Macron: « ceux qui défendent » les contrats aidés « n’en voudraient pas pour eux-mêmes ! »
Emmanuel Macron s'est emporté mardi contre les auteurs des critiques sur la suppression massive du nombre de contrats aidés,...

Macron: « ceux qui défendent » les contrats aidés « n’en voudraient pas pour eux-mêmes ! »

Emmanuel Macron s'est emporté mardi contre les auteurs des critiques sur la suppression massive du nombre de contrats aidés,...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Emmanuel Macron s'est emporté mardi contre les auteurs des critiques sur la suppression massive du nombre de contrats aidés, lançant: "Que ceux qui les défendent les prennent ! Ils n'en voudraient pas pour eux-mêmes !"

"J'entends les messages qui m'ont été livrés sur les contrats aidés. Il y a des publics très en difficulté, il y a des quartiers très en difficulté, il y a quelques priorités que j'ai déjà évoquées pour les emplois aidés, au niveau de 200.000", chiffre retenu dans le budget 2018, a déclaré le chef de l'Etat à Tourcoing (Nord) lors d'un discours consacré à la politique de la Ville.

"Mais il n'est pas sain, selon les cycles électoraux, de monter à 500.000 ou 600.000 les emplois aidés en les plaçant comme des petits pains auprès des collectivités ou des maires pour arranger les chiffres du moment et nous expliquer que c'est l'alpha ou l'oméga de la politique de l'emploi. Un contrat aidé, c'est un contrat à court terme subventionné par l'Etat. Un contrat aidé, ce n'est pas la bonne solution quand il n'y a pas une formation à la clé pour trouver un emploi", a lancé M. Macron dans une allusion à la politique de son prédécesseur François Hollande, qui avait porté à 459.000 le nombre de ces contrats en 2016.

"Qui veut un contrat aidé ? Que ceux qui les défendent les prennent ! Ils n'en voudraient pas pour eux-mêmes ! Ils ne veulent pas un contrat d'un an où on tremble à la fin de chaque année pour savoir si on nous le redonnera, où il n'y a pas de qualification à la fin du contrat aidé. Enfin ! Et que tous ceux qui la main sur le cœur viennent nous expliquer que les contrats aidés, c'est la solution dont on a toujours rêvé, mais qu'ils les prennent les contrats aidés ! Ils n'en voudraient pas pour eux-mêmes !", s'est emporté le chef de l'Etat, visiblement excédé.

"Ce que nous faisons, c'est un investissement en profondeur, bien supérieur à l'économie faite sur les contrats aidés. Qui consiste à respecter les femmes et les hommes en les formant, non pas en leur promettant un contrat à la petite semaine qui est sans avenir. Mais en leur proposant une formation, une qualification, c'est ce (à quoi) ils ont droit. Et c'est ce dont nous avons besoin si nous voulons vraiment éradiquer le chômage dans notre pays", a conclu M. Macron.

Le gouvernement s'est attiré de nombreuses critiques en décidant cet été de réduire le nombre de contrats aidés, limitant les nouveaux contrats à 280.000 en 2017, après 459.000 en 2016. Seulement 200.000 nouveaux contrats, exclusivement dans le secteur non marchand, sont prévus par le budget 2018, dans le cadre d'une baisse du budget de 9% du ministère du Travail.

Partager cet article

Dans la même thématique

Macron: « ceux qui défendent » les contrats aidés « n’en voudraient pas pour eux-mêmes ! »
7min

Politique

La réouverture des maisons closes proposée par le RN : « En France, on n’achète pas le corps des femmes », rappelle Laurence Rossignol

Au plein cœur du débat budgétaire, une information quelque peu décalée avec l’actualité est sortie dans le journal Le Monde. Le député RN, Jean-Philippe Tanguy prépare une proposition de loi visant à permettre aux prostitué(e) s d’exercer leur activité sous forme de coopérative dans des « maisons closes ». L’ancienne ministre des droits des femmes, qui a porté la loi de 2016 sur la pénalisation des clients, Laurence Rossignol dénonce la volonté du RN de « vouloir légaliser l’achat de services sexuels ».

Le

Macron: « ceux qui défendent » les contrats aidés « n’en voudraient pas pour eux-mêmes ! »
4min

Politique

Budget de la Sécu : « Ce n'est pas un budget de gauche, c'est un budget qui inclut des demandes du PS », estime Clément Beaune

Le gouvernement tentera de faire adopter le budget de la Sécurité sociale à l’Assemblée nationale ce mardi 9 décembre. Le vote s’annonce serré, même si Sébastien Lecornu devrait pouvoir compter sur les voix des députés socialistes, à qui Olivier Faure a demandé d’approuver le PLFSS. « On est capable d’avoir un PS qui se détache de la gauche radicale et de LFI », salue Clément Beaune, haut-commissaire à la stratégie et au plan.

Le

Macron: « ceux qui défendent » les contrats aidés « n’en voudraient pas pour eux-mêmes ! »
2min

Politique

Écologie : le Sénat confirme les coupes budgétaires dans le Fonds Vert

Malgré la protestation de la gauche et de certains élus de la majorité sénatoriale, le Sénat n’a pas touché au coup de rabot prévu par le gouvernement sur le Fonds Vert, qui sert à financer la transition écologique des collectivités. De 2,5 milliards en 2024, le budget du Fonds Vert est donc passé à 650 millions en 2026.

Le