Louis Aliot, discret compagnon de Marine Le Pen devenu vice-président du Front national en 2011, est le gardien du temple militant frontiste,...
Louis Aliot, discret compagnon de Marine Le Pen, gardien du temple frontiste
Louis Aliot, discret compagnon de Marine Le Pen devenu vice-président du Front national en 2011, est le gardien du temple militant frontiste,...
Par Guillaume DAUDIN
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Louis Aliot, discret compagnon de Marine Le Pen devenu vice-président du Front national en 2011, est le gardien du temple militant frontiste, engagé dans le parti depuis la fin des années 1980 aux côtés de Jean-Marie Le Pen puis de sa fille.
Orateur talentueux à l'accent prononcé du Sud-Ouest, respecté par les militants frontistes -ils l'ont placé deuxième lors du vote pour le Comité central du parti, en novembre 2014, deux places devant... le bras droit officiel de Mme Le Pen, Florian Philippot-, Louis Aliot a commencé son parcours auprès de Jean-Marie Le Pen.
Né à Toulouse le 4 septembre 1969, un an et un mois après Marine Le Pen, cet avocat aux épaules carrées se plaît à stigmatiser le "sectarisme" de la gauche, lui qui a grandi sur une terre socialiste, l'Ariège.
C'est après avoir assisté en 1988 à un meeting de Jean-Marie Le Pen, auquel l'avait emmené sa mère, qu'il prend sa carte au FN. Il a 19 ans.
Directeur de cabinet du co-fondateur du parti dix ans plus tard, co-responsable de sa campagne présidentielle en 2002, le tout juste doctorant en droit public contribue aux discours de celui qui est alors son mentor.
Fidèle au père, M. Aliot rejoint bientôt la fille. Nommé secrétaire général en 2005, il gagne le surnom de "Loulou la purge", écartant les membres les plus radicaux à la fois "par conviction" et pour "faire place nette" à Marine Le Pen, précise Nicolas Lebourg, chercheur à l'université de Montpellier.
Un historique du parti sourit: "On a tous une mentalité groupusculaire, mais +Louis+, c'est le pire".
Mais l'eurodéputé est surtout "un des chaînons essentiels pour comprendre la dédiabolisation" orchestrée par Marine Le Pen, résume l'historien. Sur "l'image d'antisémitisme" du parti, "oui, on a fait un travail", reconnaît volontiers M. Aliot.
- Le choix de Perpignan -
Marine Le Pen et Louis Aliot le 4 novembre 2011 à New-York
AFP/Archives
S'il fait partie des premiers à condamner les provocations verbales de Jean-Marie Le Pen, il vote contre son exclusion en 2015 et interpelle régulièrement des jeunes militants coupables à ses yeux de lèse-majesté envers les vétérans du parti.
"Il ne peut pas se détacher d'une loyauté historique" envers M. Le Pen, résume un ténor FN du sud.
Se réjouissant d'être "loin des flashs, des projecteurs", M. Aliot est toutefois plus discret depuis 2013.
Il a d'ailleurs déçu ceux qui lui imaginaient les "épaules" pour porter aux côtés de la députée du Vaucluse un courant "droitier" dans le parti en contrepoids à Florian Philippot. Car bien qu'il ait défilé contre le mariage pour tous en 2013 comme Marion Maréchal-Le Pen, il n'est pas de son camp, les soutiens de la nièce de Marine Le Pen lui reprochant régulièrement d'attaquer leur championne en coulisses.
M. Aliot a expliqué récemment sa mise en retrait à Libération: "En raison de ma relation avec +Marine+, nos adversaires se servent de moi pour l’attaquer et, en interne, des idiots imaginent pouvoir lui dire un certain nombre de choses à travers moi. Donc il est beaucoup plus confortable et efficace pour moi de ne m'occuper que du local."
Les dates clés de Louis Aliot, le compagnon de Marine Le Pen
AFP
Conseiller régional en Midi-Pyrénées de 1998 à 2010, il a progressivement déplacé son centre de gravité politique vers le Languedoc-Roussillon et en particulier vers Perpignan, dont il a échoué à conquérir la mairie en 2014.
Fils de pied-noir, M. Aliot s'y adresse aussi aux familles des rapatriés d'Algérie.
"Si sa mère n'avait pas été algérienne, ça aurait été toute sa vie un chiraquien", estime M. Lebourg. "On ne peut pas le situer sans ce cadre-là".
Interrogé récemment sur ce qu'il ferait en cas d'élection de sa compagne, il a répondu qu'il n'irait pas à l'Elysée mais se replierait sur son "pré-carré" pour s'occuper de Perpignan, dont il "aspire à être maire", ainsi que "de solder le litige historique abominable qui est celui des harkis et des rapatriés".
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