Macron « et son gouvernement sont les tripatouilleurs de tous les modes de scrutin », tacle Brice Hortefeux
L’eurodéputé LR fustige le retour à une circonscription nationale unique pour les élections européennes. Invité de Territoires d’Infos mardi, il dénonce une mesure qui va « éloigner le député européen des électeurs ».

Macron « et son gouvernement sont les tripatouilleurs de tous les modes de scrutin », tacle Brice Hortefeux

L’eurodéputé LR fustige le retour à une circonscription nationale unique pour les élections européennes. Invité de Territoires d’Infos mardi, il dénonce une mesure qui va « éloigner le député européen des électeurs ».
Public Sénat

Par Héléna Berkaoui

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

« Le président de la République et son gouvernement sont les tripatouilleurs de tous les modes de scrutin », lance Brice Hortefeux. L’ancien ministre de l’Intérieur de Nicolas Sarkozy, qui siège au Parlement européen depuis mars 2011, fustige la modification du mode de scrutin des élections européennes. Une mesure annoncée par l’exécutif en novembre dernier. En lieu et place des huit circonscriptions qui départagent le territoire pour ces élections, le gouvernement a choisi de revenir à une circonscription nationale unique.   

« On a tripatouillé le mode de scrutin une première fois en passant à une liste nationale »

« Il y avait un mode de scrutin qui existait à l’échelon régional, qui rapprochait les élus européens des territoires (…) Aujourd’hui, on décide d’éloigner le député européen des électeurs en créant une liste nationale », peste Brice Hortefeux. Ce dernier, à l’instar de plusieurs membres des Républicains, avait déjà fait part de son opposition en novembre (voir son tweet). D’après lui, les listes régionales aux Européennes « obligeaient le député européen à avoir une permanence, à avoir une action, à faire de la pédagogie dans les écoles ». Une décision qui accentuera, selon lui, « l’excès d’éloignement » dont souffre l’Europe.  

Autre motif de colère : les listes transnationales. La proposition phare du chef de l’État, avancée lors de son discours sur l’Europe à la Sorbonne, tendait à créer des listes communes entre les différents États membres. Le 7 février, le Parlement européen a majoritairement rejeté cette proposition : 368 voix contre 274. Reste aux États membres de l’Union européenne de confirmer ou d’infirmer cette proposition, lors d’un vote prévu en juin prochain.

Brice Hortefeux se réjouit que le Parlement ait « écarté cette possibilité et (il) espère que le président de la République française entendra le message qui a été adressé par les élus ». Selon lui, avec la mise en place de listes transnationales « les Français ne sauraient pas combien ils auraient de députés » et cela provoquerait « un éparpillement, c’est-à-dire un affaiblissement de la France au sein des institutions européennes ».   

Dans la même thématique

Macron « et son gouvernement sont les tripatouilleurs de tous les modes de scrutin », tacle Brice Hortefeux
4min

Politique

Christophe Gomart : « Quand on parle d’industrie de défense, l’Allemagne entend ‘industrie’ et la France ‘défense’ »

Friedrich Merz, nouveau chancelier allemand, n’a été élu qu’au second tour du vote du Bundestag, le parlement allemand, une première depuis 1949. La coalition entre la CDU, parti conservateur, et le SPD, parti social-démocrate, semble fragilisée. Est-ce que cela pourrait avoir un impact sur le couple franco-allemand, sur fond de tensions internationales ? C’est le sujet cette semaine de l’émission Ici l’Europe, sur France 24, LCP et Public Sénat. 

Le

le pen ok
8min

Politique

Immigration : comment une proposition de loi des sénateurs PS tente de déjouer les plans de Marine Le Pen

Le sénateur PS des Landes, Eric Kerrouche, a déposé une proposition de loi constitutionnelle pour limiter sa révision via le seul article 89. Une réponse à un texte déposé par Marine Le Pen, qui entend réviser profondément la Constitution sur l’immigration, en recourant au référendum via l’article 11… Le socialiste veut ainsi protéger l’Etat de droit. Explications.

Le