Macron signe en direct la loi sur l’accès à l’université, sa 7ème loi

Macron signe en direct la loi sur l’accès à l’université, sa 7ème loi

Comme les six précédentes lois de son quinquennat, Emmanuel Macron a signé en direct jeudi, sous l’œil des caméras et des réseaux...
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Comme les six précédentes lois de son quinquennat, Emmanuel Macron a signé en direct jeudi, sous l’œil des caméras et des réseaux sociaux, la promulgation de la loi sur l'accès à l'université, qui permet à chaque université de fixer des pré-requis pour choisir les étudiants.

"Cette loi tourne la page d'un système absurde d'une sélection par tirage au sort. Ce sont les équipes pédagogiques des universités qui analyseront les dossiers. Quand il y a plus de candidats que de places, c'est ce processus qualitatif qui adviendra", a déclaré le chef de l’État.

Il a signé cette loi dite ORE ("d'orientation et de réussite des étudiants") à son bureau de l’Élysée, en présence de Frédérique Vidal, ministre de l’Enseignement supérieur, et du porte-parole Benjamin Griveaux, assis à ses côtés.

La loi, qui entre en vigueur dès vendredi, permet désormais à chaque université de traitera les demandes d'inscription de manière personnalisée en répondant au vu d'"attendus", c'est-à-dire de compétences et connaissances requises pour être admis dans la filière souhaitée. Elles doivent aussi proposer des parcours d'accompagnement à ceux qui ne correspondent pas aux formations demandées.

"L'accompagnement personnalisé des étudiants devient la règle", a affirmé Emmanuel Macron, "avec une seule boussole, la réussite, parce que depuis tant d'années notre système avait intégré le fait d'inscrire à l'université mais plus de faire réussir et chaque année des milliers étudiants abandonnaient, et passaient parfois plusieurs années pour une sortie sans diplôme".

Il a inscrit la réforme dans celles en cours du baccalauréat, de la formation professionnelle et de l'apprentissage.

La loi prévoit aussi le rattachement des étudiants au régime général de la Sécurité sociale.

Le gouvernement avait dès le 22 janvier remplacé la plateforme internet d'inscription APB par une nouvelle, Parcoursup, aux règles modifiées. "Je rappelle que les étudiants ont jusqu'au 13 mars pour entrer les voeux sur la plateforme", a expliqué le chef de l'Etat.

Le parcours parlementaire de cette loi votée le 15 février a été ponctué de deux mobilisations syndicales sans grand élan. LR s'était abstenu, regrettant une réforme "timide" et un mot sélection "resté tabou". Socialistes, communistes et Insoumis avaient eux rejeté une "sélection qui ne dit pas son nom".

La signature de la loi suit de quelques heures le feu vert du Conseil constitutionnel qui a validé la loi jeudi matin, en rejetant le recours des groupes de gauche qui lui reprochaient de méconnaître le principe d’"égal accès à l’instruction" et réclamaient un "droit de recours" pour les recalés.

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