Macron sur la sécurité : « Cette opération de communication ressemble à un acte de campagne électorale », dénonce Frédéric Péchenard
Après plusieurs annonces sur la sécurité, Emmanuel Macron s’est rendu lundi sur un ancien point de deal. Pour le vice-président LR de la région Île-de-France chargé de la sécurité, l’intérêt du Président pour le régalien est trop tardif et s’apparente à une « opération de communication » en vue de 2022.

Macron sur la sécurité : « Cette opération de communication ressemble à un acte de campagne électorale », dénonce Frédéric Péchenard

Après plusieurs annonces sur la sécurité, Emmanuel Macron s’est rendu lundi sur un ancien point de deal. Pour le vice-président LR de la région Île-de-France chargé de la sécurité, l’intérêt du Président pour le régalien est trop tardif et s’apparente à une « opération de communication » en vue de 2022.
Public Sénat

Par Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

« Plus de bleu ». Hier, le président de la République s’est rendu sur un point de deal démantelé dans la ville de Montpellier, plus tôt dans la journée, il faisait le point dans le Figaro sur de nouvelles mesures en matière de sécurité. 10 000 policiers et gendarmes d’ici la fin du quinquennat, un plan d’action pour les 15 000 nouvelles places de prison déjà promises, un débat national sur la consommation de drogues…

Invité de la matinale de Public Sénat, le vice-président LR de la région d’Île-de-France chargé de la sécurité juge que l’intérêt du Président pour le régalien est trop tardif. « C’est un petit peu tard dans le quinquennat. Après 4 ans à ne pas s’être occupé ou peu s’être occupé du régalien, cette opération de communication ressemble plus à un acte de campagne électorale », juge Frédéric Péchenard.

Pour autant, l’ancien directeur général de la police nationale estime, lui aussi, la situation sécuritaire critique : « Le trafic de stupéfiants gangrène nos quartiers. Cela induit aussi une augmentation de la violence. S’attaquer à la drogue est une nécessité absolue, c’est la structuration de la criminalité organisée dans notre pays ».

Concernant le grand débat national autour de la consommation de drogues, Frédéric Péchenard veut tenir une position contre la légalisation du cannabis. « Personne ne me fera dire que c’est bon de se droguer », argue l’élu LR. Tout en balayant les arguments de ceux qui souhaiteraient une dépénalisation du cannabis : « Il ne faut pas croire que si le haschich était légalisé, les dealeurs disparaîtraient ».

Les promesses du chef de l’Etat concernant le renforcement des effectifs des forces de l’ordre, peinent à convaincre Frédéric Péchenard, échaudé par la gestion de la sécurité dans les transports franciliens. « Nous avons financé 1 000 agents de sécurité supplémentaires en 5 ans, dans le même temps l’Etat a retiré 500 policiers et gendarmes de la sous-direction de la police régionale des transports », dénonce-t-il.

Même scepticisme pour les places de prison : « Emmanuel Macron avait promis 15 000 places de prison, aujourd’hui il y en a zéro. Je prends le pari de revenir dans un an et il n’y aura pas une place de prison en plus ».

Frédéric Péchenard a par ailleurs tenu à apporter son soutien aux policiers après le procès de l’attaque d’un équipage de policiers à Viry-Châtillon (Essonne) en octobre 2016. La décision de la cour d’assises pour mineurs de Paris, plus clémente qu’en première instance, a suscité le courroux des forces de l’ordre et des manifestations sauvages ont eu lieu devant certaines juridictions.

« Il y a une espèce de ras-le-bol », estime-t-il. « Les violences ont particulièrement augmenté contre les forces de l’ordre », assure Frédéric Péchenard qui y voit « un recul de l’autorité de l’Etat » mû par « un sentiment d’impunité ». Pour l’ancien directeur général de la police nationale, le problème réside dans l’application des peines : « On arrivera à récupérer le terrain quand il y aura une sanction en face de chaque peine ».

Dans la même thématique

Macron sur la sécurité : « Cette opération de communication ressemble à un acte de campagne électorale », dénonce Frédéric Péchenard
4min

Politique

Mercedes Erra : « C’est difficile d’avoir autant d’amour que j’ai pour la France »

Pour elle, la publicité reste le meilleur moyen de communiquer ses messages. Grand nom de la publicité, Mercedes Erra observe depuis 30 ans les évolutions de notre société. Un regard à rebours du discours ambiant. Sur le féminisme, elle décrit des luttes loin d’être achevées, et note l’appât du gain d’une jeunesse souvent décrite comme ayant soif d’engagement. Cette semaine, Rebecca Fitoussi reçoit Mercedes Erra dans Un monde, un regard.

Le

Cannes City Hall
5min

Politique

Municipales 2026 : quels modes de scrutin pour élire les futurs maires ?

Les élections municipales doivent avoir lieu au mois de mars 2026 dans les 34 875 communes françaises. Pour la première fois, toutes les communes sauf Paris, Lyon et Marseille voteront selon les mêmes règles sans distinction de taille après l’adoption d’une loi en avril 2025.

Le

ALBANIA-FRANCE-POLITICS
3min

Politique

Pour le nouveau Premier ministre albanais : « L’histoire nous a enseigné qu’il n’y a rien de mieux que l’UE » 

Les élections en Roumanie, en Pologne ou au Portugal ont montré une poussée des forces eurosceptiques ou anti-establishment. Pourtant, une autre élection en Albanie, qui a eu lieu le 11 mai 2025, a envoyé un signal fort d’adhésion des Balkans à l’Union européenne. Le socialiste Edi Rama, Premier ministre réélu de l’Albanie, est l’invité de l’émission Ici L’Europe avec Caroline de Camaret.

Le