Lutte contre les féminicides : « Les dispositifs fonctionnent », assure Elisabeth Moreno
Invitée de la matinale de Public Sénat, « Bonjour chez vous », Elisabeth Moreno, ministre chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes, est revenue sur le récent féminicide survenu près de Bordeaux au début du mois.
Par Public Sénat
Temps de lecture :
2 min
Publié le
Mis à jour le
« J’ai été horrifiée par le féminicide de Mérignac. La première question que l’on se pose c’est : comment se fait-il qu’après tout ce qui a été mis en place, depuis ces trois dernières années notamment, on en arrive encore à ces situations ? ». Sur Public Sénat, la ministre chargée de l’Egalité entre les femmes et les hommes, Elisabeth Moreno est revenue le meurtre effroyable d’une femme par son mari violent récidiviste près de Bordeaux, début mai.
En attendant les conclusions de la mission d’inspection prévues le 10 juin, la ministre a d’abord tenu à rappeler que les bracelets anti-rapprochement, introduits par la loi contre les violences au sein de la famille de 2019, « n’ont été déployés dans toutes les juridictions françaises qu’à la fin de l’année 2020 », a-t-elle rappelé.
Néanmoins, « je peux vous dire qu’on constate dans notre pays les féminicides baissent. Et ils baissent de manière importante. Pour la première fois, nous sommes aux alentours d’une centaine de femmes (90 en 2020). Chaque féminicide reste un féminicide inacceptable. Mais, ça veut dire quand même que les dispositifs fonctionnent », assure-t-elle.
Alors que la France est régulièrement comparée à l’Espagne en matière de lutte contre les violences faites aux femmes, Elisabeth Moreno rappelle que de l’autre côté des Pyrénées, les dispositifs ont été mis en place dès 2003. « Mon homologue espagnol me disait que le décollage des bracelets anti-rapprochement avait pris 3 ans […] Nous, nous en sommes à 6 mois de mise en œuvre de cet outil » souligne-t-elle avant de rappeler que sur 1000 bracelets anti-rapprochement, seuls 76 sont actuellement déployés. « C’est la raison pour laquelle, Éric Dupond-Moretti (le garde des Sceaux) a indiqué qu’il allait à nouveau lancer une circulaire pour rappeler que ces bracelets doivent être absolument utilisés par les magistrats ».
Enfin, la ministre a indiqué qu’il n’y aurait pas de nouvelle loi en matière de lutte contre les violences faites aux femmes. « Accumuler les lois, si elles ne sont pas mises en œuvre, ça ne sert à rien. Il y a une nécessité de continuer à informer et à sensibiliser ».
Thérapies de conversion
En cette journée internationale de lutte contre l’homophobie, Elisabeth Moreno a rappelé son combat contre les thérapies de conversion « strictement interdites en France ». Néanmoins, la députée LREM, Laurence Vanceunebrock a déposé une proposition de loi visant à introduire « une sanction spécifique sur ce genre d’agression ». « Nous avons décidé avec le garde des Sceaux, en attendant que cette loi soit promulguée, de rappeler les dispositifs légaux pour que les victimes puissent s’en saisir », a-t-elle expliqué. Pour rappel, les textes existants sanctionnent l’abus de faiblesse, le harcèlement, la discrimination, les propos homophobes, etc..
Jordan Bardella reste toujours loin devant, quand Valérie Hayer peine à contenir la dynamique de Raphaël Glucksmann. Le candidat PS/Place Publique talonne de plus en plus la liste de la majorité présidentielle. Manon Aubry pour LFI progresse un peu, quand François-Xavier Bellamy est plus ou moins stable.
Annoncé en grande pompe par Gérald Darmanin en début d’année, le projet de loi constitutionnelle va être présenté ce vendredi aux parlementaires et élus locaux du département par le chef de l’Etat. Un texte présenté par l’exécutif comme un remède à la crise migratoire, ce que contestent les sénateurs Renaissance de la circonscription.
Les différents partis politiques ont jusqu’à aujourd’hui, 18 heures, pour déposer leurs listes de 81 noms, équivalant aux 81 sièges à pourvoir pour l’Hexagone, au Parlement européen, avant validation au Journal Officiel, ce samedi. Avant le lancement des hostilités, jusqu’au vote du 9 juin.
Membre du bureau politique du FLNKS, Romuald Pidjot demande au gouvernement de retirer le texte voté mardi à l’Assemblée, à l’origine selon lui des violences qui touchent l’archipel