Macron rencontre des associations harkies après la controverse sur la colonisation

Macron rencontre des associations harkies après la controverse sur la colonisation

Emmanuel Macron a rencontré jeudi matin des associations harkies à son QG de campagne, deux mois après la controverse déclenchée...
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Emmanuel Macron a rencontré jeudi matin des associations harkies à son QG de campagne, deux mois après la controverse déclenchée par ses propos en Algérie sur la colonisation "crime contre l'humanité", a-t-il annoncé.

Le candidat d'En Marche! a diffusé sur Twitter une photo de la rencontre, organisée dans son bureau et pour laquelle la presse n'avait pas été prévenue. "Préparer l'avenir en réconciliant les mémoires. Rencontre ce matin avec les associations de Harkis de France", a-t-il écrit sur son compte officiel.

Avec des associations pieds-noirs, plusieurs associations harkies avaient manifesté leur mécontentement après les propos tenus par M. Macron lors d'une visite en Algérie début février.

Dans une interview à une chaîne de télévision algérienne lors de son voyage en Algérie mi-février avait qualifié la colonisation de "crime", de "crime contre l'humanité" et de "vraie barbarie", déclenchant de vives critiques, à droite, au Front national et dans la communauté des "rapatriés".

Musulmans algériens recrutés comme auxiliaires de l'armée française durant la guerre d'Algérie (1954-1962), les harkis étaient chargés de lutter contre les combattants indépendantistes du Front de libération nationale (FLN). Quelque 200.000 d'entre eux ont été recrutés par l'armée française, pendant toute la durée du conflit.

Après les accords d'Evian le 18 mars 1962, 55.000 à 75.000 harkis, ont, selon les historiens, été abandonnés en Algérie et victimes de sanglantes représailles de la part des nationalistes. Quelque 60.000 ont été admis en France.

La communauté avait du attendre 2012 pour que le président Sarkozy reconnaisse la "responsabilité" de la France dans "l'abandon" des harkis, quelques jours avant sa défaite à l'élection présidentielle. En septembre 2016, le président Hollande avait formellement reconnu "les responsabilités des gouvernements français dans l’abandon des harkis".

Le Comité national de liaison des harkis, qui rassemble 150 présidents d'associations, avait annoncé en mars qu'Emmanuel Macron, Marine Le Pen et François Fillon étaient prêts à rencontrer les harkis qui souhaitent discuter de la reconnaissance du "massacre des harkis" à l'issue de la guerre d'Algérie, et des réparations financières.

Dans la même thématique

Macron rencontre des associations harkies après la controverse sur la colonisation
6min

Politique

Agences de l’état : Laurent Marcangeli ne veut pas fixer d’objectif chiffré pour éviter la « formation d’anticorps »

Auditionné par la commission d’enquête du Sénat sur les agences de l’Etat, Laurent Marcangeli est revenu sur la méthode du gouvernement pour « simplifier » l’écosystème des agences et opérateurs de l’Etat. Les plans ministériels devraient être finalisés à la mi-juin et ce travail pourrait donner lieu à un projet de loi, voire une proposition de loi, a annoncé le ministre de la Fonction publique.

Le

Macron rencontre des associations harkies après la controverse sur la colonisation
7min

Politique

Présidence des LR : Laurent Wauquiez cible le « en même temps » de Bruno Retailleau

A 10 jours de l’élection du président des Républicains, Laurent Wauquiez laboure les terres de la droite pour aller chercher une victoire face au favori, Bruno Retailleau. Ce mercredi, dans un restaurant du XVe arrondissement de Paris, le chef de file des députés de droite a présenté sa candidature « de rupture » avec le pouvoir en place. Membre du gouvernement, l’élection de Bruno Retailleau à la tête des LR ferait prendre le risque, selon lui, d’une dilution de la droite dans le macronisme.

Le