"Nous sommes bousculés, l'audace est notre seule réponse", a lancé mardi Emmanuel Macron en proposant des initiatives tous azimuts, de la...
Macron exhorte à « l’audace » pour réveiller l’Europe
"Nous sommes bousculés, l'audace est notre seule réponse", a lancé mardi Emmanuel Macron en proposant des initiatives tous azimuts, de la...
Par Laurence BENHAMOU
Temps de lecture :
4 min
Publié le
Mis à jour le
"Nous sommes bousculés, l'audace est notre seule réponse", a lancé mardi Emmanuel Macron en proposant des initiatives tous azimuts, de la défense à l'économie, la fiscalité et l'éducation, pour sortir l'Europe de "la glaciation" et "la rendre au peuple".
Dans un discours enflammé de plus d'une heure et demie, dans le grand auditorium de la Sorbonne, le président a affirmé que l'Europe n'avait "pas le choix" si elle voulait exister face à la Chine ou aux Etats-Unis, mais aussi résister à "l'obscurantisme" que portent les partis nationalistes.
"Cette ambition, nous devons la porter maintenant. C'est notre responsabilité, pour notre jeunesse, partout en Europe", a-t-il déclaré devant plusieurs centaines d'étudiants français et étrangers d'une dizaine de lycées et d'universités. Sinon, "nous n'aurons que le mépris" des "générations qui viennent", a-t-il prévenu.
Ce discours était le troisième de M. Macron sur l'Europe depuis son élection en mai.
Il a tenu à attendre le résultat des élections allemandes pour présenter son projet, la France ne pouvant réformer l'Europe sans l'appui du plus puissant pays de l'UE.
Même si la victoire d'Angela Merkel a été plus courte que prévu, M. Macron s'est déclaré persuadé que Paris et Berlin resteraient le moteur de l'Europe. Car, selon lui, la "réponse" de la chancelière "ne sera ni le repli ni la timidité, mais l'audace et le sens de l'Histoire".
- 'N'ayons pas peur' -
Il a proposé de donner une "impulsion franco-allemande", consistant à "intégrer totalement" d'ici 2024 les marchés des deux pays en "appliquant les mêmes règles à nos entreprises, du droit des affaires au droit des faillites".
Le président français Emmanuel Macron (g) dans l'amphithéâtre de La Sorbonne à Paris, le 26 septembre 2017
POOL/AFP
Au-delà, M. Macron, qui affirme ne "pas avoir la zone euro honteuse", assume vouloir une Europe "à plusieurs vitesses", ce qui est déjà le cas, donc "n'ayons pas peur de le dire".
Il entrevoit même, dans une telle Europe diverse, que "le Royaume-Uni puisse trouver sa place" malgré le Brexit.
Affirmant à plusieurs reprises que c'était "le bon moment" pour "être ambitieux", il a énuméré une vingtaine de propositions concrètes, allant d'une Europe de la Défense à la convergence fiscale et sociale, ou encore l'extension du programme Erasmus au-delà du monde étudiant.
Parmi ces projets figurent ainsi les créations d'une force commune d’intervention européenne pour 2020, une Agence européenne de l'innovation numérique ou un Office européen de l'asile "pour maîtriser efficacement nos frontières et accueillir dignement les réfugiés".
Il souhaite aussi une plus grande convergence économique et sociale, avec un rapprochement des taux d’impôt sur les sociétés pour 2020 ainsi qu'un salaire minimum, adapté à la réalité économique de chaque pays.
Il a réaffirmé son souhait d'un "budget commun" et d'un ministre des Finances de la zone euro.
M. Macron propose en outre que chaque jeune Européen passe au moins 6 mois dans un autre pays européen (50% d’une classe d’âge en 2024) et que chaque étudiant parle deux langues européennes d’ici 2024.
Pour lancer cette "refondation", le président veut initier début 2018 un vaste débat avec des "conventions démocratiques" "dans tous les pays volontaires".
Il présentera auparavant ses propositions aux autres dirigeants européens, qu'il retrouvera fin octobre pour un sommet à Bruxelles. Il a préparé le terrain en ayant vu en tête à tête, depuis son élection, 22 de ses 27 collègues.
Avant même la fin de la discussion initiée par M. Macron avec les étudiants présents, le président de la Commission européennerJean-Claude Juncker a salué ce "discours très européen". "L'Europe a besoin de courage", a-t-il ajouté.
Sur Twitter, certains membres de l'exécutif européen ont relevé que le discours comprenait plusieurs initiatives déjà lancées ou proposées par Bruxelles, comme celle d'une Agence européenne de l'asile.
Dans la classe politique française, le leader de la France insoumise Jean-Luc Mélenchon a fustigé un projet qui "consiste à défaire la France pour faire une Europe de pièces et de morceaux collés en tous sens".
A droite, Laurent Wauquiez, le favori de la course à la présidence des Républicains, a critiqué un "catalogue de bonnes intentions" et qualifié de "profonde impasse" l'idée d'une "armée européenne".
Arthur Jugnot joue tous les rôles au théâtre, tantôt metteur en scène, auteur ou encore acteur. La scène n’a désormais plus de secret pour lui et depuis plus de vingt-cinq ans, il enchaîne écritures, tournages et représentations à un rythme effréné qui ferait tourner la tête à plus d’un. Invité de Rebecca Fitoussi dans Un monde, un regard, il revient sur son parcours et partage son expérience.
La commission des affaires sociales du Sénat a examiné ce 15 novembre le projet de loi de financement de la Sécurité sociale, transmis mercredi. Les rapporteurs veulent faire table rase de nombreuses modifications faites par les députés, qui ont aggravé le déficit de 17,5 à 24 milliards d’euros.
Un sommet européen sur le Cancer doit se tenir à Bruxelles du 19 au 20 novembre. Il s’agit de la deuxième cause de mortalité sur le Vieux Continent. Chaque année, 2,6 millions de nouveaux cas sont diagnostiqués. Tabac, alcool, pesticides, polluants divers, nos modes de vie et conditions de travail sont en cause. Alors, comment endiguer le fléau du cancer dans l’Union européenne ? Pourquoi sommes-nous aussi touchés ? Ici l’Europe ouvre le débat avec les eurodéputés Laurent Castillo (PPE, France) et Tilly Metz (Verts, Luxembourg). L'UE n'a pas "d'excuse pour ne rien faire", estime cette dernière.
Ils vont « nettoyer » le texte, le « décaper ». Les sénateurs de droite et du centre attendent de pied ferme le budget 2026 et le budget de la Sécu. Après avoir eu le sentiment d’être mis à l’écart des discussions, ils entendent prendre leur revanche, ou du moins défendre leur version du budget : plus d’économies et faire table rase des impôts votés par les députés.
Le
Le direct
Jean-Claude Casadesus, la musique classique en partage
Jean-Claude Casadesus, la musique classique en partage