Emmanuel Macron ou Marine Le Pen? Au terme d'une campagne inédite et électrique, les Français choisissent dimanche le huitième président de la...
Macron ou Le Pen? La France élit son nouveau président
Emmanuel Macron ou Marine Le Pen? Au terme d'une campagne inédite et électrique, les Français choisissent dimanche le huitième président de la...
Par Lucile MALANDAIN
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Emmanuel Macron ou Marine Le Pen? Au terme d'une campagne inédite et électrique, les Français choisissent dimanche le huitième président de la Ve République, entre un novice en politique à l'ascension inattendue et une candidate d'extrême droite.
Après l'Outre-mer et les Français de l'étranger samedi, c'est au tour des électeurs de la métropole de voter, à partir de 08H00 ce dimanche, dans les 66.546 bureaux répartis sur le territoire.
Le vote, en période d'état d'urgence, est aussi entouré d'une sécurité renforcée avec plus de 50.000 policiers et gendarmes engagés aux côtés des militaires de l'opération Sentinelle et des polices municipales.
Un Français vote pour le 2e tour de la présidentielle, le 7 mai dans un bureau de vote à Hong Kong
AFP
Un des enjeux de cette élection cruciale, nichée au coeur d'un week-end de trois jours, sera la participation, peut-être moins importante qu'au 1er tour (78,69%). Une situation rare dans l'histoire de la Ve République où traditionnellement les Français se déplacent davantage au second tour de la présidentielle qu'au premier.
Toutes les dernières enquêtes donnaient le candidat d'En Marche! largement vainqueur devant la dirigeante du Front national.
Des Français votent à Washington, le 6 mai 2017
AFP
Pour la deuxième fois en quinze ans, le représentant du parti d'extrême droite s'est qualifié au second tour mais sans provoquer les mêmes rassemblements populaires de protestation. Après avoir engrangé de plus en plus de voix aux élections intermédiaires, Mme Le Pen que les sondages annonçaient au deuxième tour depuis 2013, a gagné son pari en réunissant 21,30% des suffrages le 23 avril.
Un bureau de vote au Gosier, en Guadeloupe, le 6 mai 2017
AFP
Face à elle, beaucoup plus inattendu, Emmanuel Macron, ancien ministre de François Hollande après l'avoir conseillé à l'Elysée, pourrait devenir, à 39 ans, le plus jeune président français. Quasi inconnu il y a trois ans, il a en quelques mois développé une stratégie payante de "ni droite ni gauche" et obtenu 24,01% des voix, aidé par de multiples ralliements à gauche comme à droite.
- Sortants balayés -
La candidate du FN votera dans son fief de Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais) à 11H00 et M. Macron au Touquet à 10H30 avant de rejoindre son quartier général à Paris. S'il l'emporte, la fête se tiendra dans la cour du Louvre.
Des hommes préparent les isoloirs à l'école maternelle Louis Aragon de Montreuil le 6 mai 2017
AFP
De surprise en surprise, cette campagne présidentielle n'a ressemblé à aucune autre. A commencer par l'absence du sortant, François Hollande, qui après avoir tous les records d'impopularité pendant son quinquennat, a renoncé à briguer un second mandat. Mais aussi l'ancien président Nicolas Sarkozy, sèchement éliminé lors de primaires de la droite, ou les deux anciens Premier ministre Alain Juppé (LR) et Manuel Valls (PS), à qui respectivement François Fillon et Benoît Hamon ont été préférés.
Mais au premier tour, ces deux représentants des partis au pouvoir depuis le début de la Ve République ont eux aussi été balayés par les électeurs. Soupçonné entre autres d'avoir fourni à sa femme pendant des années un emploi rémunéré mais fictif, François Fillon (20,01%) a vu sa campagne ruinée par les affaires. De son côté, Benoît Hamon (6,36%), chantre du revenu universel et allié avec les écologistes, a été nettement distancé par Jean-Luc Mélenchon (19,58%), parti, comme M. Macron "hors parti".
Des hommes préparent les isoloirs à l'école maternelle Louis Aragon de Montreuil le 6 mai 2017
AFP
- Fuites -
Particulièrement tendue, la campagne de l'entre-deux tours a connu son apothéose dans un débat télévisé, virulent et confus, mercredi entre les deux candidats.
Emmanuel Macron le 24 avril 2017 à Paris
AFP
Derniers soubresauts, à quelques instants de la clôture de la campagne officielle, plusieurs gigas de documents internes (mails, documents comptables...) de l'équipe de M. Macron ont été piratés et publiés sur les réseaux sociaux vendredi soir, fuite abondamment relayée par l'extrême droite sur Twitter. Ce piratage ne sera pas laissé "sans réponse", a promis samedi François Hollande.
Parallèlement, le Front national a dénoncé des envois présumés de bulletins de vote Marine Le Pen déchirés dans plusieurs départements. Dans les deux affaires, la commission du contrôle électoral a été saisie.
Le vainqueur a déjà été invité par M. Hollande à participer à son côté aux cérémonies du 8 mai, commémorant la capitulation allemande en 1945. Suivra une semaine de tractations pour désigner un(e) Premier ministre et former un gouvernement, annoncé après l'investiture du nouvel élu qui pourrait avoir lieu dimanche 14 mai.
Le ou la futur(e) président(e) devra surtout concentrer ses efforts à l'élection d'une majorité présidentielle, aux contours encore très incertains pour les deux prétendants , lors des législatives des 11 et 18 juin.
Adopté sans surprise par les sénateurs, le projet de loi de finances éveille malgré tout des crispations au sein de la Chambre haute, le chiffre du déficit avoisinant désormais les 5,3% du PIB, loin de la volonté de la majorité sénatoriale de le contenir à 4,7%. La pression s’accroit et se déporte désormais sur la commission mixte paritaire qui se tiendra les 19 et 20 décembre.
Le Sénat a adopté, sans surprise, le projet de loi de finances pour 2026 avec187 voix pour et 109 contre. Une trentaine de sénateurs LR et du groupe centriste se sont abstenus. Le vote est toutefois moins large que prévu, peut-être en raison du chiffrage du gouvernement d’un déficit public pour 2026 porté à 5,3 %, contre 4,7 % espéré dans la copie initiale. Le président du groupe LR du Sénat, Mathieu Darnaud rejette toute responsabilité et renvoie la balle aux députés.
Après son adoption au Sénat avec 187 voix pour, et 109 contre, le projet de loi de finances va pouvoir poursuivre son parcours législatif en commission mixte paritaire vendredi. Pendant deux jours, sept députés et sept sénateurs tenteront de parvenir à un texte de compromis, pour faire atterrir le budget avant le 31 décembre. La tâche s’annonce complexe, même pour les plus optimistes.
Le Sénat s’apprête à se prononcer sur l’ensemble du projet de loi de finances 2026, une copie largement remaniée par les sénateurs. Une commission mixte paritaire est attendue, pour l’instant, aux 19 et 20 décembre, dont l’issue peine à se dessiner, du fait des divergences entre les deux Chambres.
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