Loi travail: Mélenchon a « perdu » une « bataille » mais « Macron a mangé son pain blanc »

Loi travail: Mélenchon a « perdu » une « bataille » mais « Macron a mangé son pain blanc »

Le président du groupe de La France insoumise à l'Assemblée nationale Jean-Luc Mélenchon affirme que s'il a "perdu" la "bataille"...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Le président du groupe de La France insoumise à l'Assemblée nationale Jean-Luc Mélenchon affirme que s'il a "perdu" la "bataille" sur la loi travail face à Emmanuel Macron, le président de la République a désormais "mangé son pain blanc", dans un entretien au Journal du dimanche.

Interrogé sur le fait de savoir pourquoi il est moins audible ces derniers mois, l'ancien candidat à la présidentielle assure que, "depuis six mois, (il) chasse en meute au Parlement et dans la lutte". "Il est vrai que je limite mes interventions dans les médias. Mais pour le reste, on se donne à fond".

"Nous avons perdu la bataille des ordonnances", réaffirme-t-il, mais désormais, "il y a un devoir", selon lui, car Emmanuel Macron "a ouvert des appétits qui en demandent davantage".

"La droite est en extase: cet homme-là mène la politique dont elle a toujours rêvé sans jamais oser aller au bout. Mais il a mangé son pain blanc. Il va désormais sentir le poids des mots et le choc du réel: les mots utilisés pour mépriser les classes populaires; le réel car les gens sont en train de comprendre ce qu’il a fait voter", estime M. Mélenchon.

"Macron s’est d’abord affirmé comme le président des riches. Désormais, il fait la guerre aux pauvres ! Voyez: les revenus les plus faibles du pays vont perdre 60 euros tandis que les plus élevés vont en gagner 1.700… D’un côté, la suppression de l’impôt sur la fortune, de l’autre, l’augmentation de la CSG. École, hôpital: tout se disloque. C’est le gouvernement le plus féroce depuis longtemps", accuse encore le député des Bouches-du-Rhône.

Et, à ses yeux, ce n'est pas avec le Parti socialiste qu'il faudra compter face à Emmanuel Macron. "C’est inouï: après le désastre du quinquennat Hollande et l’effondrement aux dernières élections, ils commencent aussitôt une bataille haineuse sans le début du commencement d’une idée. Ils ne prennent acte ni de leur disqualification totale dans les milieux populaires, ni de notre existence comme première force de l’opposition populaire. Un déni complet", ironise-t-il.

"Entre Macron et nous, il n’y a que cette simagrée ridicule. Qui va revenir au réel parmi eux ?", ajoute M. Mélenchon.

Dans la même thématique

Loi travail: Mélenchon a « perdu » une « bataille » mais « Macron a mangé son pain blanc »
6min

Politique

Agences de l’état : Laurent Marcangeli ne veut pas fixer d’objectif chiffré pour éviter la « formation d’anticorps »

Auditionné par la commission d’enquête du Sénat sur les agences de l’Etat, Laurent Marcangeli est revenu sur la méthode du gouvernement pour « simplifier » l’écosystème des agences et opérateurs de l’Etat. Les plans ministériels devraient être finalisés à la mi-juin et ce travail pourrait donner lieu à un projet de loi, voire une proposition de loi, a annoncé le ministre de la Fonction publique.

Le

Loi travail: Mélenchon a « perdu » une « bataille » mais « Macron a mangé son pain blanc »
7min

Politique

Présidence des LR : Laurent Wauquiez cible le « en même temps » de Bruno Retailleau

A 10 jours de l’élection du président des Républicains, Laurent Wauquiez laboure les terres de la droite pour aller chercher une victoire face au favori, Bruno Retailleau. Ce mercredi, dans un restaurant du XVe arrondissement de Paris, le chef de file des députés de droite a présenté sa candidature « de rupture » avec le pouvoir en place. Membre du gouvernement, l’élection de Bruno Retailleau à la tête des LR ferait prendre le risque, selon lui, d’une dilution de la droite dans le macronisme.

Le