Fin des régimes spéciaux de retraite, "grande loi de moralisation de la vie publique" contre le "népotisme", réforme de l'indemnisation chômage....
Macron abat ses cartes sur un programme longtemps attendu
Fin des régimes spéciaux de retraite, "grande loi de moralisation de la vie publique" contre le "népotisme", réforme de l'indemnisation chômage....
Par Marc PREEL et Stéphanie LEROUGE
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Fin des régimes spéciaux de retraite, "grande loi de moralisation de la vie publique" contre le "népotisme", réforme de l'indemnisation chômage... Emmanuel Macron, accusé d'être trop vague dans ses propositions, a abattu jeudi les cartes sur son programme.
Désormais favori pour l'emporter selon les sondages, le candidat d'En Marche! a entamé devant une foule de plus de 300 journalistes la présentation d'un document d'une trentaine de pages lors d'une conférence de presse jeudi matin au pavillon Gabriel. A un jet de pierre de l'Elysée.
S'il était élu, Emmanuel Macron a promis de s'engager sur six chantiers: réforme de l’école, "société du travail", modernisation de l’économie, sécurité, stratégie internationale et moralisation de la vie publique.
En partie dévoilé jeudi matin dans une interview au Parisien, le programme reprend des mesures déjà annoncées depuis le début de sa campagne en octobre: extension des allocations chômage aux démissionnaires et aux indépendants, gestion par l'Etat de la formation continue, exonération de la taxe d'habitation pour 80% des ménages, renforcement des accords d'entreprise et de branche...
Mais le document présenté, qui doit être renforcé par un document plus complet de 150 pages, inclut plusieurs propositions nouvelles.
Emmanuel Macron, le 1er mars, au salon de l'Agriculture à Paris
AFP
Objectif: casser l'image bâtie par ses détracteurs d'un candidat "vague", qui "n'a pas de programme", ou cherche en permanence à ménager tantôt à gauche, tantôt à droite.
Nouveau gros chantier social proposé par le candidat Macron, là où Alain Juppé avait échoué en 1995: la fin des régimes spéciaux de retraite, avec une harmonisation progressive des règles "qui seront les mêmes pour tous les régimes" et une "vraie fin des inégalités entre fonctionnaires et salariés du privé".
En revanche, contrairement au projet de François Fillon, l'âge de la retraite et le montant des pensions resteraient inchangés, tandis que le minimum retraite et l'allocation des handicapés seraient augmentés de 100 euros par mois.
Adieu aussi le régime spécial de retraite des parlementaires, dans le cadre d'une "grande loi" de moralisation de la vie publique, réclamée par le nouvel allié de M. Macron, François Bayrou.
- 'Discrimination positive assumée' -
En pleine affaire Fillon, le candidat veut interdire "aux parlementaires l'emploi de proches ou de membres de leur famille, pour mettre fin au népotisme", ou empêcher ces mêmes parlementaires d'exercer des activités de conseil... deux mesures qui concernent un certain... François Fillon.
Quant à sa majorité présidentielle à l'Assemblée, M. Macron croit pouvoir réunir "plusieurs familles politiques", avec "la gauche social-démocrate, les radicaux de gauche, les écologistes, le centre, la droite", autour d'un "Premier ministre fort" pour "tenir les équilibres d’une telle majorité".
Côté éducation, M. Macron propose aussi de continuer à créer des postes d'enseignants lors du prochain quinquennat, "entre 4.000 et 5.000" quand il compte supprimer 120.000 postes de fonctionnaires globalement. Les enseignants en zone prioritaire toucheraient une prime de 3.000 euros net par an. Et le téléphone portable ne serait pas seulement interdit en classe, mais dans toute l'enceinte des écoles et des collèges.
Pour les banlieues, M. Macron propose des "emplois francs": pour l'embauche d'un habitant d'un des 200 quartiers prioritaires de la politique de la ville, une prime de 15.000 euros sera versée. Une mesure de "discrimination positive assumée" pour l'entourage de M. Macron.
Emmanuel Macron présente son programme à Paris le 2 mars 2017
AFP
Devançant sur sa droite un François Fillon sur lequel pèse la menace d'une mise en examen le 15 mars, et sur sa gauche Benoît Hamon et Jean-Luc Mélenchon, distancés dans les sondages, l'ancien ministre de l'Economie doit désormais confirmer. Sans perdre les intentions de vote qu'il a grappillées à droite et à gauche.
François Fillon au salon de l'agriculture le 1er mars 2017
AFP
"La logique du programme, c'est d'enlever les verrous qui font qu'aujourd'hui les gens ne bougent pas, ne changent pas de job, de région... Mais faire en sorte qu'une fois qu'on a enlevé les verrous, les gens ne se retrouvent pas à travailler sans filet", explique à l'AFP un proche du candidat, qui assume l'étiquette de "social-libéralisme".
Selon un sondage Ifop-Fiducial publié mercredi, Emmanuel Macron poursuit sa progression dans les intentions de vote au premier tour de l'élection présidentielle (24%, +1,5 point) derrière Marine Le Pen toujours en tête malgré un léger recul sur une semaine. Et creuse l'écart sur François Fillon (21%, +0,5 point), Benoît Hamon (14%, +0,5) et Jean-Luc Mélenchon (11%, stable).
« Un discours ferme et rassembleur ». Pour la députée centriste du groupe Renew, Fabienne Keller, les propos tenus par Ursula von der Leyen sont « absolument essentiels en ce moment historique où nous sommes en tension maximum avec Vladimir Poutine ». La présidente de l’exécutif européen a en effet annoncé une esquisse de nouvelles sanctions contre la Russie. Dans ce contexte, l’eurodéputée française estime que « la défense que l’on n’a pas voulue dans les années 50, s’impose à nous » désormais. « C’est un peu tard mais elle commence à réagir » Concernant le conflit israélo-palestinien, l’eurodéputé espagnol Javier Moreno Sanchez espère que qu’Ursula von der Leyen ira plus loin dans la condamnation des actes commis par l’Etat hébreu. « Ce que nous lui demandons, c’est qu’elle agisse avec la même fermeté dans les deux guerres qu’on a à nos portes ». A la surprise générale, la présidente de la Commission a annoncé vouloir suspendre une partie de l’accord d’association entre l’Union européenne et Israël, mais pour le social-démocrate, c’est l’ensemble de ce texte qui doit remis en cause. Mais pour l’eurodéputé espagnol, l’urgence est de ne pas revenir sur les grands textes des précédentes mandatures de la Commission. Qu’il s’agisse du pacte migratoire ou des mesures écologiques, « il ne faut pas qu’Ursula von der Leyen démonte les propositions qu’elle a faites (…) on ne savait pas que la droite traditionnelle pro-européenne allait jouer avec l’extrême droite ». « Ce n’est pas une Europe sociale, mais une Europe militariste » Le groupe des Conservateurs et réformistes est nettement plus critique vis-à-vis du grand oral de la présidente de la commission. L’élu roumain Gheorghe Piperea souhaite la démission de la commissaire allemande. En juillet, il faisait déjà partie de ceux qui avait voté une motion de censure à l’encontre de cette dernière. Pour cet eurodéputé conservateur l’Union européenne nourrirait le conflit ukrainien en multipliant ses aides, notamment militaires. Ce député a par ailleurs dénoncé l’accord commercial conclu « sur un terrain de golf en Ecosse » entre Ursula von der Leyen et Donald Trump, le qualifiant « d’échec ». Retrouver l’intégralité de l’émission en intégralité ici
« Je saisis par courrier le premier ministre pour qu’une action au sommet de l’Etat soit engagée dans les plus brefs délais auprès des instances européennes », annonce à publicsenat.fr le président de la délégation aux entreprises du Sénat, le sénateur LR Olivier Rietmann, alors qu’un salarié malade pendant ses vacances pourra reporter ses congés, selon une décision de la Cour de cassation.
Tout juste nommé à Matignon et entre deux mouvements sociaux, Sébastien Lecornu a entamé des consultations avec les syndicats. Mais la marge de manœuvre de ce proche du chef de l’Etat s’annonce plus que réduite.
Alors que Sébastien Lecornu est entré hier à Matignon, une enquête Toluna-Harris Interactive révèle que seul un tiers des Français lui accordent leur confiance en tant que nouveau Premier ministre.