Nouveau président des Républicains (LR), Laurent Wauquiez a martelé ses thèmes de prédilection jeudi soir lors de "l'Emission politique" sur...
LR: Laurent Wauquiez, à peine installé, déjà contesté
Nouveau président des Républicains (LR), Laurent Wauquiez a martelé ses thèmes de prédilection jeudi soir lors de "l'Emission politique" sur...
Par Baptiste PACE
Temps de lecture :
4 min
Publié le
Mis à jour le
Nouveau président des Républicains (LR), Laurent Wauquiez a martelé ses thèmes de prédilection jeudi soir lors de "l'Emission politique" sur France 2, avant le Conseil national du parti samedi, déjà marqué par la fronde de ses deux concurrents malheureux de l'élection interne.
Le président d'Auvergne-Rhône-Alpes a ferraillé pendant plus de deux heures sur France 2. Avec un credo planté d'emblée: ne pas laisser "le monopole du discours sur l'immigration au Front national" et "le monopole du social à la gauche".
"Ça fait trop d'années que la droite a capitulé, qu'elle a renoncé à aborder un certain nombre de thèmes", a réaffirmé M. Wauquiez, qui a exposé sa volonté de "diminuer au moins de moitié le niveau d'immigration actuel et la ramener au dessous de la barre des 100.000" annuels en prônant de "tout remettre à plat": regroupement familial, instauration de quotas, droit du sol.
Il a également tenté d'adoucir son image clivante, expliquant que le "cancer de l'assistanat" lancé en 2010 était "une expression peut-être malheureuse". Il a également plaidé pour la participation, vieille idée gaulliste, et réaffirmé son credo pour un protectionnisme européen, en lançant qu'"il n'y a pas que l'Allemagne en Europe".
Alain Minc, le 22 février 2017 à Paris
AFP
L'ancien ministre a débattu avec l'essayiste Alain Minc, qui l'a renvoyé à Maurice Barrès et Charles Maurras, s'attirant en retour une réplique sur la "courtisanerie".
"Votre politique n'est pas juste", "40% des cadeaux fiscaux vont aux 5% Français les plus riches", a ensuite lancé, dans un étonnant jeu de rôle, le leader de la droite au porte-parole du gouvernement et ancien membre du PS Benjamin Griveaux, qui l'interrogeait sur la réforme de la taxe d'habitation.
Et M. Wauquiez de renchérir en mentionnant "ce couple de retraités qui vont se retrouveer à payer plus" par l'augmentation de la CSG, M. Griveaux plaidant "la solidarité entre les générations".
Elu en décembre avec près de 75% des voix, le président de LR doit par ailleurs affronter une fronde interne alors que le parti tient samedi son Conseil national.
Ses deux concurrents malheureux de l'élection interne de décembre, Maël de Calan (9,25%) et Florence Portelli (16,11%) lui ont écrit une lettre commune lui demandant de "reconsidérer [sa] position" et de "respecter [ses] engagements".
- Nouveau bureau politique samedi -
"Tu nous as proposé une représentation au bureau politique inférieure de moitié à ce qui devait ressortir du scrutin de décembre - 10 représentants sur 80, sans compter les membres de droit que tu nommes pour la plupart d'entre eux", écrivent les deux ex-candidats.
Ils demandent "une vingtaine de postes" à eux deux, selon M. de Calan, qui voit dans ce "reniement de la parole donnée" un "vrai signe d'exclusion" pour un parti déjà marqué par une "hémorragie" de cadres.
Florence Portelli, candidate à la présidence des Républicains, lors des universités d'été du parti à La Baule, le 2 septembre 2017
AFP/Archives
"Si Laurent Wauquiez est le premier stalinien de l'histoire de la droite, ce sera sans moi", a asséné Florence Portelli, dénonçant "des propos un peu méprisants, voire misogynes" de Laurent Wauquiez, élu président de LR dès le 1er tour avec près de 75% des voix.
Mme Portelli et M. de Calan menacent de "se faire entendre en dehors" des instances s'ils n'obtiennent pas gain de cause. Ils ne vont pas jusqu'à menacer explicitement de quitter le parti. "On verra", a dit Mme Portelli.
Le futur bureau politique du parti (80 membres désignés dont 50 parlementaires) sera dévoilé et soumis à l'approbation du Conseil national, dont la présidence va revenir à Jean Leonetti, après le refus de Valérie Pécresse.
Après une matinée à huis-clos réservée au vote --bureau politique, commission nationale d'investiture, commission des recours--, M. Leonetti ouvrira les débats dans l'après-midi. Le président du Sénat Gérard Larcher doit également s'exprimer, avant un discours de clôture de Laurent Wauquiez. De "jeunes adhérents" sont également invités à s'exprimer, selon Mme Genevard qui a rappelé que le parti tiendrait des élections en octobre dans ses fédérations.
Quant au "cabinet fantôme" envisagé pour contrer le gouvernement d'Emmanuel Macron, "il y aura deux profils: des jeunes talents" et "des députés compétents sur un certain nombre de sujets techniques", a expliqué le 3e vice-président du parti Damien Abad, citant notamment les députés Aurélien Pradié et Pierre-Henri Dumont.
Après les annonces de François Bayrou, la gauche sénatoriale dénonce un budget « profondément inégalitaire », qui fait payer à tous les « largesses fiscales » du gouvernement à l’égard des grandes fortunes ces dernières années. Alors que le spectre de la censure plane sur le gouvernement Bayrou, les socialistes semblent miser sur la contribution de solidarité mais préviennent : si le dispositif n’est pas à la hauteur, « ça ne sera pas possible. »
Après le plan d’économies de près de 44 milliards d’euros annoncé par le premier ministre, le socle commun est à peu près satisfait au Sénat, d’autant que les propositions de la Haute assemblée ont été en partie reprises. Mais sur la question des collectivités, ça grince chez les LR.
C’est une signature « historique ». Un an après les violences insurrectionnelles en Nouvelle-Calédonie qui ont fait 14 morts, un accord a été trouvé entre les indépendantistes et les non-indépendantistes. Principale mesure : la création d’un Etat calédonien dans la Constitution française assortie d’une nationalité calédonienne. Le sénateur non-indépendantiste de Nouvelle-Calédonie, Georges Naturel pointe un texte qui va « améliorer la qualité de vie des citoyens ».
C'était un moment attendu. Le Premier ministre a présenté à partir de 16 heures ses grandes orientations budgétaires. Pour tenir la trajectoire de réduction de déficit, le gouvernement prévoit finalement 43,8 milliards d’euros d’effort budgétaire. Pour ce faire, le premier ministre propose notamment une année blanche, la suppression de 2 jours fériés. Retrouvez ici l'ensemble des annonces de François Bayrou.