Macron à Rungis: « on peut faire travailler plus en gagnant davantage »
Emmanuel Macron, venu tôt mardi à l'immense marché de Rungis (Val-de-Marne) près de Paris, a estimé qu'"on peut faire travailler...

Macron à Rungis: « on peut faire travailler plus en gagnant davantage »

Emmanuel Macron, venu tôt mardi à l'immense marché de Rungis (Val-de-Marne) près de Paris, a estimé qu'"on peut faire travailler...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Emmanuel Macron, venu tôt mardi à l'immense marché de Rungis (Val-de-Marne) près de Paris, a estimé qu'"on peut faire travailler plus en gagnant davantage", un slogan proche de celui de Nicolas Sarkozy en 2007.

"Moi je l'ai dit, je veux être le candidat du travail, je veux être demain le président du travail, remettre le travail à l'honneur, encourager celles et ceux qui travaillent au quotidien", a déclaré l'ancien ministre de l'Economie, déjà venu trois fois rendre visite au "ventre de Paris" lorsqu'il était à Bercy.

Arrivé à 06H00 du matin à Rungis, à six jours du premier tour, le candidat d'En Marche! à la présidentielle s'est rendu dans l'emblématique pavillon de la triperie, dont les têtes de veaux sont devenues un passage obligé pour nombre de politiques.

Bien accueilli, M. Macron a échangé avec des petits patrons bouchers, qui lui ont souvent parlé de leurs difficultés d'embauche malgré des "bons salaires", ou avec des employés sur leurs conditions de travail, souvent de nuit, et dans le froid des entrepôts des grossistes.

"Quand on récompense le travail, qu'on simplifie, qu'on baisse les charges, on permet aux gens par leur travail de devenir ce qu'ils n'étaient pas", a-t-il fait valoir, avant de poursuivre sa tournée électorale aux viandes et aux fruits et légumes.

"C'est un endroit où je pense que les idées que je porte sont comprises et entendues", a jugé le candidat, qui a choisi de s'afficher dans le monde du travail à quelques jours du premier tour.

Un peu plus tard lors de sa visite, M. Macron a jugé que "les gens de gauche, ils empêchent de créer des emplois, les gens de droite, ils font qu'on va travailler plus en gagnant moins".

"Je pense qu'on peut faire travailler plus en gagnant davantage", a-t-il estimé, reprenant un slogan proche de celui de" Nicolas Sarkozy en 2007, "travailler plus pour gagner plus".

"Je pense qu'il faut qu'on sorte de ce dilemme français totalement ridicule où d'un côté, il y aurait les gens qui aiment les entreprises et qui disent qu'il faut faire des mini-jobs, il faut moins payer les gens etc. Et de l'autre côté, les gens qui protégeraient les salariés en bloquant la capacité à créer des emplois", a-t-il résumé.

Mardi après-midi, il doit rendre visite à une usine de l'opticien Krys dans les Yvelines.

Partager cet article

Dans la même thématique

Direct. Suivez la déclaration de politique générale de Sébastien Lecornu devant le Sénat
6min

Politique

Sébastien Lecornu aux sénateurs : « Pas de deal avec le PS à l’heure qu’il est »

Echaudés par l’attitude de l’exécutif, les présidents des groupes du socle commun du Sénat ont été reçus ce lundi par le premier ministre, qui s’était concentré sur les députés jusqu’ici. S’il devrait aller défendre en personne sa position sur la taxe Zucman à l’Assemblée, Sébastien Lecornu n’a pas encore trouvé d’accord avec le PS sur ce point. Il « négocie au jour le jour »…

Le

6min

Politique

Budget : une dissolution est-elle encore possible avant la fin de l’année ?

Le gouvernement se trouve une nouvelle fois sous la menace d’une motion de censure du PS, et l’Assemblée nationale d’une dissolution, alors que les débats sur la taxation des hauts patrimoines s’enlisent dans l’hémicycle. Mais ce scénario semble difficilement envisageable après le 15 novembre, voire le 9, compte tenu du calendrier budgétaire.

Le

SIPA_01183379_000018
5min

Politique

Outre-mer : le gouvernement attendu au tournant sur son projet de loi contre la vie chère

Un peu plus d’un an après les blocages des grandes surfaces en Martinique, le Sénat examine le projet de loi contre la vie chère, mardi, en séance publique. Le texte a été adopté en commission sans grand enthousiasme. Les sénateurs ultramarins sont de surcroît, inquiets, du rabotage de dispositifs fiscaux à destination des Outre-mer, prévus dans le budget.

Le