Macron sur les aides sociales : « Je n’aurais pas utilisé ces mots-là » déclare Vanlerenberghe
Dans une vidéo publiée sur le compte de Sibeth Ndiaye, l’attachée de presse d’Emmanuel Macron, le Président donne son avis sur les aides sociales, employant un langage familier. « On met trop de pognon, on déresponsabilise et on est dans le curatif » s’insurge-t-il

Macron sur les aides sociales : « Je n’aurais pas utilisé ces mots-là » déclare Vanlerenberghe

Dans une vidéo publiée sur le compte de Sibeth Ndiaye, l’attachée de presse d’Emmanuel Macron, le Président donne son avis sur les aides sociales, employant un langage familier. « On met trop de pognon, on déresponsabilise et on est dans le curatif » s’insurge-t-il
Public Sénat

Par Maud Larivière

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

« Les gens pauvres restent pauvres, ceux qui tombent pauvres restent pauvres. On doit avoir un truc qui permet aux gens de s’en sortir » a déclaré Macron dans la vidéo.

Jean-Marie Vanlerenberghe, sénateur UC du Pas-de-Calais, invité sur le plateau de Public Sénat, est plutôt d’accord sur le fond avec le chef de l’État : « Je laisse au Président de la République la responsabilité de ses propos. Je n’aurais pas utilisé ces mots-là. Mais la réalité elle est là. Il faut mettre ça en perspective. Il y a 50 milliards de minima sociaux, une dizaine de dispositifs qui ont plus ou moins d’efficacité. La réalité c’est que pas assez de gens qui touchent le RSA, reprennent leur activité. On est en droit de les rendre plus efficaces ».

Isabelle Moreau, directrice de la rédaction du pôle social au sein de AEF Info parle de « cacophonie » du gouvernement sur les aides sociales. Pour l’économiste Frédéric Bizard : « Les termes sont assez crus (…) Cette vidéo d'Emmanuel Macron est un ajustement de discours ». « Il faut repenser notre modèle pour rendre ces dépenses plus efficaces. La meilleure stratégie c’est de baisser la demande sociale » déclare-t-il.

Partager cet article

Dans la même thématique

13-UNIS : la course en hommage aux 10 ans des attentats de novembre 2015
5min

Politique

Commémoration du 13 novembre : 10 ans après les attentats, la menace terroriste « s’accroît »

Alors que la France rend hommage aux victimes des attentats de Paris de 2015, le ministre de l’Intérieur a appelé les préfets à « renforcer les mesures de vigilance ». Le procureur national antiterroriste (Pnat) Olivier Christen, indique même que la menace terroriste, jihadiste, d’ultradroite ou émanant d’Etats étrangers « s’accroît ».

Le

France Paris Shooting
4min

Politique

Attentats du 13 novembre 2015 : dix ans après, comment les lois antiterroristes ont évolué ?

Dix ans après le traumatisme des attentats du 13 novembre 2015, le cadre juridique permettant la prévention et la répression d’actes terroristes a largement évolué. Après les attaques du Bataclan, des terrasses parisiennes et du Stade de France ayant fait 131 morts et plus de 400 blessés, la France avait basculé dans l’état d’urgence, un régime juridique d’exception qui a influencé les évolutions législatives.

Le

Macron sur les aides sociales : « Je n’aurais pas utilisé ces mots-là » déclare Vanlerenberghe
4min

Politique

Immigration : Laurent Nunez a « bon espoir que le plan 3 000 places de centres de rétention administrative aboutisse en 2029 »

A l’approche de l’examen du budget, le ministre de l’Intérieur, Laurent Nunez était auditionné par commission des lois du Sénat a présenté des crédits en hausse pour la mission sécurité et immigration de son ministère. Il en a profité pour confirmer que l’objectif 3 000 places en des centres de rétention administrative, initialement prévu pour 2027, ne sera pas tenu, comme l’avait révélé un rapport du Sénat.

Le

5min

Politique

Budget : des sénateurs souhaitent assouplir le droit des successions pour favoriser les dons aux associations

Les sénateurs Bernard Jomier et Grégory Blanc (Place Publique) ont déposé un amendement au projet de loi de finances 2026, visant à élargir la liberté des légataires dans la transmission de leur patrimoine, pour favoriser les donations aux causes d’intérêt général. De quoi permettre un débat « le plus large possible » selon les élus, dans une séquence budgétaire intense.

Le