Macron évoque les pistes du déconfinement avec les maires
Le chef de l’État a réuni pendant plus de trois heures plusieurs maires et présidents d’associations d’élus par visioconférence jeudi 23 avril 2020. Déconfinement « adapté aux territoires », masques dans les transports, volontariat des parents pour le retour à l’école, le chef de l’État a esquissé plusieurs solutions pour le déconfinement. 

Macron évoque les pistes du déconfinement avec les maires

Le chef de l’État a réuni pendant plus de trois heures plusieurs maires et présidents d’associations d’élus par visioconférence jeudi 23 avril 2020. Déconfinement « adapté aux territoires », masques dans les transports, volontariat des parents pour le retour à l’école, le chef de l’État a esquissé plusieurs solutions pour le déconfinement. 
Public Sénat

Par Quentin Calmet avec l'AFP

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Principale source d’inquiétudes pour les élus locaux : la rentrée scolaire du 11 mai. Le chef de l’État a assuré aux édiles qu’elle sera « progressive, concertée avec les élus locaux et adaptée aux réalités locales » et notamment en fonction de la taille des communes, a expliqué l'Élysée à l’AFP, après la réunion.

La priorité pourrait être donnée aux enfants les moins autonomes et à ceux qui sont en difficulté scolaire depuis le début du confinement. 

Rapport sénatorial sur le déconfinement des écoles

Dans le même temps, le Sénat a publié un rapport sur la question de la rentrée du 11 mai. Après avoir regretté le peu de concertation avec les élus locaux dans le choix de la date, les membres de la Commission de la Culture et de l'Éducation ont formulé onze propositions. 

Formation aux gestes barrière, période de pré-rentrée « d’une durée suffisante », accompagnement psychologique des élèves, les sénateurs rejoignent sur certains points les pistes proposées par l’Élysée. Ils appellent l’exécutif à faire preuve de « souplesse dans l’obligation de scolarité en présentiel. » Ils plaident en faveur d’« un état des lieux par territoire et par voie de formation (générale, technique et professionnelle) du taux de décrochage scolaire afin de disposer d’une cartographie précise ». 

Pas de déconfinement par région

À l’occasion de la réunion avec les élus locaux, le Président de la République a également refusé l’idée d’un déconfinement par grandes régions en France, car elles « ne correspondent pas aux réalités des territoires », dixit l’Élysée. Le déconfinement pourrait cependant être « adapté aux territoires », selon la présidence de la République.

Enfin de leur côté, les associations de maires ont plaidé en faveur d’une politique dans les transports cohérente avec la reprise économique. « Il y a une demande très forte des grandes villes pour des consignes plus fortes sur les transports », a expliqué à l’AFP Christophe Bouillon, le président de l'Association des petites villes de France (APVF). La présidence de la République a affirmé que le port du masque serait « probablement » obligatoire dans les transports en commun à compter du 11 mai. 

Un duo préfet/maire à la manœuvre

De son côté l’Association des maires de France (AMF) plaide en faveur d’un « cadre national qui sécurise les maires », explique Françoise Gatel, vice-présidente de l’AMF et sénatrice centriste. « Il faut que l’Éducation nationale, avec les associations d’élus, cadre les principes. Et qu’ensuite on fasse du cousu main. » L’élue de Bretagne plaide en faveur d’un « travail étroit entre l’autorité de l’État et les élus locaux qui sont en première ligne ». 

Selon la sénatrice, une des difficultés de la situation réside dans la multiplicité des interlocuteurs pour les maires : préfet, rectorat, Agence régionale de santé (ARS), Direction régionale des Finances publiques (DRFIP). « Dans un état de crise, il faut commandement unique car sinon on a des pertes en ligne », plaide Françoise Gatel, selon qui les préfets doivent être à la manœuvre du déconfinement. Une proposition qui fait écho au duo maire/préfet déjà évoqué par le Premier ministre dimanche dernier. 

Partager cet article

Dans la même thématique

Macron évoque les pistes du déconfinement avec les maires
3min

Politique

Parlement européen : « la droite traditionnelle pro-européenne joue avec l’extrême droite » pour Javier Moreno Sanchez   

« Un discours ferme et rassembleur ». Pour la députée centriste du groupe Renew, Fabienne Keller, les propos tenus par Ursula von der Leyen sont « absolument essentiels en ce moment historique où nous sommes en tension maximum avec Vladimir Poutine ». La présidente de l’exécutif européen a en effet annoncé une esquisse de nouvelles sanctions contre la Russie. Dans ce contexte, l’eurodéputée française estime que « la défense que l’on n’a pas voulue dans les années 50, s’impose à nous » désormais.   « C’est un peu tard mais elle commence à réagir »   Concernant le conflit israélo-palestinien, l’eurodéputé espagnol Javier Moreno Sanchez espère que qu’Ursula von der Leyen ira plus loin dans la condamnation des actes commis par l’Etat hébreu. « Ce que nous lui demandons, c’est qu’elle agisse avec la même fermeté dans les deux guerres qu’on a à nos portes ». A la surprise générale, la présidente de la Commission a annoncé vouloir suspendre une partie de l’accord d’association entre l’Union européenne et Israël, mais pour le social-démocrate, c’est l’ensemble de ce texte qui doit remis en cause.     Mais pour l’eurodéputé espagnol, l’urgence est de ne pas revenir sur les grands textes des précédentes mandatures de la Commission. Qu’il s’agisse du pacte migratoire ou des mesures écologiques, « il ne faut pas qu’Ursula von der Leyen démonte les propositions qu’elle a faites (…) on ne savait pas que la droite traditionnelle pro-européenne allait jouer avec l’extrême droite ».  « Ce n’est pas une Europe sociale, mais une Europe militariste »   Le groupe des Conservateurs et réformistes est nettement plus critique vis-à-vis du grand oral de la présidente de la commission. L’élu roumain Gheorghe Piperea souhaite la démission de la commissaire allemande. En juillet, il faisait déjà partie de ceux qui avait voté une motion de censure à l’encontre de cette dernière. Pour cet eurodéputé conservateur l’Union européenne nourrirait le conflit ukrainien en multipliant ses aides, notamment militaires. Ce député a par ailleurs dénoncé l’accord commercial conclu « sur un terrain de golf en Ecosse » entre Ursula von der Leyen et Donald Trump, le qualifiant « d’échec ».    Retrouver l’intégralité de l’émission en intégralité ici  

Le

Avis d’arret de travail Illustration
9min

Politique

Report de congés pour cause d’arrêt maladie : la délégation aux entreprises du Sénat saisit Sébastien Lecornu face à une décision « terrible » pour les PME

« Je saisis par courrier le premier ministre pour qu’une action au sommet de l’Etat soit engagée dans les plus brefs délais auprès des instances européennes », annonce à publicsenat.fr le président de la délégation aux entreprises du Sénat, le sénateur LR Olivier Rietmann, alors qu’un salarié malade pendant ses vacances pourra reporter ses congés, selon une décision de la Cour de cassation.

Le