Nathalie Loiseau (Affaires européennes), Benjamin Griveaux (porte-parole du gouvernement) et Mounir Mahjoubi (Numérique) quittent le gouvernement, a annoncé l’Élysée mercredi, tous trois pour mener des batailles électorales.
Appliquant la doctrine du chef de l’État qui juge incompatible d'être ministre tout en menant une campagne électorale, Nathalie Loiseau, devenue tête de liste LREM pour les européennes de mai, a présenté sa démission dès mercredi matin.
Les deux autres départs reflètent une rivalité pour le même poste, celui de maire de Paris : Benjamin Griveaux comme Mounir Mahjoubi briguent tous deux l'investiture LREM pour mener les municipales de 2020 dans la capitale, un choix qui sera décidé en juin.
Comme prévu par la Constitution, Emmanuel Macron a mis fin à leur fonction sur proposition du Premier ministre Edouard Philippe.
"C’est avec beaucoup d’émotion que je vous annonce ma décision de quitter le gouvernement, en plein accord avec le président de la République et le Premier ministre", a écrit dans la foulée Benjamin Griveaux sur son compte Facebook.
"Aujourd’hui, une page se tourne. Une autre va s’écrire. Avec vous", ajoute-t-il, sans préciser s'il se lance officiellement dans la course à la mairie de Paris.
"Ému et fier d’avoir pu m’engager au service des Français pendant ces 645 jours", écrit-il aussi sur Twitter.
Benjamin Griveaux (d) et Mounir Mahjoubi à l'issue d'une réunion à l'Elysee, le 25 octobre 2017
AFP/Archives
Face à lui, outre Mounir Mahjoubi, plusieurs autres personnalités de la majorité briguent l'investiture LREM à Paris, dont les députés Cédric Villani et Hugues Renson, le sénateur Julien Bargeton et l'élue du IVe arrondissement Anne Lebreton.
L'Elysée n'a pas encore indiqué les noms de leurs remplaçants, qui seront nommés d'ici lundi, date du prochain conseil des ministres. Probablement pas avant vendredi, après le retour d'Edouard Philippe du Qatar, selon des sources gouvernementales.
Parmi les favoris figurent Clément Beaune, conseiller Europe d'Emmanuel Macron, qui remplacerait Mme Loiseau. Pour le port-parolat ont circulé les noms d'Emanuelle Wargon, Marc Fesneau et Gabriel Attal.
Ces trois départs portent à dix le nombre de membres du gouvenement qui sont partis, volontairement ou non, depuis le début du quinquennat.
Avant eux, sept ministres ont démissionné en un an et demi, une concentration de départs inédite en début de mandat par rapport à François Hollande, Nicolas Sarkozy ou Jacques Chirac. Parmi eux, on compte trois ministres d'Etat, François Bayrou, Nicolas Hulot et Gérard Collomb.
Le calendrier s’annonce plus que serré pour parvenir à un vote sur le budget d’ici la fin de l’année. Au Sénat, on se prépare à différentes hypothèses : 49.3, ordonnances, loi spéciale. On fait le point ici.
La parité s’impose désormais dans les communes de moins de 1 000 habitants. À partir des élections municipales de 2026, les listes devront respecter une stricte alternance femmes-hommes, et le panachage sera interdit. Une réforme qui, entre volonté d’égalité et réalités locales, divise fortement les élus.
Les propos du chef d’Etat-major des Armées, face au congrès des maires de France, ont fait réagir la classe politique, alors qu’il a appelé les édiles à « préparer leurs populations », à un possible conflit dans quelques années. Son discours a aussi réactivé l’idée d’un déploiement d’un nouveau service volontaire par Emmanuel Macron.
Comme annoncé, la majorité sénatoriale LR et centriste a supprimé la hausse de la CSG sur le capital votée par les députés, censée rapporter 2,66 milliards d’euros. « Vous défendez le capital, le profit, de manière entêtée », a dénoncé le sénateur PS, Yan Chantrel. La rapporteure, la centriste Elisabeth Doineau, a voulu en rester aux « mesures que la majorité sénatoriale avait défendues en juillet auprès de François Bayrou ».
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