine aujourd’hui et demain le projet de loi « Climat et Résilience ». Un texte qui dans ses articles 19 et suivants porte sur la gestion de l’eau.

En mai dernier, lors de l’audition du ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation, Julien Denormandie, les sénateurs étaient inquiétés des effets juridiques de certaines dispositions. En première lecture, les députés ont inscrit la qualité de l’eau parmi les compartiments de l’environnement faisant partie du patrimoine commun de la nation. Dans le cadre de la volonté affichée de préservation et de restauration des fonctionnalités naturelles des écosystèmes aquatiques, les députés ont également précisé que les zones humides et les écosystèmes marins faisaient partie de ce grand ensemble.

« Il s’agit d’une disposition forte, susceptible de faire peser une charge lourde sur les finances publiques nationales et locales, le débiteur de cette obligation de restauration n’étant pas à ce jour clairement identifié », avait fait valoir le corapporteur centriste, Pascal Martin. Julien Denormandie avait lui concédé que certaines dispositions concernant l’eau devaient être retravaillées « pour éviter les risques ».

Un amendement déposé par Pascal Martin ajoute « la prise en compte des activités humaines » à cet objectif de sanctuarisation de l’eau et sa protection dans les écosystèmes. Le sénateur s’appuie sur l’article 6 de la Charte de l’Environnement (à valeur constitutionnelle) qui concilie « la protection et la mise en valeur de l’environnement, le développement économique et le progrès social.

D’autres amendements allant dans le même sens ont été déposés. Dans les motifs de son amendement, le sénateur LR des Deux-Sèvres, Gilbert Favreau, fait mention de « nombreux projets de stockage et de transfert d’eau pour garder des territoires vivants et contribuer à la souveraineté alimentaire de la France (qui) se retrouvent bloqués net par des décisions de justice ». Cette question des retenues d’eau est d’ailleurs est au cœur du Varenne agricole de l’eau lancé par Julien Denormandie la semaine dernière.

Dans la même thématique

Loi climat : en commission, le Sénat concilie la préservation de l’eau avec les activités humaines
6min

Politique

Agences de l’état : Laurent Marcangeli ne veut pas fixer d’objectif chiffré pour éviter la « formation d’anticorps »

Auditionné par la commission d’enquête du Sénat sur les agences de l’Etat, Laurent Marcangeli est revenu sur la méthode du gouvernement pour « simplifier » l’écosystème des agences et opérateurs de l’Etat. Les plans ministériels devraient être finalisés à la mi-juin et ce travail pourrait donner lieu à un projet de loi, voire une proposition de loi, a annoncé le ministre de la Fonction publique.

Le

Loi climat : en commission, le Sénat concilie la préservation de l’eau avec les activités humaines
7min

Politique

Présidence des LR : Laurent Wauquiez cible le « en même temps » de Bruno Retailleau

A 10 jours de l’élection du président des Républicains, Laurent Wauquiez laboure les terres de la droite pour aller chercher une victoire face au favori, Bruno Retailleau. Ce mercredi, dans un restaurant du XVe arrondissement de Paris, le chef de file des députés de droite a présenté sa candidature « de rupture » avec le pouvoir en place. Membre du gouvernement, l’élection de Bruno Retailleau à la tête des LR ferait prendre le risque, selon lui, d’une dilution de la droite dans le macronisme.

Le