Les Français semblent s'être moins mobilisés dimanche qu'au premier tour pour choisir leur nouveau président entre le novice en politique...
Macron ou Le Pen? Les Français peu mobilisés pour élire leur nouveau président
Les Français semblent s'être moins mobilisés dimanche qu'au premier tour pour choisir leur nouveau président entre le novice en politique...
Par Lucile MALANDAIN, Sylvie GROULT
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Les Français semblent s'être moins mobilisés dimanche qu'au premier tour pour choisir leur nouveau président entre le novice en politique Emmanuel Macron et la candidate d'extrême droite Marine Le Pen, avec une participation en baisse de 4 points en fin d'après-midi.
À 17H00, deux heures avant la fermeture des premiers bureaux, la participation atteignait 65,30%, moins qu'au premier tour (69,42%) et qu'au second tour de 2012 à la même heure (71,96%). C'est le taux le plus faible depuis 1969.
Participation à 17h
AFP
Ce second tour, au terme d'une campagne inédite et électrique, pourrait donc être marqué par une abstention historiquement haute.
L'abstention totale sur la journée était évaluée entre 26% et 27%, selon des estimations des instituts de sondage. Elle avait atteint 22,23% au premier tour.
La participation est un des enjeux de cette élection, nichée au cœur d'un week-end de trois jours et dont sont absents, pour la première fois sous la Ve République, les deux grands partis traditionnels, de gauche et de droite, éliminés au premier tour.
Emmanuel Macron a voté dimanche matin, en compagnie de son épouse Brigitte, au Touquet (Pas-de-Calais), après un petit bain de foule devant la maison familiale. Il devait dans la foulée rejoindre son quartier général à Paris. S'il l'emporte, la fête se tiendra dans la cour du Louvre, au cœur de Paris.
Marine Le Pen a elle voté dans son fief d'Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais), où des Femen ont déployé sur l'église une banderole "Marine au pouvoir, Marianne au désespoir".
Peu avant, François Hollande avait voté à Tulle (Corrèze), avant de regagner Paris pour y suivre à l'Élysée, avec les membres de son gouvernement, la soirée électorale.
Emmanuel Macron vote, le 7 mai 2017 au Touquet
POOL/AFP
"C'est toujours un acte important, significatif, lourd de conséquences, voilà pourquoi il faut voter", a-t-il déclaré, avant de mettre son bulletin dans l'urne.
Le scrutin, en période d'état d'urgence, est entouré d'une sécurité renforcée, avec plus de 50.000 policiers et gendarmes engagés aux côtés des militaires de l'opération Sentinelle et des polices municipales.
- 'Hâte d'en finir' -
"Aujourd'hui, c'est la France qui est en jeu", explique Bernadette, une retraitée marseillaise de 73 ans, qui a "hâte d'en finir avec toutes les tensions" liées à la campagne.
À Rennes, Annick Leray, 64 ans, retraitée, "pense qu'il y aura beaucoup, beaucoup de votants. (...) Les gens auront pris leurs précautions cette fois-ci, car ils sont certainement très sensibles à ce qui peut arriver à la France".
Toutes les dernières enquêtes donnaient le candidat d'En Marche! largement vainqueur devant la dirigeante du Front national.
Marine Le Pen après avoir voté à Hénin-Beaumont le 7 mai 2017
AFP
Pour la deuxième fois en quinze ans, le représentant du parti d'extrême droite s'est qualifié au second tour, mais sans provoquer les mêmes rassemblements populaires de protestation. Marine Le Pen, 48 ans, que les sondages annonçaient au second tour depuis 2013, a réuni 21,30% des suffrages le 23 avril.
Face à elle, beaucoup plus inattendu, Emmanuel Macron, ancien ministre de l'Economie de François Hollande après l'avoir conseillé à l'Elysée, pourrait devenir, à 39 ans, le plus jeune président français.
Quasi inconnu il y a trois ans, il a en quelques mois développé une stratégie payante de "ni droite ni gauche" et obtenu 24,01% des voix, aidé par de multiples ralliements à gauche comme à droite.
- Soubresauts -
De surprise en surprise, cette campagne n'a ressemblé à aucune autre.
Le président sortant François Hollande, le 7 mai 2017 à Tulle
POOL/AFP
À commencer par l'absence du sortant, François Hollande. Mais aussi de l'ancien président Nicolas Sarkozy ou des deux anciens Premiers ministres Alain Juppé et Manuel Valls, à qui respectivement François Fillon et Benoît Hamon ont été préférés lors des primaires, avant d'être balayés au premier tour.
Particulièrement tendue, la campagne de l'entre-deux-tours a connu son apothéose dans un débat télévisé virulent et confus, mercredi, entre les deux candidats.
Derniers soubresauts, à quelques instants de la clôture de la campagne officielle, plusieurs gigabits de documents internes (mails, documents comptables...) de l'équipe d'Emmanuel Macron ont été piratés et publiés sur les réseaux sociaux vendredi soir, fuite abondamment relayée par l'extrême droite sur Twitter.
Une enquête judiciaire a été ouverte sur cette affaire, a annoncé dimanche une source proche de l'enquête.
Et après une campagne marquée aussi par des tensions entre le Front national et plusieurs médias, une dizaine d'entre eux, dont Mediapart, Charlie Hebdo, Quotidien, Rue 89 ou Les Jours se sont dits dimanche "interdits" d'accès à la soirée électorale du parti.
Le vainqueur a déjà été invité par M. Hollande à participer lundi à son côté aux cérémonies du 8 mai, commémorant la capitulation allemande en 1945.
Suivra une semaine de tractations pour désigner un Premier ministre et former un gouvernement. Celui-ci sera annoncé après l'investiture du nouvel élu, qui pourrait avoir lieu dimanche 14 mai.
« Un discours ferme et rassembleur ». Pour la députée centriste du groupe Renew, Fabienne Keller, les propos tenus par Ursula von der Leyen sont « absolument essentiels en ce moment historique où nous sommes en tension maximum avec Vladimir Poutine ». La présidente de l’exécutif européen a en effet annoncé une esquisse de nouvelles sanctions contre la Russie. Dans ce contexte, l’eurodéputée française estime que « la défense que l’on n’a pas voulue dans les années 50, s’impose à nous » désormais. « C’est un peu tard mais elle commence à réagir » Concernant le conflit israélo-palestinien, l’eurodéputé espagnol Javier Moreno Sanchez espère que qu’Ursula von der Leyen ira plus loin dans la condamnation des actes commis par l’Etat hébreu. « Ce que nous lui demandons, c’est qu’elle agisse avec la même fermeté dans les deux guerres qu’on a à nos portes ». A la surprise générale, la présidente de la Commission a annoncé vouloir suspendre une partie de l’accord d’association entre l’Union européenne et Israël, mais pour le social-démocrate, c’est l’ensemble de ce texte qui doit remis en cause. Mais pour l’eurodéputé espagnol, l’urgence est de ne pas revenir sur les grands textes des précédentes mandatures de la Commission. Qu’il s’agisse du pacte migratoire ou des mesures écologiques, « il ne faut pas qu’Ursula von der Leyen démonte les propositions qu’elle a faites (…) on ne savait pas que la droite traditionnelle pro-européenne allait jouer avec l’extrême droite ». « Ce n’est pas une Europe sociale, mais une Europe militariste » Le groupe des Conservateurs et réformistes est nettement plus critique vis-à-vis du grand oral de la présidente de la commission. L’élu roumain Gheorghe Piperea souhaite la démission de la commissaire allemande. En juillet, il faisait déjà partie de ceux qui avait voté une motion de censure à l’encontre de cette dernière. Pour cet eurodéputé conservateur l’Union européenne nourrirait le conflit ukrainien en multipliant ses aides, notamment militaires. Ce député a par ailleurs dénoncé l’accord commercial conclu « sur un terrain de golf en Ecosse » entre Ursula von der Leyen et Donald Trump, le qualifiant « d’échec ». Retrouver l’intégralité de l’émission en intégralité ici
« Je saisis par courrier le premier ministre pour qu’une action au sommet de l’Etat soit engagée dans les plus brefs délais auprès des instances européennes », annonce à publicsenat.fr le président de la délégation aux entreprises du Sénat, le sénateur LR Olivier Rietmann, alors qu’un salarié malade pendant ses vacances pourra reporter ses congés, selon une décision de la Cour de cassation.
Tout juste nommé à Matignon et entre deux mouvements sociaux, Sébastien Lecornu a entamé des consultations avec les syndicats. Mais la marge de manœuvre de ce proche du chef de l’Etat s’annonce plus que réduite.
Alors que Sébastien Lecornu est entré hier à Matignon, une enquête Toluna-Harris Interactive révèle que seul un tiers des Français lui accordent leur confiance en tant que nouveau Premier ministre.