Lois de bioéthique : « Il n’y a pas de risque de division quand on se respecte », pour Marc Fesneau

Lois de bioéthique : « Il n’y a pas de risque de division quand on se respecte », pour Marc Fesneau

Pour le ministre chargé des Relations avec le Parlement, la révision des lois de bioéthique, qui comprend l’ouverture de la PMA à toutes les femmes, ne menace pas l’unité de la majorité présidentielle.
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L’ouverture de la procréation médicale assistée (PMA) à toutes les femmes, le sujet est potentiellement sensible, et ne mettra pas d’accord tous les parlementaires. Agnès Buzyn, la ministre de la Santé, qui a présenté les contours du texte ce dimanche, veut un débat apaisé, comme le reste du gouvernement. « La volonté du président de la République et du Premier ministre, c’est d’entrer dans le débat avec autant de sérénité possible […] La ministre de la Santé a annoncé la volonté qu’elle avait de pouvoir écouter tout le monde, de pouvoir le faire avec le respect des positions des uns et des autres », a souligné Marc Fesneau, le ministre chargé des Relations avec le Parlement, invité de Public Sénat.

Ce cadre du MoDem a contesté la lecture faite par le député LR Éric Woerth, qui y voit un « outil de fracturation de l'opposition ». « L’entrée en matière n’est pas du tout celle d’un porte-étendard ou d’une opposition que nous voudrions ouvrir les uns avec les autres », a répliqué le ministre.

Marc Fesneau a d’ailleurs rappelé que sur ce type de sujet, ce n’était pas « pas une question d’opposition et de majorité ». « Dans les groupes il y a des opinions de nature différente », a-t-il insisté. Le sujet va d’autant plus se poser que la majorité présidentielle est constituée d’élus d’horizons différents. Mais le ministre chargé des Relations avec le Parlement ne craint pas que le débat à venir fracture La République en marche et ses alliés. « Il n’y a pas de risque de division quand on se respecte et quand on sait le texte qu’on veut poser », selon lui, rappelant que les précédentes lois de bioéthique n’ont « jamais fracturé des majorités ».

« Le risque de division, il est parfois sur des fractures personnelles, sur le fait que certains puissent avec leurs convictions y aller un peu fort, mais il n’y a pas de risque de division en tant que tel », a-t-il ajouté. Le débat devra s’ouvrir à l’Assemblée nationale dès la fin du mois de septembre.

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Quelques minutes plus tard, sur le même plateau, le député Rassemblement national Sébastien Chenu rétorquait, accusant la gauche de « sectarisme ». Mathématiquement, la réforme des retraites, adoptée dans la douleur au mois de mars 2023, trouve tout de même une majorité contre elle à l’Assemblée. Face à ce constat, le nouveau Premier ministre Michel Barnier a donc tenté d’arrondir les angles en annonçant le 6 septembre, sur le plateau de TF1, son souhait d’ « ouvrir le débat sur l’amélioration de cette loi pour les personnes les plus fragiles », sans pour autant « tout remettre en cause ». « Il faut rouvrir les discussions, mais pas pour remettre en cause la réforme » Quelles « améliorations » le gouvernement Barnier pourrait-il apporter au texte ? Au sein de la droite et du bloc central, le retour à la retraite à 62 ans semble en tout cas exclu. « Il faut rouvrir les discussions, mais pas pour remettre en cause la réforme. 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