Macron, la haine et l’affect sous la plume de deux journalistes
« Les autres présidents étaient souvent haïs pour leurs positions politiques, Macron lui déplaît, irrite, provoque et agace par ce qu’il est ». C’est par ces mots que Corinne Lhaïk analyse l’origine du brouillard macronien. Cette semaine dans Livres & vous, Guillaume Erner reçoit deux journalistes, Alain Duhamel et Corinne Lhaïk, qui publient chacun un livre sur le président Emmanuel Macron.

Macron, la haine et l’affect sous la plume de deux journalistes

« Les autres présidents étaient souvent haïs pour leurs positions politiques, Macron lui déplaît, irrite, provoque et agace par ce qu’il est ». C’est par ces mots que Corinne Lhaïk analyse l’origine du brouillard macronien. Cette semaine dans Livres & vous, Guillaume Erner reçoit deux journalistes, Alain Duhamel et Corinne Lhaïk, qui publient chacun un livre sur le président Emmanuel Macron.
Public Sénat

Par Nils Buchsbaum

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

La Ve République est souvent caractérisée comme une monarchie présidentielle tant les pouvoirs attribués au président de la République sont importants. En 2015, alors qu’il est encore ministre de l’Economie de François Hollande, Emmanuel Macron déclare : « Il y a dans le processus démocratique et dans son fonctionnement un absent, cet absent c’est la figure du roi, dont je pense fondamentalement que le peuple français n’a pas voulu la mort ». Un roi dont on retrouve les symboles lors de l’élection du président qui tient son premier discours dans la cour du Louvre.

 

« Il a fait un certain nombre de réformes à la cravache, ce qui a suscité des réactions nombreuses et hostiles ».

Alain Duhamel compare plutôt Emmanuel Macron à l’empereur Napoléon : « Le point commun de l’homme avec le bonapartisme ne réside pas seulement dans sa volonté de changer les règles, d’opérer une rupture mais aussi dans son goût de l’autorité voire de l’autoritarisme ». L’éditorialiste politique note que lors de ses deux premières années de mandat, Emmanuel Macron « n’a pas échoué dans toute tentative de réforme. Il en a fait un certain nombre à la cravache, ce qui a suscité des réactions nombreuses et hostiles ».

Cette hostilité envers le Président s’est manifestée spectaculairement lors du mouvement des Gilets Jaunes : « Cette haine qu’il a suscitée ne trouve pas d’équivalent dans la Ve République ou peut-être envers le Général de Gaulle au moment de la décolonisation de l’Algérie », pointe encore Alain Duhamel.

 

« Macron déplaît, irrite, provoque et agace par ce qu’il est, par son parcours »

Corinne Lhaïk abonde dans ce sens et déclare : « Il y a une haine qui est adressée à Emmanuel Macron. Elle a une couleur particulière. Les autres présidents étaient souvent haïs pour leurs positions politiques, Macron déplaît, irrite, provoque et agace par ce qu’il est, par son parcours. Il a ce côté du type à qui tout sourit, il donne envie de le cabosser… ». Selon la journaliste, critique à l’égard du locataire de l’Elysée, « les Français ont été surpris de le voir arriver, séduits, résignés pour d’autres parce qu’ils ne voulaient pas de Marine Le Pen ». Elle ajoute en guise de conclusion : « Aujourd’hui une part de la population est déçue et la crise actuelle va donc servir de juge de paix ».

Retrouvez cette émission en replay ici

« Emmanuel, le Hardi », Alain Duhamel, Editions de l’observatoire
« Président cambrioleur », Corinne Lhaïk, Edition de Fayard

Partager cet article

Dans la même thématique

Macron, la haine et l’affect sous la plume de deux journalistes
3min

Politique

Fin des moteurs thermiques en 2035 : « Si on n’a pas de période de transition, c’est du suicide économique » selon l’eurodéputé belge Benoît Cassart

D’ici à 2035, la vente des ventes de voitures thermiques neuves sera interdite. Un objectif remis en cause par la droite européenne et les défenseurs de l’automobile. Un enjeu majeur pour l’Union, où 8 véhicules neufs sur 10 roulent encore à moteur thermique. Voiture thermique stop ou encore on en débat dans l’émission Ici L’Europe présentée par Caroline de Camaret et Alexandre Poussart.

Le

MIGRANTS – CALAIS – CLASK DUNES
8min

Politique

Accord franco-britannique sur les migrants : « On va se renvoyer à la frontière les migrants dans un jeu de ping-pong », dénonce l’écologiste Guillaume Gontard

L’accord sur les migrants annoncés par Emmanuel Macron et le premier ministre britannique Keir Starmer est accueilli froidement au Sénat, à droite, comme à gauche. Du côté de Calais, « la situation est lourde à supporter », rappelle le sénateur LR du Pas-de-Calais, Jean-François Rapin.

Le

Macron, la haine et l’affect sous la plume de deux journalistes
5min

Politique

Assemblée parlementaire de la Francophonie : « Le français c’est l’occasion de conjuguer le nord et le sud »

Organisé conjointement avec l’Assemblée nationale, le Sénat accueille du 9 au 13 juillet, la 50ème session de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie (APF). A cette occasion, plus de 60 pays francophones sont représentés et 30 présidents de parlement étrangers participent à des travaux dans les deux chambres du Parlement français.

Le