Au deuxième jour de sa visite sur l'île, Emmanuel Macron est allé jeudi à la rencontre de Réunionnais qui lui ont réservé un accueil mitigé,...
Macron annonce des aides à l’emploi aux Réunionnais revendicatifs
Au deuxième jour de sa visite sur l'île, Emmanuel Macron est allé jeudi à la rencontre de Réunionnais qui lui ont réservé un accueil mitigé,...
Par Cécile AZZARO
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Au deuxième jour de sa visite sur l'île, Emmanuel Macron est allé jeudi à la rencontre de Réunionnais qui lui ont réservé un accueil mitigé, dévoilant une série d'aides à l'emploi sans réussir à dissiper leurs doutes.
Comme il aime à le faire, il a effectué une visite surprise dans un quartier rénové de Saint-Denis où, délaissant le parcours prévu, il a répondu longuement à des Réunionnais parfois en grandes difficultés. Ils n'ont pas hésité à lui demander des comptes, entre scepticisme, plaintes et parfois une pointe d'agressivité.
"Y a pas de travail, Monsieur. Comment on fait avec 790 euros par mois ?" lui a demandé une femme. "Je suis au chômage, je suis au bout", lui a lancé une autre, au bord des larmes, et le chef de l'Etat a demandé au préfet d'examiner son dossier. Plusieurs l'ont accusé de venir chercher des voix. "Mais je ne suis candidat à rien !", a rétorqué le président.
"Qu'avez vous dans votre besace pour nous, j'ai traversé la rue, il n'y a rien", s'est désolé un jeune, en allusion à la petite phrase du chef de l'Etat l'an dernier. "Education, formation", lui a répondu le chef de l'Etat.
Emmanuel Macron lors d'un meeting devant la Préfecture de La Reunion, le 24 octobre 2019
AFP
Attentif à désamorcer la tension toujours vive dans ce territoire de plus de 850.000 habitants, dont 40% vivent sous le seuil de pauvreté, il a dévoilé en fin de journée un plan pour l'emploi et la formation, d'un total de 700 millions d'euros sur 3 ans.
Notamment, le dispositif des emplois francs qui octroie une prime aux employeurs de chômeurs sera étendu à toute l'île, le cumul du RSA et d l'emploi à temps partiel autorisé et l'Etat maintiendra 12.000 emplois aidés par an.
De plus, le versement du RSA, jusqu’ici à la charge du département, sera à partir de 2020 payé par l'Etat, comme à Mayotte et en Guyane.
Ces aides s'ajouteront à l'exonération des charges patronales allant jusqu'à deux fois le montant du SMIC dans certains secteurs (agroalimentaire, agriculture, tourisme...), une mesure pour l'outre-mer votée dans la nuit par l'Assemblée, à la demande du chef de l'Etat.
Ces annonces n'ont pas suffi à éviter des heurts jeudi soir dans la commune du Port entre une centaine de jeunes et des forces de l'ordre.
Emmanuel Macron lors d'une visite dans un quartier populaire de Saint-Denis de la Réunion, le 24 octobre 2019
AFP
Le coût de la vie pour un budget moyen de ménage réunionnais est majoré de 7,1% par rapport à la métropole, selon l'Insee, alors que le revenu médian réunionnais est inférieur de 30% au niveau national (AFD, 2015).
Près de 500 personnes s'étaient rassemblées auparavant à Saint-Denis en réponse à l'appel de l'intersyndicale à manifester, selon des chiffres de la police cités par l'Elysée. Mais l'appel à la "grève générale" pour dénoncer "la situation sociale" ne semblait pas suivi.
- "Antibiotiques" après "Doliprane" -
Emmanuel Macron a aussi rencontré une cinquantaine de participants à des "représentations citoyennes" mises en place dans le sillage de la crise des "gilets jaunes" qui a secoué l'île en 2018.
Rapportant "une aggravation de la situation depuis un an", un "gilet jaune" a estimé que "le problème de la vie chère, on pourra le régler s’il y a les revenus qui suivent".
Face à eux, Emmanuel Macron a dit ne pas penser "que la solution puisse être dans la baisse des prix de X produits", soulignant vouloir "donner la possibilité aux citoyens d'avoir un droit d'alerte, en quelque sorte une plateforme de signalement".
Côté emploi, "la réponse qu'on a eu pendant des décennies, c'est de dépenser de l'argent public. Vous avez un problème ? Venez, emploi public. On donnait du Doliprane pour un mal profond. Il faut passer aux antibiotiques", a-t-il lancé, en prônant une "politique pour des emplois durables" et "plus de concurrence".
Une délégation intersyndicale n'a pas été reçue par Emmanuel Macron jeudi, chacune des deux parties se renvoyant la responsabilité de cet échec.
Vendredi, pour sa dernière journée sur l'île, le président de la République doit visiter une exploitation agricole à Petite-Ile et participer à une table ronde avec les représentants des filières, avant un pique-nique "Pei" mettant en valeur les produits locaux.
C’est l'un des Belges les plus connus de la scène humoristique francophone. Passé par France Inter, il officie désormais à RTL. Comment un humoriste est-il passé d’un public à l’autre ? Comment faire indifféremment rire un public de droite et de gauche ? Cette semaine, Alex Vizorek est l’invité de Rebecca Fitoussi dans l’émission Un monde, un regard.
« Un discours ferme et rassembleur ». Pour la députée centriste du groupe Renew, Fabienne Keller, les propos tenus par Ursula von der Leyen sont « absolument essentiels en ce moment historique où nous sommes en tension maximum avec Vladimir Poutine ». La présidente de l’exécutif européen a en effet annoncé une esquisse de nouvelles sanctions contre la Russie. Dans ce contexte, l’eurodéputée française estime que « la défense que l’on n’a pas voulue dans les années 50, s’impose à nous » désormais. « C’est un peu tard mais elle commence à réagir » Concernant le conflit israélo-palestinien, l’eurodéputé espagnol Javier Moreno Sanchez espère que qu’Ursula von der Leyen ira plus loin dans la condamnation des actes commis par l’Etat hébreu. « Ce que nous lui demandons, c’est qu’elle agisse avec la même fermeté dans les deux guerres qu’on a à nos portes ». A la surprise générale, la présidente de la Commission a annoncé vouloir suspendre une partie de l’accord d’association entre l’Union européenne et Israël, mais pour le social-démocrate, c’est l’ensemble de ce texte qui doit remis en cause. Mais pour l’eurodéputé espagnol, l’urgence est de ne pas revenir sur les grands textes des précédentes mandatures de la Commission. Qu’il s’agisse du pacte migratoire ou des mesures écologiques, « il ne faut pas qu’Ursula von der Leyen démonte les propositions qu’elle a faites (…) on ne savait pas que la droite traditionnelle pro-européenne allait jouer avec l’extrême droite ». « Ce n’est pas une Europe sociale, mais une Europe militariste » Le groupe des Conservateurs et réformistes est nettement plus critique vis-à-vis du grand oral de la présidente de la commission. L’élu roumain Gheorghe Piperea souhaite la démission de la commissaire allemande. En juillet, il faisait déjà partie de ceux qui avait voté une motion de censure à l’encontre de cette dernière. Pour cet eurodéputé conservateur l’Union européenne nourrirait le conflit ukrainien en multipliant ses aides, notamment militaires. Ce député a par ailleurs dénoncé l’accord commercial conclu « sur un terrain de golf en Ecosse » entre Ursula von der Leyen et Donald Trump, le qualifiant « d’échec ». Retrouver l’intégralité de l’émission en intégralité ici
« Je saisis par courrier le premier ministre pour qu’une action au sommet de l’Etat soit engagée dans les plus brefs délais auprès des instances européennes », annonce à publicsenat.fr le président de la délégation aux entreprises du Sénat, le sénateur LR Olivier Rietmann, alors qu’un salarié malade pendant ses vacances pourra reporter ses congés, selon une décision de la Cour de cassation.
Tout juste nommé à Matignon et entre deux mouvements sociaux, Sébastien Lecornu a entamé des consultations avec les syndicats. Mais la marge de manœuvre de ce proche du chef de l’Etat s’annonce plus que réduite.