Le programme du leader d'En Marche! n'est "ni de droite, ni de gauche" pour la presse, qui regarde vendredi Emmanuel Macron comme un "équilibriste".
Le Figaro voit bien Emmanuel Macron en marche... mais "à tout petits pas", et son programme est pour François-Xavier Bourmaud "une sorte de boisson multifruits et multivitaminée dont il est difficile d’identifier à la première gorgée l’ensemble des composants". Guillaume Tabard trouve dans son éditorial qu'"il y en a pour tout le monde dans ce projet attrape-tout fait pour séduire le plus grand nombre et ne fâcher personne".
Favori des sondages, l'ancien ministre de l'Economie de François Hollande a présenté son programme jeudi au pavillon Gabriel, à un jet de pierre de l'Elysée.
Libération annonce un "programme d'équilibriste" qui ne serait "ni de droite, ni de gauche, bien au contraire". Laurent Joffrin juge que "les libéraux priseront la première partie, les sociaux-démocrates la seconde," et y discerne "une synthèse plus qu’un cocktail".
De son côté, Cécile Cornudet des Echos trouve que l'"angle +citoyen+ lui permet de contourner les habituels totems de la droite et de la gauche pour rester inclassable", alors que L'Humanité dénonce "un capitalisme de la séduction".
Emmanuel Macron lors de la présentation de son programme le 2 mars 2017 à Paris
AFP
Nicolas Beytout s'interroge à la Une de L'Opinion: "Est-il le fils de François Hollande, le petit-fils de Jacques Chirac ?", et avertit que "l’un et l’autre, sous prétexte de ne pas brusquer la France, ont échoué dans leur mission".
"Ni à gauche ni à droite, mais continûment de l’un à l’autre", assure Didier Rose (Les Dernières Nouvelles d'Alsace) qui note que "le candidat du cap flou est devenu l’as de la godille".
Dans La Voix du Nord, Hervé Favre fait chorus et titre "Entre droite et gauche", alors que Jean-Marcel Bouguereau (La République des Pyrénées) estime que "son pragmatisme le conduit à grappiller partout".
- 'Troisième voie à la française' -
"Une sorte de programme qui est de droite et de gauche, une troisième voie à la française qui n'est pas sans rappeler les expériences scandinaves", commente Bernard Stéphan (La Montagne/ Centre France).
Michel Urvoy affirme dans Ouest-France que "le prétendu non-programme d’Emmanuel Macron" est "le plus abouti", mais souligne également qu'"il marie les contraires".
"Son positionnement central qui, pour garder l’équilibre, l’oblige à tendre une main à droite et l’autre à gauche, fait que pour conserver l’équilibre, il doit sans cesse s’assurer qu’on ne le tire pas trop dans un sens ni dans l’autre", analyse Hervé Chabaud dans L'Union.
Pour Jean-Claude Souléry de La Dépêche du Midi, "il lui faut désormais convaincre ceux qui l’observent avec intérêt" en s'interrogeant: "Ni gauche ni droite, est-ce vraiment bien raisonnable?"
"À vrai dire, le projet d’Emmanuel Macron est à l’image de son auteur: un objet politique encore mal identifié", prévient Bruno Dive dans Sud-Ouest.
En parlant de « labellisation » des médias, qui serait faite par les journalistes et non l’Etat, Emmanuel Macron a suscité l’ire des médias du groupe Bolloré, comme du RN et des LR. Au point que l’Elysée réponde en vidéo pour démentir les « fausses informations », au risque de relancer la polémique. Sur le fond, le sujet divise. Le sénateur LR, Olivier Paccaud, va jusqu’à parler de « dérive totalitaire », quand la sénatrice PS, Sylvie Robert, salue les propos « salutaires » d’Emmanuel Macron.
En lançant l’idée de la création d’un « label » pour les médias, Emmanuel Macron a suscité un tollé dans une partie de la classe politique. Pourtant, en France et en Europe, de nombreux acteurs, publics et privés, participent à la régulation des médias et cherchent à orienter la production des contenus vers un respect maximum des règles d’éthique et de déontologie.
Un mois après l’adoption du projet de loi contre la vie chère, le Sénat a inscrit dans le budget 2026 l’un des engagements du gouvernement après les manifestations qui avait secoué la Martinique l’année dernière. Alors qu’il est prévu jusqu’à fin 2027, les élus ont voté le taux de TVA à 0 % sur les produits de première nécessité en Guadeloupe, Martinique et à La Réunion.
Visé par plusieurs enquêtes, le maire de Fréjus, David Rachline, a annoncé mardi sa démission de la vice-présidence du Rassemblement national. À 37 ans, l’un des plus anciens cadres du mouvement dit vouloir éviter que les accusations le visant ne parasitent la campagne du RN.
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Romans en musique, Agnès Desarthe et Elsa Fottorino
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