Invités à débattre du budget 2025 sur Parlement hebdo, le rapporteur LR de la commission des finances du Sénat, Jean-François Husson, et le député PS Arthur Delaporte, s’opposent sur le sujet. « Il faudra bien faire des efforts », défend le sénateur LR, quand le socialiste dénonce « un effort incommensurable ».
Macron évoque les pistes du déconfinement avec les maires
Par Quentin Calmet avec l'AFP
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Principale source d’inquiétudes pour les élus locaux : la rentrée scolaire du 11 mai. Le chef de l’État a assuré aux édiles qu’elle sera « progressive, concertée avec les élus locaux et adaptée aux réalités locales » et notamment en fonction de la taille des communes, a expliqué l'Élysée à l’AFP, après la réunion.
La priorité pourrait être donnée aux enfants les moins autonomes et à ceux qui sont en difficulté scolaire depuis le début du confinement.
Rapport sénatorial sur le déconfinement des écoles
Dans le même temps, le Sénat a publié un rapport sur la question de la rentrée du 11 mai. Après avoir regretté le peu de concertation avec les élus locaux dans le choix de la date, les membres de la Commission de la Culture et de l'Éducation ont formulé onze propositions.
Formation aux gestes barrière, période de pré-rentrée « d’une durée suffisante », accompagnement psychologique des élèves, les sénateurs rejoignent sur certains points les pistes proposées par l’Élysée. Ils appellent l’exécutif à faire preuve de « souplesse dans l’obligation de scolarité en présentiel. » Ils plaident en faveur d’« un état des lieux par territoire et par voie de formation (générale, technique et professionnelle) du taux de décrochage scolaire afin de disposer d’une cartographie précise ».
Pas de déconfinement par région
À l’occasion de la réunion avec les élus locaux, le Président de la République a également refusé l’idée d’un déconfinement par grandes régions en France, car elles « ne correspondent pas aux réalités des territoires », dixit l’Élysée. Le déconfinement pourrait cependant être « adapté aux territoires », selon la présidence de la République.
Enfin de leur côté, les associations de maires ont plaidé en faveur d’une politique dans les transports cohérente avec la reprise économique. « Il y a une demande très forte des grandes villes pour des consignes plus fortes sur les transports », a expliqué à l’AFP Christophe Bouillon, le président de l'Association des petites villes de France (APVF). La présidence de la République a affirmé que le port du masque serait « probablement » obligatoire dans les transports en commun à compter du 11 mai.
Un duo préfet/maire à la manœuvre
De son côté l’Association des maires de France (AMF) plaide en faveur d’un « cadre national qui sécurise les maires », explique Françoise Gatel, vice-présidente de l’AMF et sénatrice centriste. « Il faut que l’Éducation nationale, avec les associations d’élus, cadre les principes. Et qu’ensuite on fasse du cousu main. » L’élue de Bretagne plaide en faveur d’un « travail étroit entre l’autorité de l’État et les élus locaux qui sont en première ligne ».
Selon la sénatrice, une des difficultés de la situation réside dans la multiplicité des interlocuteurs pour les maires : préfet, rectorat, Agence régionale de santé (ARS), Direction régionale des Finances publiques (DRFIP). « Dans un état de crise, il faut commandement unique car sinon on a des pertes en ligne », plaide Françoise Gatel, selon qui les préfets doivent être à la manœuvre du déconfinement. Une proposition qui fait écho au duo maire/préfet déjà évoqué par le Premier ministre dimanche dernier.