Loi EGalim : « Un fiasco total », selon Perico Légasse
Invité de l’émission, « On va plus loin », délocalisée pour l’occasion au Salon de l’agriculture, le critique gastronomique Perico Légasse estime que la loi EGalim est « un fiasco total ». Il assure également que pour lutter contre la malbouffe, « il faut consacrer le plus d’argent possible aux contenus de notre assiette et y consacrer le temps nécessaire. »

Loi EGalim : « Un fiasco total », selon Perico Légasse

Invité de l’émission, « On va plus loin », délocalisée pour l’occasion au Salon de l’agriculture, le critique gastronomique Perico Légasse estime que la loi EGalim est « un fiasco total ». Il assure également que pour lutter contre la malbouffe, « il faut consacrer le plus d’argent possible aux contenus de notre assiette et y consacrer le temps nécessaire. »
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C’est en direct du 56e salon de l’agriculture que le critique gastronomique Perico Légasse, poursuit son combat contre la malbouffe, cette fois au micro d’« On va plus loin ».

Pour le journaliste, cette malbouffe vient d’une « obsession de faire baisser les prix : « Cela fait 50 ans que les pouvoirs publics, les institutions, les filières, expliquent aux consommateurs : « Consacrez le moins d’argent possible et le moins de temps possible, à votre alimentation ». On sait aujourd’hui, que c’est exactement l’inverse qu’il faut faire. Il faut consacrer le plus d’argent possible aux contenus de notre assiette et y consacrer le temps nécessaire à avoir des bons produits et prendre le temps de les préparer. La malbouffe, c’est l’oubli de ça. »

Invité à se prononcer sur la loi EGalim (loi Agriculture et Alimentation), Perico Légasse ne cache pas sa déception : « On vit une tragédie parce (…) qu’on était tous plein d’espoir. Tout le monde s’y est mis. Jamais, un gouvernement de la République n’avait réuni autour d’une table, autant de parties intéressées, d’acteurs industriels, producteurs, transformateurs, distributeurs…on était tous prêts. Et puis Nicolas Hulot est parti parce qu’il s’est rendu compte que la loi avait été vidée de son sens (…) Au lieu que la loi EGalim soit contraignante et oblige les distributeurs à redistribuer un peu d’argent aux transformateurs et aux producteurs, les textes sont restés flous : aucune contrainte, aucune obligation (…) Les négociations finissent le 28 février. A part un peu sur le lait et la pomme de terre, il n’y a pas un centime qui est revenu vers les paysans et les agriculteurs (…) C’est un fiasco total. »

Vous pouvez voir et revoir cet entretien, en intégralité :

OVPL. Entretien avec Perico Légasse, au salon de l'agriculture.
07:50

Perico Légasse anime l’émission « Manger, c’est voter » sur Public Sénat.

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