Loi sécurité globale : « Nous sommes dans une dérive autoritaire » dénonce Olivier Faure

Loi sécurité globale : « Nous sommes dans une dérive autoritaire » dénonce Olivier Faure

Invité de l’émission Bonjour chez vous, le Premier secrétaire du Parti socialiste est revenu sur le projet de loi sécurité globale, pointant du doigt une « dérive autoritaire » conduite par le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin.
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Le projet de loi sécurité globale ne finit pas de susciter des réactions. Invité de l’émission Bonjour chez vous, ce jeudi, le Premier secrétaire du Parti socialiste est revenu sur le texte polémique, alors que l’article 24 qui concentre les critiques est en passe d’être réécrit. Pour Olivier Faure, l’un des principaux problèmes que soulève le projet de loi est sa volonté de modifier la loi sur la liberté de la presse de 1881. « Est-ce qu’on doit toucher à la loi sur la presse de 1881 ? », interroge-t-il. « Cela fait plus d’un siècle qu’elle est là, qu’elle fonctionne et régit toutes les règles de la liberté de la presse, pourquoi voudrait-on y toucher ? » continue le député socialiste arguant que tous les outils législatifs nécessaires à la protection des policiers et gendarmes sont d’ores et déjà prévus par la loi.

Interrogé sur la nécessité d’un texte de loi plus précis, pour réprimer notamment les informations personnelles d’agents en exercice dévoilées sur les réseaux sociaux, le Premier secrétaire du parti socialiste soutient : « Il s’agit là d’un texte qui porte sur les réseaux sociaux, sur les menaces portées à des individus dans l’exercice de leurs fonctions. Je ne vois pas le rapport avec la loi de 1881 ! ». Pour Olivier Faure, le projet de loi sécurité globale porte la trace d’une « dérive autoritaire », portée par le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, « qui de mois en mois est de plus en plus marquée ».

« Emmanuel Macron ferme la vie politique à tous, y compris à ses propres amis »

Le chef de file des socialistes insiste : « Il serait temps que le gouvernement se repose. Il va falloir des vacances pour tout le monde, et qu’on y revienne plus tard avec un texte intelligible et lisible. » Selon lui, l’article 24 n’est pas le seul point problématique du projet de loi. Il pointe du doigt « la surveillance par drones, qui ouvre la porte à la reconnaissance faciale ». « Je n’ai pas envie que l’on soit dans une société de surveillance », plaide le député. « Il faut bien mesurer les outils que le gouvernement met en place, et qui lui survivront, et imaginer que si un pouvoir encore plus autoritaire venait à diriger, il aurait les moyens de mener la politique qu’il veut mener. C’est insensé lorsqu’on se rappelle la campagne d’Emmanuel Macron, qui prétendait ouvrir les portes et les fenêtres de la vie politique. Aujourd’hui, il ferme la vie politique à tout le monde, y compris à ses amis au Parlement ».

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