Emmanuel Macron, dépeint par ses adversaires comme le candidat des élites, se pose en défenseur des classes moyennes "oubliées par la gauche et...
Macron part à la « reconquête » des classes moyennes tentées par le FN
Emmanuel Macron, dépeint par ses adversaires comme le candidat des élites, se pose en défenseur des classes moyennes "oubliées par la gauche et...
Par Claire GALLEN, Marc PREEL et Jérémy MAROT
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Emmanuel Macron, dépeint par ses adversaires comme le candidat des élites, se pose en défenseur des classes moyennes "oubliées par la gauche et la droite" et tentées par le vote FN, mais aussi des jeunes des banlieues pour lesquels il veut une politique de "discrimination positive".
"Le cœur de ma volonté et de mon programme, c'est de refonder le contrat avec les classes moyennes", a affirmé mardi le candidat d'En Marche! à la présidentielle, lors d'un entretien accordé à l'AFP depuis son QG parisien.
L'ancien banquier d'affaires et ministre de l’Économie de François Hollande entend être la réponse à cette "France périphérique" décrite par géographes et sociologues, dont la peur de déclassement et "l'insécurité culturelle" sont autant de facteurs de la percée du FN de Marine Le Pen dans les urnes.
"On est en train de les reconquérir. Je pense que le clivage droite-gauche s'est fracassé sur cette France périphérique. Parce qu'elles ont parlé aux deux autres France. La droite a parlé à la France qui réussit, la gauche a parlé à la France populaire, la plus en difficulté", a déclaré M. Macron.
"Elles ont oublié les classes moyennes, qui sont la France qui travaille, la France qui se bat pour réussir, la France qui a construit notre histoire et est le socle même des projets et de l'identité de notre population", a-t-il poursuivi.
Qu'il s'agisse de l'"insécurité économique" du fait d'un pouvoir d'achat stagnant ou d'une "insécurité physique" face aux incivilités ou à la petite délinquance, M. Macron veut se confronter "au décrochage que les classes moyennes ressentent".
En supprimant la taxe d'habitation pour 80% des assujettis, en augmentant la prime d'activité pour les bas salaires, en proposant une prime à la casse de 1.000 euros, le candidat pense répondre à l'exode des ouvriers et des employés vers le FN.
- Fillon, néo-'Sarkozy de 2012' -
M. Macron, qui s'est rendu dans l'après-midi en grande banlieue parisienne aux Mureaux, commune des Yvelines qui abrite plusieurs cités défavorisées, a aussi défendu une "politique assumée de discrimination positive" pour les habitants des quartiers sensibles.
Emmanuel Macron en réunion publique, le 7 mars 2017 dans un bar des Mureaux, à l'ouest de Paris
AFP
Avec à la clé des mesures ciblant les banlieues: "emplois francs", avec une prime de 15.000 euros pour ceux qui embauchent en CDI, doublement à 10 milliards du budget de l'Agence nationale pour la rénovation urbaine (Anru), nombre d'élèves limité à 12 en CP et en CE1 dans les zones d'éducation prioritaire... Et plus d'autonomie pour les écoles, pour s'adapter aux diversités du "terrain".
"Je veux dans les quartiers remettre un imaginaire de réussite républicain", a affirmé M. Macron au cours de l'entretien, tout en écartant l'idée du droit de vote des étrangers, "promesse pas tenable", et en jurant d'être "intransigeant" avec le "communautarisme".
"Ce que veulent les banlieues, nos concitoyens, qu'ils soient de la France rurale, des villes moyennes, c'est accéder à leur part de réussite du pays. Or on ne leur a plus donné cette chance. Je veux leur redonner", a-t-il affirmé.
Après avoir présenté son programme la semaine dernière, M. Macron cherche à donner une cohérence à l'ensemble. Selon des sondages, il se rapproche de Marine Le Pen et creuse l'écart avec François Fillon, aux prises avec l'affaire des emplois présumés fictifs de sa famille.
Emmanuel Macron, le 7 mars 2017 au siège de sa campagne à Paris
AFP
Pour M. Macron, présidentiable à 39 ans, le candidat de la droite "est en train de devenir le Nicolas Sarkozy de 2012" mais "sans la vitalité".
"C'est-à-dire qu'il a de Nicolas Sarkozy en 2012 les affaires, il a la radicalisation du discours en matière de sécurité et d'identité, et la décision stratégique de poursuivre le Front national", mais "avec un tempérament qui n'est pas le même", a-t-il asséné.
Selon un sondage Elabe diffusé mardi soir, Marine Le Pen (26%) est talonnée dans les intentions de vote par l'ex-ministre de l’Économie (25,5%). Mais la dynamique est en faveur de ce dernier qui a gagné 7 points dans ce baromètre en deux semaines, tandis que François Fillon est à 19%.
C’est l'un des Belges les plus connus de la scène humoristique francophone. Passé par France Inter, il officie désormais à RTL. Comment un humoriste est-il passé d’un public à l’autre ? Comment faire indifféremment rire un public de droite et de gauche ? Cette semaine, Alex Vizorek est l’invité de Rebecca Fitoussi dans l’émission Un monde, un regard.
« Un discours ferme et rassembleur ». Pour la députée centriste du groupe Renew, Fabienne Keller, les propos tenus par Ursula von der Leyen sont « absolument essentiels en ce moment historique où nous sommes en tension maximum avec Vladimir Poutine ». La présidente de l’exécutif européen a en effet annoncé une esquisse de nouvelles sanctions contre la Russie. Dans ce contexte, l’eurodéputée française estime que « la défense que l’on n’a pas voulue dans les années 50, s’impose à nous » désormais. « C’est un peu tard mais elle commence à réagir » Concernant le conflit israélo-palestinien, l’eurodéputé espagnol Javier Moreno Sanchez espère que qu’Ursula von der Leyen ira plus loin dans la condamnation des actes commis par l’Etat hébreu. « Ce que nous lui demandons, c’est qu’elle agisse avec la même fermeté dans les deux guerres qu’on a à nos portes ». A la surprise générale, la présidente de la Commission a annoncé vouloir suspendre une partie de l’accord d’association entre l’Union européenne et Israël, mais pour le social-démocrate, c’est l’ensemble de ce texte qui doit remis en cause. Mais pour l’eurodéputé espagnol, l’urgence est de ne pas revenir sur les grands textes des précédentes mandatures de la Commission. Qu’il s’agisse du pacte migratoire ou des mesures écologiques, « il ne faut pas qu’Ursula von der Leyen démonte les propositions qu’elle a faites (…) on ne savait pas que la droite traditionnelle pro-européenne allait jouer avec l’extrême droite ». « Ce n’est pas une Europe sociale, mais une Europe militariste » Le groupe des Conservateurs et réformistes est nettement plus critique vis-à-vis du grand oral de la présidente de la commission. L’élu roumain Gheorghe Piperea souhaite la démission de la commissaire allemande. En juillet, il faisait déjà partie de ceux qui avait voté une motion de censure à l’encontre de cette dernière. Pour cet eurodéputé conservateur l’Union européenne nourrirait le conflit ukrainien en multipliant ses aides, notamment militaires. Ce député a par ailleurs dénoncé l’accord commercial conclu « sur un terrain de golf en Ecosse » entre Ursula von der Leyen et Donald Trump, le qualifiant « d’échec ». Retrouver l’intégralité de l’émission en intégralité ici
« Je saisis par courrier le premier ministre pour qu’une action au sommet de l’Etat soit engagée dans les plus brefs délais auprès des instances européennes », annonce à publicsenat.fr le président de la délégation aux entreprises du Sénat, le sénateur LR Olivier Rietmann, alors qu’un salarié malade pendant ses vacances pourra reporter ses congés, selon une décision de la Cour de cassation.
Tout juste nommé à Matignon et entre deux mouvements sociaux, Sébastien Lecornu a entamé des consultations avec les syndicats. Mais la marge de manœuvre de ce proche du chef de l’Etat s’annonce plus que réduite.