Emmanuel Macron a assuré mercredi soir qu'il ne choisirait ni l'ex-présidente du Medef Laurence Parisot ni l'ancienne garde des Sceaux Christiane Taubira comme Premier ministre, face aux interpellations de Marine Le Pen lors de leur face-à-face télévisé de l'entre-deux-tours.
Accusant le leader d'En Marche! de prôner une réforme des retraites inspirée des propositions du patronat, ce dont il s'est âprement défendu, Marine Le Pen a lancé: "D'ailleurs, Madame Parisot va peut-être être votre Premier ministre".
"J'ai une annonce à vous faire: non !", a répliqué Emmanuel Macron. "Madame Taubira alors ?", l'a-t-elle relancé. "Non plus", a-t-il enchaîné.
A la présidente du FN qui jugeait "important de savoir" quel serait son chef de gouvernement s'il était élu, Emmanuel Macron a répondu: "Vous avez connu beaucoup de présidents de la République qui l'annonçaient avant ?".
Christiane Taubira qui avait soutenu la candidature du "frondeur" Benoît Hamon au Premier tour de la présidentielle a appelé mardi à voter pour Emmanuel Macron mais du bout des lèvres, sans "arrangement, pacte ni faux-semblant".
Quant à Laurence Parisot, elle s'était dite "disponible" pour Matignon si Emmanuel Macron était élu, interrogée par l'hebdomadaire Marianne. L'ex patronne des patrons avait cependant démenti dans un tweet, parlant d'un "titre abusif" du journal.
"Nous menons campagne pour rassembler et servir la France, d'autres rêvent à leur carrière. Dérisoire,inconvenant et vaniteux", avait réagi pour sa part le secrétaire général d'En Marche! Richard Ferrand.