Macron encore « au contact » des Français avant un week-end très international
Emmanuel Macron est de nouveau allé "au contact" des Français, en payant sa tournée dans un bar et lors d'un énième bain de foule vendredi soir,...
Par Laurence BENHAMOU
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Emmanuel Macron est de nouveau allé "au contact" des Français, en payant sa tournée dans un bar et lors d'un énième bain de foule vendredi soir, avant de recevoir ce week-end à Paris des dizaines de chefs d'État étrangers pour le centenaire de l'Armistice de 14-18.
Avant de retourner dans la capitale vendredi soir, au bout d'un long périple dans l'Est et le Nord de la France, le chef de l'État a également rencontré la Première ministre britannique Theresa May dans la Somme.
Après un déjeuner de travail, lors duquel ils ont évoqué le Brexit, les deux dirigeants européens ont déposé une gerbe à la nécropole franco-britannique de Thiepval. Avant ce déjeuner, une trentaine de "gilets jaunes" manifestant contre la hausse des prix du carburant ont été évacués de manière musclée par les forces de l'ordre.
M. Macron s'est ensuite rendu à l'Historial de Péronne, avant de conclure son itinérance en province sur une table ronde avec des historiens de la Grande Guerre. "Travailler sur la mémoire européenne est indispensable" pour éviter le risque de nouvelles guerres en Europe, a-t-il souligné.
Son épouse Brigitte, qui devait l'accompagner, n'était pas présente en raison du décès de son frère, a indiqué l'Elysée.
En chemin, au moment d'entrer dans la mairie de Péronne, il a fait demi-tour, pour se fendre d'un nouveau bain de foule et échanger longuement avec des passants, certains l'appelant à "tenir bon", d'autres réclamant sa "démission".
"C'est honteux ce que vous prenez aux retraités", lui a lancé une habitante. "Vous n'habitez pas loin ? Si vous pouvez aller me chercher votre feuille, on va voir ça", lui a répondu le président.
- Un Forum de la paix, sans Donald Trump -
"Je ne suis pas tout là-haut, je suis avec vous, je veux que le pays s'en sorte. On va y arriver, tous ensemble", a-t-il dit, multipliant poignées de main et embrassades, au point de laisser une femme lui enlever un peu de rouge à lèvres au coin de la joue.
Emmanuel Macron (C) avec le patron d'un bar PMU de Bully-les-Mines, dans le nord de la France le 9 novembre 2018
AFP
Beaucoup plus solennelle, la rencontre avec Mme May a offert un avant-goût d'un week-end international de commémoration de l'Armistice, en présence d'une soixantaine de dirigeants mondiaux, dont Donald Trump, arrivé vendredi soir à Paris.
Les présidents français et américain auront une rencontre samedi à l'Elysée, avant de déjeuner ensemble avec leurs épouses.
L'après-midi, M. Macron retrouvera la chancelière allemande Angela Merkel dans la "clairière de l'Armistice", à Rethondes.
Enfin dimanche, point culminant du centenaire, aura lieu le Forum de Paris sur la paix à la Villette qui rassemblera de nombreux acteurs de la gouvernance mondiale, mais pas Donald Trump.
La longue "itinérance mémorielle" du président prendra ainsi une dimension plus diplomatique.
- "Pas droit au répit" -
En attendant, Emmanuel Macron est donc de nouveau allé "au contact" des citoyens, qui n'ont cessé de l'interpeller cette semaine sur leur pouvoir d'achat, la hausse des taxes sur le diesel ou le montant des retraites, devant les caméras des chaînes d'information en direct.
Emmanuel Macron et Theresa May au Mémorial de Thiepval, dans la Somme, le 9 novembre 2018
POOL/AFP
Dans la matinée, le chef de l'État s'est arrêté dans un bar PMU de Bully-les-Mines, près de Lens (Pas-de-Calais), où, placé derrière le comptoir, il a répondu aux questions d'une cinquantaine de clients, à qui il a "payé (s)a tournée".
"Il faut aller au contact de la colère. Je sais contre qui j'étais au second tour", a-t-il déclaré aux clients du Café de la Place, où il s'était déjà rendu pendant la dernière campagne présidentielle.
Cette ville de 13.000 habitants avait voté à 59,2% pour Marine Le Pen au second tour de la présidentielle de 2017.
Un peu plus tôt, à la sortie d'un centre social, M. Macron était monté au sommet d'un ancien terril à Loos-en-Gohelle, pour assurer qu'il avait senti la crise morale "très profonde" du pays et "ses divisions, ses peurs".
M. Macron a dit avoir compris qu'il n'aurait "pas droit au répit" face aux "attentes" et aux "colères" des Français, d'autant qu'il était déterminé à "tenir le cap" des réformes.
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