Emmanuel Macron a élevé lundi Daniel Cordier, l'ancien résistant et secrétaire de Jean Moulin âgé de 97 ans, au grade de Grand-Croix, le plus élevé de la Légion d'honneur.
Les deux hommes ont ensuite assisté au Mont Valérien aux commémorations de l'Appel du 18 juin, lancé il y a 78 ans par le général De Gaulle.
"Se trouver face à vous, c'est se trouver immédiatement, irrésistiblement, face à l'Histoire", a déclaré le chef de l'Etat en décorant Daniel Cordier à l'Elysée, en présence notamment de la ministre des Armées Florence Parly et de la secrétaire d'Etat aux Anciens combattants Geneviève Darrieussecq.
"Ca me bouleverse", a reconnu l'ancien résistant au cours d'un aparté avec Emmanuel Macron, selon des extraits diffusés par l'Elysée. "Je vais très, très, très bien. Ce qui est curieux c'est que ça dure si longtemps. Mais enfin, je suis prêt à tout", a ajouté le nonagénaire.
Daniel Cordier est l'un des cinq derniers Compagnons de la Libération encore en vie, sur les 1.038 qui avaient été distingués pour leur engagement au sein de la France libre pendant l'Occupation allemande.
Daniel Cordier et le président Emmanuel Macron le 18 juin 2018 au Mémorial du Mont Valérien
AFP
Les quatre autres - Guy Charmot, Hubert Germain, Pierre Simonet et Edgard Tupët-Thomé - sont âgés de 96 à 103 ans. Il est prévu que le dernier d'entre eux qui décèdera sera inhumé au Mont-Valérien, à Suresnes (Hauts-de-Seine). Ce site a été le principal lieu d’exécution de résistants et d’otages par l’armée allemande durant la Seconde guerre mondiale avant que Charles de Gaulle y inaugure le Mémorial de la France combattante.
Né le 10 août 1920 à Bordeaux, Daniel Cordier, de son vrai nom Bouyjou, a passé une grande partie de sa vie à défendre l'oeuvre et la mémoire de Jean Moulin, le coordinateur de la résistance française, lui consacrant une biographie monumentale. Il s'est également fait connaître comme amateur d'art et a donné au Centre Georges-Pompidou une partie de sa vaste collection de tableaux.
Alors que le ton se durcit entre les dirigeants de l’audiovisuel public et la chaîne CNews de Vincent Bolloré, qualifiée « d’extrême droite » par Delphine Ernotte, une délégation de sénateurs LR sera reçue par la patronne de Radio France Sibyle Veil le 30 septembre. Le 1er octobre, le président de l’Arcom, Martin Ajdari sera, lui, auditionné par la commission de la culture et de la communication de la chambre haute.
Alors que les syndicats appellent à la mobilisation ce jeudi, le leader de La France Insoumise prévient déjà qu’« il y aura des prolongements syndicaux comme il y aura des prolongements politiques » à cette journée, qui « se présente d’ores et déjà comme un immense événement », selon Jean-Luc Mélenchon.
Les syndicats appellent à la grève ce jeudi 18 septembre en réaction aux mesures budgétaires présentées par le précédent gouvernement l’été dernier. D’après le ministère de l’Intérieur, entre 600.000 et 900.000 manifestants sont attendus partout en France. Manon Aubry, eurodéputée LFI, espère que la mobilisation sera « encore plus importante » que celle du mouvement « Bloquons tout », le 10 septembre.
Entre 600 000 et 900 000 manifestants sont attendus en France ce 18 septembre. Une affluence proche du même ordre que celles contre la dernière réforme des retraites. Mobilisations, déclarations politiques et syndicales...Suivez le déroulé de cette journée sur notre live.