Ce mardi, Frédéric Valletoux, député Horizons de Seine-et-Marne, ancien ministre de la Santé, était invité de la matinale de Public Sénat. Au lendemain de l’engagement de la responsabilité du gouvernement par Michel Barnier, et à la veille du vote d’une motion de censure, il est revenu sur la méthode adoptée par le Premier ministre depuis sa nomination. Il pointe notamment un manque de dialogue entre les députés du socle commun et le gouvernement.
Loi immigration: “pas question de changer d’orientation” affirme Collomb
Par Public Sénat
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Le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb a réaffirmé la fermeté du gouvernement sur son projet de loi sur l'immigration, le présentant comme "totalement équilibré" dans un entretien au Parisien dimanche.
"C'est un projet de loi totalement équilibré. Il reprend deux grands principes: la France doit accueillir les réfugiés, mais elle ne peut accueillir tous les migrants économiques", a estimé le ministre.
Interrogé sur la marge de manoeuvre laissée aux parlementaires, il souligne qu'il y aura "des possibilités d'amendement". "Mais il n'est pas question de changer d'orientation".
Une trentaine d'associations, de la Ligue des droits de l'Homme jusqu'à Médecins du monde en passant par Emmaüs et le Secours catholique, avaient dénoncé un texte "déséquilibré" après une réunion jeudi à Matignon sur le sujet.
Pour répondre au doublement de la durée de rétention administrative prévue par le texte, M. Collomb annonce la création de "200 places d'ici à la fin du mois de janvier et 200 autres en 2018".
Au sujet de la circulaire organisant le recensement des migrants dans les centres d'hébergement d'urgence, contestée par des associations qui la dénoncent comme un "tri" et ont saisi le juge des référés du Conseil d'Etat pour en demander la suspension, le ministre de l'Intérieur a assuré qu'elle serait maintenue. "Cette circulaire a été extrêmement caricaturée, mais elle est assez nuancée", a-t-il dit.
Par ailleurs, Gérard Collomb a confirmé dans un communiqué "la création de 200 places en centre d’accueil et d’examen des situations (CAES) dans chaque région, soit plus de 2600 places sur l’ensemble du territoire". Quelque 1.300 places seront opérationnelles d'ici au 31 janvier, promet le ministre.
Avec ces centres, l'Etat développe aujourd'hui des structures couplant accueil et contrôle administratif, afin d'orienter ensuite les migrants vers des centres d'hébergement en fonction de leur droit au séjour. Les CAES "permettent une mise à l'abri des migrants qui sont à la rue", assure le ministre.
Les CAES existent déjà en Ile-de-France et dans le Nord. Après celui de Cergy (Val d'Oise), un deuxième CAES va ouvrir cette semaine en Ile-de-France, à Ris-Orangis (Essonne). Il s'agira du septième au niveau national, explique le ministère.