« La lutte contre le terrorisme doit rester l’une des actions principales du gouvernement ». Tel est le constat du président du groupe La République en marche au Sénat, François Patriat. A l’occasion des questions au gouvernement, ce mercredi au Sénat, le sénateur a interrogé le premier ministre concernant la manière dont le gouvernement comptait « préserver notre modèle républicain et lutter contre le séparatisme ». Prenant la parole devant la Haute assemblée, Jean Castex est revenu sur l’attentat de Conflans-Sainte-Honorine, estimant que, plus que la personne de Samuel Paty, c’était « la République et ses valeurs de liberté, d’égalité et de laïcité qui étaient visées ». « On connaît la main de cet acte odieux : c’est l’islamisme politique, l’islamisme radical qui n’en est pas à son premier forfait », a assuré le chef du gouvernement, rappelant que la première des réponses était « l’unité de la République ».
« On connait leurs leviers, leurs modes opératoires : des lieux de culte détournés, des associations paravents et des réseaux sociaux proactifs », a commenté Jean Castex. « Comme des lâches, ils agissent dans l’ombre, et je veux qu’ils sachent qu’ils trouveront toujours la République au travers de leur chemin. » Revenant sur les controverses qui ont opposé la France et la Turquie, notamment, Jean Castex a tenu à réaffirmer le droit, en France, de « publier des caricatures librement ».
Le premier ministre a ensuite assuré au sénateur de la majorité que le gouvernement était bien « dans l’action quotidienne » sur ce sujet, rappelant les différentes actions menées ces derniers jours et au cours du quinquennat. « Encore ce jour, le conseil des ministres a acté la dissolution d’une association, la semaine dernière une mosquée radicale a été fermée, et 356 lieux de radicalisation ont été interdits depuis 2018 », a soutenu Jean Castex, indiquant également sa décision de renforcer les effectifs du renseignement en créant « 100 postes dédiés à la surveillance des réseaux sociaux ». « Enfin, nous travaillons d’arrache-pied au projet de loi de lutte contre le séparatisme et je ne doute pas que le Sénat apportera à ce texte des compléments très utiles », a conclu le premier ministre.