Lutte contre la haine sur le Net : « Le Sénat est à côté de la plaque » selon le député LREM Sylvain Maillard

Lutte contre la haine sur le Net : « Le Sénat est à côté de la plaque » selon le député LREM Sylvain Maillard

Alors que le Sénat a largement modifié la proposition de loi de lutte contre les propos haineux sur le Net, dénonçant un risque pour la liberté d’expression, le député LREM Sylvain Maillard pense que « les citoyens ne croient plus dans la parole politique à cause de telle position ».
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Sylvain Maillard, député LREM de Paris, était l’invité de Parlement hebdo ce vendredi 20 décembre. Le député a fortement critiqué le vote du Sénat, cette semaine, sur la proposition de loi de lutte contre les propos haineux sur Internet. Les sénateurs ont supprimé la principale disposition du texte, craignant que les plateformes Internet surcensurent certains contenus, en appliquant la loi. Les sénateurs y voient une menace pour la liberté d’expression.

« Je crois que le Sénat, honnêtement, est à côté de la plaque. (…) Je crois que c'est exactement ce que les citoyens n'acceptent plus de la politique. Ils ne croient plus dans la parole politique à cause de telle position » selon Sylvain Maillard.

« Les réseaux sociaux sont devenus des poubelles, ce sont des insultes en permanence »

« Quand vous allez sur Internet, la haine s'est clairement installée et nous pollue tous les réseaux sociaux. Les réseaux sociaux sont devenus des poubelles, ce sont des insultes en permanence. C'est ça qui hystérise aussi notre société. Sur les réseaux, on peut dire n'importe quoi. Non, on ne peut pas dire n'importe quoi » insiste le député LREM, qui ajoute qu’« il n’est pas normal que les insultes antisémites puissent prospérer sur Internet ».

Sylvain Maillard prévient que lors du retour de la proposition de loi de sa collègue Laetitia Avia, la majorité LREM « revotera l’article 1 » qui porte la principale mesure. Elle prévoit d’obliger les plateformes, type Facebook ou Twitter, à retirer les contenus « manifestement » illicites, signalés par les utilisateurs ou la police, dans un délai de 24 heures. En cas de non-respect, il s’agira d’un délit passible d’un an de prison et de 1,25 million d’euros d’amende pour les plateformes.

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