Macron pour un RIC mais seulement au niveau local
Emmanuel Macron souhaite des référendums d’initiative citoyenne (RIC), réclamés par les "gilets jaunes" mais limités à des sujets...

Macron pour un RIC mais seulement au niveau local

Emmanuel Macron souhaite des référendums d’initiative citoyenne (RIC), réclamés par les "gilets jaunes" mais limités à des sujets...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Emmanuel Macron souhaite des référendums d’initiative citoyenne (RIC), réclamés par les "gilets jaunes" mais limités à des sujets locaux, un référendum d'initiative partagée simplifié et une convention citoyenne tirée au sort, selon le projet d'allocution qu'il devait prononcer lundi.

Le chef de l'Etat devait par ailleurs annoncer un changement de "la formation, la sélection, les carrières en supprimant l'ENA (Ecole nationale d'administration, NDLR ) et plusieurs autres structures", selon ce texte dont l'AFP a obtenu copie.

"L'Elysée ne confirme ni ne commente les fuites dans la presse au sujet de la sortie du grand débat national", a réagi la présidence, après la diffusion du texte par plusieurs médias.

Jugeant "qu'il y a de nouveaux équilibres à trouver", il estime en outre dans ce texte que le parlement d'un côté, "le peuple des citoyens" de l'autre, doivent chacun "trouver la plénitude de (leurs) droits et être respecté(s)".

"Vous voulez, je l'ai entendu, être mieux représentés", devait-il dire, en assurant "partager cette conviction". Tout en estimant que "nous devons, pour nos élections, en particulier au Parlement, avoir moins d'élus et un scrutin plus juste et significativement plus proportionnel".

Le chef de l'Etat est "favorable à ce que les référendums d’initiative citoyenne puissent être organisés sur certains sujets d’intérêts locaux", et "à ce qu'on puisse rendre plus accessible, en en simplifiant les règles", le référendum d'initiative partagée (RIP), prévu par la Constitution mais extrêmement compliqué à mettre en oeuvre.

Pour permettre aux Français de "participer plus fortement à la décision", "une convention de 300 citoyens tirés au sort" sera installée "dès le mois prochain", en mai, avec la tâche de "travailler à la transition écologique et aux réformes concrètes à prendre", devait-il annoncer.

Dans le même temps, souhaitant ne "pas affaiblir la démocratie représentative", il souhaite que nous consolidions la place et le rôle du Parlement, en particulier en matière de contrôle de l’action publique et de lisibilité de son action".

"Cette réforme constitutionnelle recentrée sur la participation des citoyens et notre organisation territoriale sera soumise par le gouvernement au Parlement à l’été. J’attends des assemblées qu’elles puissent trouver un aboutissement cette année", dit-il dans ce texte.

Il plaide en outre pour que les maires "puissent mieux décider et agir et qu’ils aient enfin un statut digne de ce nom".

Avec ces mesures, le chef de l'Etat entend "donner plus de force à notre démocratie, au lien civique qui assure à chacun sa place et sa voix", selon ce texte.

Partager cet article

Dans la même thématique

SIPA_01129335_000011
6min

Politique

ZFE, ZAN : les sénateurs LR demandent « à être pris au sérieux » sur l’écologie

A l’Assemblée, « le socle commun » se fracture autour du projet de loi de simplification adopté de justesse cet après-midi. Après la suppression des zones à faibles émissions (ZFE) obtenue par LR et le RN, les députés macronistes avaient annoncé qu’ils ne voteraient pas le texte. Au Sénat, la majorité LR dénonce la méthode du gouvernement en matière de transition écologique qui consiste, selon eux, à rajouter « encore plus de contraintes » aux Français.

Le

Francois Fillon tribute to Joel Le Theule, December 11, 2022
2min

Politique

Affaire des emplois fictifs : François Fillon condamné en appel à quatre ans de prison avec sursis et cinq ans d’inéligibilité

La cour d’appel de Paris a revu sa condamnation à la baisse. Après l’avoir condamné en mai 2022 à quatre ans de prison dont un an ferme dans l’affaire des emplois fictifs de son épouse, la Cour de cassation avait estimé que la peine de prison ferme à l’encontre de François Fillon n’était pas suffisamment motivée. Ce mardi, la peine de prison ferme a été soustraite.

Le