Macron « a instauré une forme de distance avec les journalistes »

Macron « a instauré une forme de distance avec les journalistes »

Invité de Présidentielle 360, Nicolas Prisette, journaliste et auteur d’ « Emmanuel Macron, le Président inattendu » a réagi aux critiques portées à l’encontre d’Emmanuel Macron de verrouiller sa communication.
Public Sénat

Par Alice Bardo

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Ce matin, les journalistes présents dans la cour de l’Élysée pour couvrir le premier Conseil des ministres n’ont pas été autorisés par le Président à rester pour la traditionnelle « photo de famille ». Emmanuel Macron a également tenu à choisir ceux qui l’accompagneront lors de son déplacement au Mali, qui a lieu demain. En réaction, une quinzaine de rédactions ont signé une lettre ouverte pour dénoncer ce verrouillage de la communication.

Pour Nicolas Prissette, la façon dont Emmanuel Macron gère sa communication n’est pas étonnante. « Dès la campagne présidentielle, il avait instauré une forme de distance avec les journalistes », explique le journaliste. Selon lui, le Président est un adepte de « la théorie de la rareté ». « Il n’aime pas les offs », ces petites phrases lâchées sous couvert d’anonymat : « Il considère que ça dévalorise la parole présidentielle, que ça lui fait perdre son poids politique. » L’auteur d’ « Emmanuel Macron, le Président inattendu » confie que pour le chef de l’État, en matière de communication, « le contre-exemple, c’est François Hollande ». L’ancien président de la République était en effet particulièrement friand des « petites phrases », au risque que cela le desserve.

Nicolas Prissette se remémore également l’épisode Whirlpool : « Il y a une difficulté de la part de l’équipe de Macron à gérer l’afflux des caméras ». Une situation qui ne risquait pas de se reproduire ce matin, aucun journaliste n’ayant été autorisé à rester dans la cour de l’Élysée pour la photo du gouvernement.

Dans la même thématique

France Israel Palestinians Campus Protests
6min

Politique

Sciences Po bloqué : la droite sénatoriale dénonce « la pensée totalitaire d’une minorité d’extrême gauche »

La mobilisation de plusieurs dizaines d’étudiants en soutien aux Palestiniens se poursuit à Sciences Po. Après avoir été délogés par les forces de l’ordre dans la nuit de mercredi à jeudi, les étudiants occupaient toujours les lieux ce vendredi. Une action en miroir de celles qui ont lieu sur les campus américains. La droite sénatoriale dénonce l’importation « du wokisme » d’outre Atlantique.

Le

Macron « a instauré une forme de distance avec les journalistes »
5min

Politique

Européennes 2024 : après le discours d’Emmanuel Macron, Olivier Faure veut saisir l’Arcom au nom de « l’équité » entre les candidats

Le Parti socialiste demande que le discours d’Emmanuel Macron sur l’Europe, prononcé jeudi 25 avril à la Sorbonne, soit décompté des temps de parole et inscrit dans les comptes de campagne de la majorité présidentielle. Pour le patron du PS, invité de Public Sénat, le chef de l’Etat est devenu « candidat à cette élection européenne ».

Le