« Macron a été élu dans des circonstances particulières, il est jeune, ça lui est monté à la tête » estime Philippe Dallier
Philippe Dallier, sénateur Les Républicains de la Seine-Saint-Denis et vice-président du Sénat, était l’invité de Territoire Sénat ce matin. Le sénateur revient sur l’intervention d’Emmanuel Macron, prévue ce soir, ainsi que sur les événements de ce week-end.

« Macron a été élu dans des circonstances particulières, il est jeune, ça lui est monté à la tête » estime Philippe Dallier

Philippe Dallier, sénateur Les Républicains de la Seine-Saint-Denis et vice-président du Sénat, était l’invité de Territoire Sénat ce matin. Le sénateur revient sur l’intervention d’Emmanuel Macron, prévue ce soir, ainsi que sur les événements de ce week-end.
Public Sénat

Par Marion D'Hondt

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Sur l’intervention d’Emmanuel Macron, le sénateur considère qu’un changement de ton est nécessaire. Le président « a donné le sentiment d’un certain mépris, d’une certaine arrogance » et doit rectifier le tir. Cette attitude est « pour beaucoup dans la crise actuelle. »

« Les orientations prises ne sont pas les bonnes »

Philippe Dallier considère que « les Français ne comprennent pas » la politique actuelle. Il préconise de « repartir à zéro » pour la suite du quinquennat. Après les récentes réformes sur la hausse de la CSG et la taxe sur les carburants, les Français veulent « du sonnant et du trébuchant » pour retrouver la confiance.

« Il faut ouvrir un grand débat avec les élus et les partenaires »

Pour Philippe Dallier, « le Président n’a pas compris le ressentiment des Français » et il est « plus que temps » qu’il se ressaisisse. Lors de l’élection, « on nous a vendu le nouveau monde, on a renvoyé les élus et les syndicats comme si leur parole ne comptait plus : ça a été une très grave erreur. »

Convergence banlieues-Gilets jaunes : « Je ne sais pas comment ça se termine »

Philippe Dallier constate qu’en Seine-Saint-Denis, « il n’y a pas de Gilets jaunes dans les rues », il y a « un gros souci avec les lycéens et les casseurs. » Le sénateur est inquiet de la « manipulation » d’une partie d’entre eux par des factions antidémocratiques.

Il a constaté ce week-end « un changement de doctrine dans l’emploi des forces de l’ordre. » Il appelle à « la plus grande fermeté » et à ce que « les tribunaux suivent. » Le sénateur rappelle le droit à manifester, mais conteste « un droit à casser. »

« Je pense que le Président est trop isolé »

Ce soir, Emmanuel Macron doit « trouver les mots » car « la politique des petites phrases, c’est terminé. » Le sénateur rappelle que le président a été élu dans des conditions particulières, ce qui lui est peut-être « monté à la tête. » Or, « dans son entourage, personne n’a le courage de lui dire. »

« Sous la Ve République, le Premier ministre est le premier fusible »

Philippe Dallier n’est pas favorable au référendum proposé par Laurent Wauquiez. Il privilégie « une grande phase de concertation avec tous les acteurs. » Dès lors, deux solutions s’imposent, la sortie de crise ou la dissolution, mais le référendum « ne peut pas fonctionner. »

Partager cet article

Dans la même thématique

SIPA_01059366_000001
7min

Politique

Bataille audiovisuel public/médias Bolloré : « Ce n’est pas la gauche contre la droite, mais un modèle démocratique contre un modèle illibéral »

Le paysage audiovisuel français est en train de se fracturer en deux blocs. L’animateur vedette, Pascal Praud a accusé la patronne de France Télévision, Delphine Ernotte de mettre « une cible » sur les journalistes sa chaîne, après que cette dernière a qualifié CNews de « chaîne d’extrême droite ». A moins de deux ans de l’élection présidentielle, l’Arcom, le gendarme de l’audiovisuel, subit une pression inédite. Son président, Martin Ajdari sera, auditionné dans quelques jours au Sénat.

Le

« Macron a été élu dans des circonstances particulières, il est jeune, ça lui est monté à la tête » estime Philippe Dallier
5min

Politique

Mobilisation du 18 septembre : « Soit une politique de rupture est menée, soit on continue à mettre la pression »

A l’appel de l’intersyndicale, des centaines de milliers de personnes sont descendues dans la rue partout en France pour protester contre le projet de budget pour 2026. Dans le cortège parisien, les manifestants, pas convaincus par la nomination de Sébastien Lecornu à Matignon, sont déterminés à maintenir la pression sur l’exécutif. Reportage.

Le

SIPA_01229633_000009
1min

Politique

Info Public Sénat. Bataille audiovisuel public/médias Bolloré : une délégation de sénateurs LR reçue à Radio France le 30 septembre

Alors que le ton se durcit entre les dirigeants de l’audiovisuel public et la chaîne CNews de Vincent Bolloré, qualifiée « d’extrême droite » par Delphine Ernotte, une délégation de sénateurs LR sera reçue par la patronne de Radio France Sibyle Veil le 30 septembre. Le 1er octobre, le président de l’Arcom, Martin Ajdari sera, lui, auditionné par la commission de la culture et de la communication de la chambre haute.

Le