LR: Copé ne fera pas à Wauquiez le “cadeau” de son départ du parti

LR: Copé ne fera pas à Wauquiez le “cadeau” de son départ du parti

Jean-François Copé a critiqué jeudi une "machine à exclure" au sein de LR depuis l'élection de Laurent Wauquiez et s'est dit ...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Jean-François Copé a critiqué jeudi une "machine à exclure" au sein de LR depuis l'élection de Laurent Wauquiez et s'est dit "inquiet" des départs successifs de ténors, refusant toutefois de "faire le cadeau" de son propre départ au nouveau président des Républicains.

"Quand on a subi la défaite désastreuse qui a été celle de la droite française" en 2017, "le moins qu'on puisse faire", c'est faire preuve "d'un peu de résilience et de cohérence", a déclaré l'ancien président de l'UMP lors de l'émission "Questions d'Info" LCP-Le Point-AFP.

"Il y a des gens (...) qui n'ont pas compris qu'il s'est passé un big bang considérable en mai" avec l'élection d'Emmanuel Macron et continuent de "refaire comme avant (...) la petite élection à l'ancienne" en cherchant "vite à se positionner pour 2022", a déploré le maire de Meaux, candidat malheureux à la primaire de la droite (0,3%).

"Bien entendu, la machine à exclure se met en marche tout de suite. Sarkozy avait viré les non-sarkozystes, Fillon les non-fillonistes, Wauquiez est en train de virer les +non-wauquiezistes+", a-t-il lancé.

M. Copé s'est dit "inquiet" des départs ou prises de distance de Xavier Bertrand, Luc Chatel, Alain Juppé, Dominique Bussereau, Jean-Pierre Raffarin ou encore François Baroin. "Si la stratégie consiste à dire +surtout, on vire tous les gens qui brillent un peu+ (...) j'ai peur qu'à un moment donné, l'addition soit salée".

Pourrait-il lui-même quitter le parti ? "Je ne vois vraiment pas pourquoi j'offrirais le cadeau" de ce départ, a-t-il dit, assurant rester "dans ce parti".

"Je mets en garde ceux qui dirigent" LR, car "leur légitimité n'est pas liée a une élection majeure" et "il faut rassembler", a-t-il tancé.

Selon M. Copé, "l'objectif" de Laurent Wauquiez, est "qu'il dégage tout le monde, qu'il supprime la primaire, et qu'il (soit) candidat du parti". Ensuite, "il supprime les primaires, comme ça il n'a pas de concurrent à l'intérieur du parti" mais "ce n'est pas parce qu'il supprime les primaires qu'il supprimera les candidats à la présidentielle".

A l'approche des européennes de 2019, "si le match doit être entre, d'un côté, les pro-européens avec Macron, Juppé et, de l'autre, les anti-européens avec Wauquiez, Le Pen, Mélenchon, alors là, on est mal barrés", a-t-il estimé dans une autre critique de Laurent Wauquiez et de son euroscepticisme.

Il a aussi regretté ses "postures" anti-Macron alors que le chef de l'Etat "mène une politique (économique) qui correspond à ce qu'on n'a pas eu le courage de faire nous".

Est-il donc donc devenu macroniste ? "Non, je dois être un des derniers copéistes, peut-être... Il y en a encore un ou deux, en dehors bien sûr de ma famille adorée et de mes amis", a éludé M. Copé en souriant.

Dans la même thématique

LR: Copé ne fera pas à Wauquiez le “cadeau” de son départ du parti
4min

Politique

Motion de censure : « Il ne fallait pas attendre les dernières 48 heures » pour qu’un dialogue puisse s’établir entre le gouvernement et les députés, tacle Frédéric Valletoux

Ce mardi, Frédéric Valletoux, député Horizons de Seine-et-Marne, ancien ministre de la Santé, était invité de la matinale de Public Sénat. Au lendemain de l’engagement de la responsabilité du gouvernement par Michel Barnier, et à la veille du vote d’une motion de censure, il est revenu sur la méthode adoptée par le Premier ministre depuis sa nomination. Il pointe notamment un manque de dialogue entre les députés du socle commun et le gouvernement.

Le

FRA – ASSEMBLEE – SEANCE PUBLIQUE PLFSS
5min

Politique

Motion de censure, budget 2025 : que va-t-il se passer après le recours de Michel Barnier au 49.3 ?

Ce 2 décembre, le Premier ministre a engagé la responsabilité de son gouvernement en déclenchant l’article 49.3, lors du vote du projet de loi de financement de la Sécurité sociale à l’Assemblée nationale. La chute du gouvernement Barnier semble proche, avec le vote d’une motion de censure attendu en milieu de semaine. Le point sur le calendrier de ces prochains jours, à haut risque pour l’exécutif.

Le

France Politics
7min

Politique

Recours 49.3 : un gouvernement de « front républicain » peut-il succéder à Michel Barnier ?

Michel Barnier s’est finalement résolu à déclencher le 49.3 sur le budget de la Sécurité sociale. Le gouvernement pourrait donc chuter dès mercredi, car malgré les concessions faites au RN, Marine Le Pen a confirmé que son camp se joindrait aux voix de la gauche lors de l’examen de la motion de censure du NFP. Pointée du doigt par le camp macroniste, la gauche refuse d’assumer toute part de responsabilité dans cette situation d’instabilité et prépare l’après Barnier.

Le