Macron dénonce les discours qui justifient la violence en France
Emmanuel Macron a dénoncé avec véhémence au micro de Radio J, dans l'avion du retour d'Israël jeudi soir, "les discours...

Macron dénonce les discours qui justifient la violence en France

Emmanuel Macron a dénoncé avec véhémence au micro de Radio J, dans l'avion du retour d'Israël jeudi soir, "les discours...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Emmanuel Macron a dénoncé avec véhémence au micro de Radio J, dans l'avion du retour d'Israël jeudi soir, "les discours politiques extraordinairement coupables", affirmant que la France est devenue une dictature et justifiant de ce fait selon lui la violence politique et sociale.

"Aujourd'hui s'est installée dans notre société - et de manière séditieuse, par des discours politiques extraordinairement coupables -, l'idée que nous ne serions plus dans une démocratie, qu'une forme de dictature se serait installée", accuse le président dans cet entretien diffusé vendredi matin.

Et de lancer : "Mais allez en dictature ! Une dictature, c'est un régime ou une personne ou un clan décident des lois. Une dictature, c'est un régime où on ne change pas les dirigeants, jamais. Si la France c'est cela, essayez la dictature et vous verrez! La dictature, elle justifie la haine. La dictature, elle justifie la violence pour en sortir. Mais il y a en démocratie un principe fondamental: le respect de l'autre, l'interdiction de la violence, la haine à combattre".

Selon M. Macron, "tous ceux qui aujourd'hui, dans notre démocratie, se taisent sur ce sujet, sont les complices, aujourd'hui et pour demain, de l'affaiblissement de notre démocratie et de notre République."

Questionné sur la violence, le chef de l'Etat a jugé que "celles et ceux qui portent cette violence, celles et ceux qui, avec cynisme quelquefois, l'encouragent, celles et ceux qui taisent tout reproche qu'il faut avoir oublient une chose très simple: nous sommes une démocratie".

Invitée sur RMC et BFMTV à dire qui était visé par les propos présidentiels, la porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye a assuré qu'il n'était pas question pour M. Macron de "jeter l'anathème sur untel ou untel".

Elle a rapporté avoir entendu elle-même "un responsable syndical de SUD qui justifiait une forme de violence dans les manifestations", ou "des responsables locaux de la CGT".

Dans la sphère politique, a-t-elle poursuivi, "notamment à La France insoumise, vous avez des gens qui accréditent au fond l'idée qu'il y aurait un +régime+ qui imposerait sa loi au reste de la population."

Sur Radio J, M. Macron a souligné que "dans une démocratie, on a un devoir de respect à l'égard de ceux qui représentent et votent cette loi, parce que précisément, on a le pouvoir de les révoquer. On a l'interdiction de la haine, parce qu'on a le pouvoir de les changer!"

Interrogé au retour d'Israël où il a participé jeudi aux commémorations de la libération du camp nazi d'Auschwitz, le président français a par ailleurs précisé son analyse de l'antisémitisme, qu'il relie à la crise économique et sociale.

"Toutes les démocraties occidentales vivent une crise, et c'est une crise qui s'exacerbe devant les grandes peurs contemporaines", a-t-il estimé, citant la transformation numérique et la transformation climatique. Or d'après lui, "l'antisémitisme est la forme la plus avancée, à chaque fois la plus radicale de la peur de l'autre".

Dans un échange avec un journaliste du Figaro à bord d' l'avion, le président a décrit l'antisémitisme comme "une voie de passage entre les extrêmes" de droite et de gauche.

Partager cet article

Dans la même thématique

Macron dénonce les discours qui justifient la violence en France
4min

Politique

711 jours otage au Mali : « C’est l’histoire la plus extraordinaire et terrible de ma vie » raconte Olivier Dubois

C’est un journaliste pas comme les autres. Parti interviewer un lieutenant djihadiste à Gao au Mali en mars 2021, il n’en revient que près de deux ans plus tard, après avoir été capturé par des terroristes. Une expérience marquante qui a chamboulé sa vie. Sa passion du journalisme est-elle toujours intacte ? Comment tenir dans de telles conditions, mais surtout comment se reconstruire ? Olivier Dubois répond à ces questions dans l’émission Un monde, un regard de Rebecca Fitoussi.

Le

Macron dénonce les discours qui justifient la violence en France
3min

Politique

Fin des moteurs thermiques en 2035 : « Si on n’a pas de période de transition, c’est du suicide économique » selon l’eurodéputé belge Benoît Cassart

D’ici à 2035, la vente des ventes de voitures thermiques neuves sera interdite. Un objectif remis en cause par la droite européenne et les défenseurs de l’automobile. Un enjeu majeur pour l’Union, où 8 véhicules neufs sur 10 roulent encore à moteur thermique. Voiture thermique stop ou encore on en débat dans l’émission Ici L’Europe présentée par Caroline de Camaret et Alexandre Poussart.

Le

MIGRANTS – CALAIS – CLASK DUNES
8min

Politique

Accord franco-britannique sur les migrants : « On va se renvoyer à la frontière les migrants dans un jeu de ping-pong », dénonce l’écologiste Guillaume Gontard

L’accord sur les migrants annoncés par Emmanuel Macron et le premier ministre britannique Keir Starmer est accueilli froidement au Sénat, à droite, comme à gauche. Du côté de Calais, « la situation est lourde à supporter », rappelle le sénateur LR du Pas-de-Calais, Jean-François Rapin.

Le