LR reproche à Belloubet de « ne pas prendre la mesure » de la « détresse » des gardiens de prison

LR reproche à Belloubet de « ne pas prendre la mesure » de la « détresse » des gardiens de prison

Les Républicains (LR) se sont dits lundi "solidaires du mouvement des gardiens de prison", reprochant à la garde des Sceaux...
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Les Républicains (LR) se sont dits lundi "solidaires du mouvement des gardiens de prison", reprochant à la garde des Sceaux Nicole Belloubet de ne "pas prendre la mesure" de leur "détresse", sur fond d’agressions dans les établissements carcéraux.

Des dizaines de prisons partout en France sont bloquées lundi matin à l'appel des syndicats avant une rencontre prévue à partir de 13H00 avec la ministre de la Justice pour reprendre les discussions sur leurs revendications salariales et sécuritaires.

"Nous sommes naturellement solidaires du mouvement des gardiens de prison. Ils expriment une détresse et un désarroi que nous devons entendre et auquel nous devons apporter des réponses rapides", a déclaré lundi l’une des porte-parole de LR, Lydia Guirous.

"Nicole Belloubet ne semble pas prendre la mesure de cette détresse et de cette urgence qu’ils expriment. Les réponses qui ont été apportées jusqu’à maintenant semblent en deçà des enjeux. L’administration pénitentiaire est pour le moment toujours le parent pauvre de la justice", a-t-elle poursuivi.

L'Ufap-Unsa et la CGT-Pénitentiaire ont participé à des négociations avec le gouvernement, mais ont refusé samedi de signer le "projet d'accord" qui en est sorti. L'Ufap-Unsa et la CGT estiment que le "projet d'accord" est "bien en deçà des attentes des collègues mobilisés" notamment concernant les indemnités et le statut des 28.000 surveillants. Ils jugent aussi insuffisante la proposition de 1.100 créations de postes sur quatre ans.

"Nous demandons le rétablissement des peines plancher, nous avons lancé une pétition pour que les peines plancher soient rétablies pour toute agression contre une personne détentrice de l’autorité publique, la police, les gendarmes, les gardiens de prison mais également les pompiers", a rappelé Lydia Guirous.

"Nous demandons également que le plan de construction de places de prisons soit relancé. Il avait été freiné durant le quinquennat de François Hollande. Emmanuel Macron et son gouvernement ne semblent pas non plus prêts à relancer un plan ambitieux de construction de places de prison", a-t-elle développé.

"Plus de places de prison, c’est permettre à ce que la surpopulation carcérale diminue, des meilleures conditions de travail pour les gardiens de prison, avec un meilleur équipement, et également pouvoir dédier des ailes dans les prisons pour les détenus radicalisés, car le problème aujourd’hui, comme dans l’ensemble de la société française, c’est la montée en puissance de la violence liée à l’islamisme radical", a conclu Mme Guirous.

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