Macron, masqué, visite l’hôpital militaire de Mulhouse et annonce davantage de tests

Macron, masqué, visite l’hôpital militaire de Mulhouse et annonce davantage de tests

C'est la première fois qu'on le voit porter un masque depuis le début de l'épidémie: Emmanuel Macron en a enfilé un de type FFP2...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

C'est la première fois qu'on le voit porter un masque depuis le début de l'épidémie: Emmanuel Macron en a enfilé un de type FFP2 en arrivant mercredi après-midi à l’hôpital militaire de campagne de Mulhouse, où il a annoncé une multiplication des tests, qui seront portés à 29.000 par jour, notamment pour les soignants et dans les Ehpad.

Accompagné de seulement trois conseillers, le chef de l'Etat est arrivé vers 17h30 dans ce village de tentes installé cette semaine sur le parking d'un centre hospitalier de la ville. Il s'agit de soulager les hôpitaux de la région, débordés par le nombre de cas graves, au point qu'une vingtaine de malades vont être évacués par un TGV médicalisé, une première.

Le président a d'abord passé une heure à échanger avec une quinzaine de médecins et de personnels hospitaliers (médecins, urgentistes, anesthésistes..), ainsi que des élus du Grand Est, la région la plus touchée par l'épidémie. Tous masqués.

Plusieurs d'entre eux l'ont interpellé sur le manque de matériels, notamment de masques, comme Marie Castro, directrice d'un Ehpad de Wintzenheim et le Dr Tryniszewski, médecin de ville.

"La situation est inédite, c'est du jamais vu, le système est submergé, c'est très inquiétant", a aussi averti un urgentiste mulhousien. "Le flux des malades ayant besoin de réanimation est sans fin, on pourrait remplir une rea classique tous les jours !", a renchéri une autre urgentiste.

"Je mesure ce que vous êtes en train de prendre comme stress, comme charge de travail, et vous avez accompli un travail remarquable", leur a dit le chef de l'Etat, en annonçant que le nombre de tests en France allait être porté à 29.000 par jour contre 5.000 actuellement, surtout pour les soignants et les Ehpad.

Une réponse à l'OMS qui a réclamé de tester le plus possible.

"Je sais les difficultés qui préexistaient pour l'hôpital et j'en tirerai toutes les conséquences", a aussi dit le chef de l'Etat. Il a aussi annoncé qu'un numéro de téléphone pour les soignants et les familles allait être mis en place afin de leur apporter un soutien psychologique.

Il a enfin répondu à des questions sur la chloroquine, médicament qui suscite des espoirs mais divise le monde médical. "Je ne souhaite qu'une chose, que ça marche, mais je ne sais pas. Il faut que ça reste dans un protocole médical", a-t-il jugé.

Le chef de l'Etat devait ensuite visiter une tente médicalisée, mais sans patients à l'intérieur.

Cette installation militaire temporaire, habituellement réservée aux blessés de guerre, forte d'une centaine de soignants, peut accueillir simultanément 30 patients. Déjà 10 malades y sont hospitalisés.

"C’est historique et exceptionnel, à hauteur de cette crise sanitaire qui est exceptionnelle", a commenté dans la presse le médecin principal Antoine, qui a déployé l'installation.

A ce jour 1.331 décès du Covid-19 ont été enregistrés dans les hôpitaux et 2.827 patients sont en réanimation, avec plus d'un tiers dans le Grand Est, selon un dernier bilan officiel fourni mercredi.

Dans la même thématique

Strasbourg :  public meeting ahead of the European elections-Place Publique- Parti Socialiste
6min

Politique

Européennes 2024 : après le 1er mai, la bataille pour l’hégémonie à gauche se durcit

Quelques mois après la fin de la Nupes, la prise à partie de Raphaël Gluckmann tête de liste socialiste-Place Publique lors d’un rassemblement du 1er mai à Saint-Etienne, relance le débat sur l’existence de « deux gauches irréconciliables ». Entre stratégie électorale et concurrence pour l’électorat de gauche, l’union semble plus lointaine que jamais.

Le

Police operation “Place Nette” secteur Las Planas a Nice
5min

Politique

JO Paris 2024 : les recommandations du Sénat vont éviter le crash de la lutte antidrone

Depuis un an et demi, le sénateur LR Cédric Perrin s’inquiète des failles du système de lutte antidrone qui sera déployé lors des Jeux Olympiques. Elu à la tête de la commission de Affaires étrangères et de la Défense du Sénat en octobre dernier, il avait diligenté une mission d’information confidentielle sur le sujet. Ce jeudi, il indique que la Direction générale de l’armement a suivi ses recommandations.

Le