Macron à la rencontre d’éleveurs sceptiques au salon de l’Agriculture
Pas de sifflets mais pas de "Macron président" non plus, le candidat d'En Marche! est allé mercredi au salon de l'Agriculture à la rencontre d...

Macron à la rencontre d’éleveurs sceptiques au salon de l’Agriculture

Pas de sifflets mais pas de "Macron président" non plus, le candidat d'En Marche! est allé mercredi au salon de l'Agriculture à la rencontre d...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Pas de sifflets mais pas de "Macron président" non plus, le candidat d'En Marche! est allé mercredi au salon de l'Agriculture à la rencontre d'un monde paysan interrogatif à son égard au milieu d'une grosse bousculade médiatique.

Mis à part un jet d'oeuf au visage, un incident qu'il qualifiera comme "faisant partie du folklore", M. Macron a jugé avoir reçu "un accueil chaleureux" porte de Versailles. Du moins auprès de ceux qui ont pu franchir le double barrage de la forêt de micros et de caméras et des visiteurs désireux de prendre une photo.

Arrivé peu avant midi avec une heure de retard, l'ancien ministre de l'Economie a commencé par le stand des éleveurs de taureaux de Salers (Cantal) qui lui demandent de défendre "l'agriculture de montagne" et "la PAC qui est une condition de survie des exploitations de vaches allaitantes".

Un peu à l'écart de la bousculade qui suscite la consternation du public ("on devrait lâcher un taureau au milieu des journalistes"), plusieurs éleveurs du Cantal ne cachent pas leur scepticisme.

"Le salon c'est un ticket d'entrée pour montrer qu'on est proche de la base", commente l'un d'eux. "On a besoin qu'il développe son projet, personne ne connait son programme pour l'agriculture", ajoute un autre. "Macron, c'est un opportuniste qui raconte ce que les gens veulent entendre (...) Tu crois qu'il reconnaîtra une vache d'un mouton ?", lâche un autre.

Emmanuel Macron au salon de l'agriculture à Paris 1er mars 2017
Emmanuel Macron au salon de l'agriculture à Paris 1er mars 2017
AFP

Emmanuel Macron, entouré du secrétaire général d'En Marche! Richard Ferrand, du député PS Stéphane Travert et du centriste Jean Arthuis, passe d'un stand d'éleveurs à un autre.

Face à Christian Perrin, éleveur de Moselle qui s'inquiète auprès de lui des difficultés d'installations de jeunes agriculteurs, il propose un "prêt d'honneur d’un montant de 50.000 euros". Et défendra aussi ses autres mesures sur les associations de producteurs ou un programme d'investissement d'avenir agricole de 5 milliards d'euros sur cinq ans pour moderniser les exploitations françaises.

L'affaire Fillon viendra télescoper la visite. Emmanuel Macron fait d'abord une déclaration critiquant "une perte de nerfs" du candidat LR. Richard Ferrand refuse de commenter le départ de Bruno Le Maire de la campagne LR ou le lâchage de Fillon par l'UDI. "C'est leur problème, pas le nôtre", répond-il.

Après son déjeuner à l'interprofession du bétail et des viandes (Interbev), Emmanuel Macron vient ensuite voir les journalistes, mais ses propos sont couverts par les "Fillon démission" et "Fillon président" saluant l'arrivée du candidat LR.

"Je ne suis pas responsable du fait que deux candidats ont décidé de ne pas respecter la justice", commente-t-il avant de reprendre sa visite.

Partager cet article

Dans la même thématique

Capture
5min

Politique

Un accord de libre-échange entre la Chine et l'Union européenne serait "extrêmement dangereux" pour cette eurodéputée

Scandale Shein, restrictions sur les terres rares, déferlement d'exportations sur le Continent : ces dernières semaines ont fourni aux européens de nombreux motifs d'inquiétude dans leur relation avec Pékin. Alors que Donald Trump a scellé un accord d'un an avec le président Xi Jin Ping, l'UE semble sur le banc de touche. Un sursaut est-il possible ? Ou bien sommes-nous condamnés à rester à la remorque de la Chine ? Débat dans "Ici l'Europe" avec les eurodéputés Sandro Gozi (Renew, France) et Estelle Ceulemans (S&D, Belgique).

Le

Photo Cazeneuve
11min

Politique

Attentats du 13 novembre 2015, le récit de Bernard Cazeneuve : « Très vite, on a conscience que nous sommes confrontés à une attaque de grande ampleur »

ENTRETIEN - Dix ans après les attentats de Paris et de Seine-Saint-Denis, qui ont coûté la vie à 130 personnes, l'ancien ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, revient auprès de Public Sénat sur cette nuit de terreur, et la gestion de crise aux côtés du Président de la République et du Premier ministre.

Le

Macron à la rencontre d’éleveurs sceptiques au salon de l’Agriculture
3min

Politique

« Il n’y a aucune délinquance dans les écoles de musique », affirme le chef d’orchestre Jean-Claude Casadesus

Il est sans conteste le maestro français le plus célèbre de sa génération. A 92 ans, Jean-Claude Casadesus continue de remplir les plus belles salles du monde sans jamais renier son attachement à la région du Nord. Lui qui a créé puis dirigé l’orchestre national de Lille, s’est engagé toute sa vie pour rendre la musique classique accessible à tous. Invitée de Rebecca Fitoussi dans Un monde, Un regard, Il revient sur son immense carrière marquée par la passion et le partage.

Le