Macron : « un prodige de la politique » mais trop « manichéen » selon Bruno Retailleau

Macron : « un prodige de la politique » mais trop « manichéen » selon Bruno Retailleau

Invité de l’émission L’épreuve de vérité, Bruno Retailleau, président du groupe LR du Sénat, a donné son analyse du macronisme. « Ce n’est pas de l’hyper-centrisme mais plutôt un auto-centrisme » selon lui.
Public Sénat

Par Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

« Il a énormément d’intelligence. C’est un peu un prodige de la politique (…) il a compris la communication, ce qui fait qu’il est capable d’interpréter un certain nombre de rôles successivement ». Si Bruno Retailleau est, en quelque sorte, admiratif de la conquête du pouvoir d’Emmanuel Macron, ses compliments s’arrêtent là. « En revanche, il est très manichéen dans sa façon de voir les choses. Il dynamite le clivage droite/gauche, mais en même temps il réinstalle un autre clivage entre lui et les autres, lui et les extrêmes. Ce n’est pas de l’hyper-centrisme mais plutôt un autocentrisme » a-t-il ajouté.

Le président du groupe LR du Sénat est notamment revenu sur les premières réformes économiques et sociales de l’exécutif. « Il a cette propension à antagoniser les gens (…) Pourquoi les start-up seraient plus nobles parce qu’elles sont dans le numérique que le fait de poser des parpaings, de construire des maisons… (…) Pourquoi punir les retraités plutôt que les actifs ? ».

Sur le budget, Bruno Retailleau a jugé que le gouvernement n'allait pas assez loin dans la réduction de la dépense publique. « 1600 (postes de fonctionnaires en moins) sur un budget, ce n’est rien du tout » (…) Je pense que c’était un marchandage pour les ordonnances vis-à-vis d’un certain nombre de syndicats. Il a dû se dire : je ne supprimerai pas trop de postes et vous ne descendrez pas trop dans la rue » a-t-il estimé.

 

Dans la même thématique

Strasbourg :  public meeting ahead of the European elections-Place Publique- Parti Socialiste
6min

Politique

Européennes 2024 : après le 1er mai, la bataille pour l’hégémonie à gauche se durcit

Quelques mois après la fin de la Nupes, la prise à partie de Raphaël Gluckmann tête de liste socialiste-Place Publique lors d’un rassemblement du 1er mai à Saint-Etienne, relance le débat sur l’existence de « deux gauches irréconciliables ». Entre stratégie électorale et concurrence pour l’électorat de gauche, l’union semble plus lointaine que jamais.

Le