Macron ne veut pas « s’appuyer » sur les territoires, selon Renaud Muselier
Renaud Muselier, président de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, était l’invité de Territoires d’Infos ce mercredi matin sur Public Sénat. Interrogé sur plusieurs sujets concernant les territoires, il s’avère critique.

Macron ne veut pas « s’appuyer » sur les territoires, selon Renaud Muselier

Renaud Muselier, président de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, était l’invité de Territoires d’Infos ce mercredi matin sur Public Sénat. Interrogé sur plusieurs sujets concernant les territoires, il s’avère critique.
Public Sénat

Par Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Marseille 

Renaud Muselier sera-t-il candidat à la succession de Jean-Claude Gaudin ? « Je suis président de la région Provence-Alpe-Côte d’Azur jusqu’en 2021 » rappelle-t-il. Pourtant, un sondage le nomme en tête pour la mairie de la cité Phocéenne, devant Jean-Luc Mélenchon et Christophe Castaner.

Ce qui est sûr, selon lui, c’est que Jean-Claude Gaudin n’est pas prêt à lui tendre la main.

« S’il peut me savonner la planche, c’est sûr qu’il le fera »

Muselier sur Jean-Claude Gaudin
02:06

 

Réforme de l’apprentissage

Renaud Muselier s’est entretenu avec Muriel Pénicaud, la ministre du Travail, sur la réforme de l’apprentissage et notamment du système de financement repensé. Ce sont maintenant les Urssaf qui collecteront une contribution unique pour le financement de la formation professionnelle et de l'apprentissage.

 « Dans cette réforme, la totalité des présidents de régions y sont opposés. C’est une recentralisation, c’est la volonté de l’État de nous priver de nos fonctions, de nous priver de nos moyens financiers, et en même temps, en nous laissant les charges » s’exclame Renaud Muselier, président LR de la région PACA.

« Nous ne sommes pas le tiroir-caisse de l’État nous » fustige-t-il.

Le député européen raconte ses échanges tendus avec Muriel Pénicaud.  Visiblement, ils n’auraient pas les mêmes chiffres concernant le nombre de Centres de formation d’apprentis (CFA) en danger. « Dans ma région, j’ai 63 CFA, et si la loi est appliquée, j’en ai 33 en danger (…) Elle n’en compte que 3 ».

« Moi ce que je veux, c’est comme elle, que l’apprentissage fonctionne » tranche-t-il.

 

Taxe d’habitation

Selon un rapport parlementaire, la taxe d’habitation, promesse phare de la campagne d’Emmanuel Macron, que le gouvernement souhaite supprimer, coûterait finalement  26 milliards d’euros, au lieu des 10 prévus au départ.

Renaud Muselier, attend de voir comment le gouvernement va procéder : « Ça c’est la magie Macron. Quel lapin va sortir du chapeau ?» ironise-t-il. « C’est impossible à financer ».

 « Il [Macron] a sorti, dans le cadre de la campagne électorale, quelque chose qui plaît, démagogique, qui modifie la totalité des structures financières des territoires, et qui l’a fait élire peut-être en partie » explique-t-il.

L’élu prévient qu’il ne doit pas « compter sur les territoires » pour financer cette mesure.

« On assiste, avec Monsieur Macron à une recentralisation de la gestion du pouvoir (…) Et il ne veut en aucun cas s’appuyer sur les territoires les régions qui lui ont tendu la main, n’ont jamais eu la main serrée » conclut-il.

 

 

Partager cet article

Dans la même thématique

Macron ne veut pas « s’appuyer » sur les territoires, selon Renaud Muselier
2min

Politique

Education nationale : « Je suis malheureux de l’instabilité ministérielle », déclare Jean-Michel Blanquer

Invité de la matinale de Public Sénat, l’ancien ministre de l’Education nationale et auteur de « Civilisation française » (aux éditions Albin Michel) s’est exprimé sur la valse de ministres à l’Education nationale depuis la réélection d’Emmanuel Macron en 2022. Selon lui, « il y aurait dû avoir un ou une ministre après moi, pendant 5 ans ».

Le

General policy speech by Prime Minister at Senate
10min

Politique

Budget : comment le Sénat va réduire l’effort demandé aux collectivités de 4,6 à 2 milliards d’euros

La majorité sénatoriale veut revenir sur l’effort demandé par le gouvernement aux collectivités. Le premier ministre a déjà fait des gestes devant les régions et les départements. « Un premier pas », reconnaît le sénateur LR Stéphane Sautarel, mais insuffisant. Pour compenser l’allègement de l’effort sur les collectivités, la majorité sénatoriale entend renforcer les économies sur d’autres ministères, notamment sur la « jeunesse, la recherche ou la culture ».

Le

7min

Politique

Insécurité dans les territoires d’Outre-mer : « Nous, les maires, nous sommes en première ligne pour lutter, mais on n’a pas de moyens pour le faire »

A la veille de l’ouverture du 107e congrès des maires à Paris, des élus des Outre-mer se sont retrouvés à Issy-les-Moulineaux ce lundi 17 novembre. Alors qu’ils font face à une criminalité et une délinquance grandissantes, dans des territoires en proie au narcotrafic, les maires, aux côtés de la délégation sénatoriale aux Outre-mer, ont plaidé pour un « choc régalien ».

Le