« Magie ou fierté » : Agnès Pannier-Runacher ne renie pas ses mots sur le travail en usine

« Magie ou fierté » : Agnès Pannier-Runacher ne renie pas ses mots sur le travail en usine

La ministre déléguée chargée de l’Industrie est revenue sur sa déclaration polémique sur la « magie » de l’industrie, tenue le 7 octobre dernier. Elle maintient ses propos, et regrette qu’ils aient fait l’objet d’un « raccourci ».
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C’était le 7 octobre dernier, lors d’une prise de parole à la 7e édition de Bpifrance Inno Generation. La ministre de l’Industrie Agnès Pannier-Runacher y a déclaré que « l’industrie était l’un des rares endroits où l’on trouve encore de la magie ». Invitée de l’émission Audition publique (sur Public Sénat et LCP-AN, en partenariat avec Le Figaro) ce 18 octobre 2021, elle a maintenu et justifié ses mots. « Magie ou fierté, ce sont les mots que j’entends quand je vais dans les usines », a assuré la ministre, faisant référence à la production de doses de vaccin ou d’avions. « La magie de l’industrie, ce n’est pas la magie de la ligne de production, pardon, mais ça c’est quand même un raccourci qui a été assez facile à trouver et je suis désolée si mes propos ont été mal interprétés par certains. »

Il y a une dizaine de jours, la séquence avait été abondamment relayée sur les réseaux sociaux, et dénoncée par plusieurs personnalités de gauche. On y entend la ministre expliquer : « J’aime l’industrie parce que c’est l’un des rares endroits au XXIe siècle où l’on trouve encore de la magie. La magie de l’atelier où l’on ne distingue pas le cadre de l’ouvrier, on ne distingue pas l’apprenti de celui qui a trente d’expérience, où l’on ne distingue pas celui qui est né en France il y a quarante ans et celui qui est arrivé par l’accident d’une vie il y a quelques jours. »

« Peu importe, il ne s’agit pas chacun de raconter notre safari »

Aujourd’hui, Agnès Pannier-Runacher ne « retire pas » sa phrase. « Je me fais le porte-parole des gens qui travaillent dans l’industrie », a-t-elle insisté. « Je peux vous dire qu’ils ont une forme de stupéfaction lorsqu’on explique que ce secteur ce n’est pas un secteur de fierté, que leur métier, il n’est pas au service des autres et que leur production n’a pas d’intérêt et qu’ils n’ont pas de savoir-faire. Ce n’est pas la réalité. »

Interrogée en préambule sur son expérience personnelle en la matière, la ministre a confié que « oui », elle avait travaillé en usine. « Ça a duré huit semaines, c’était il y a trente ans ». Elle a cependant précisé que son expérience dans le secteur textile n’était pas comparable à la difficulté de la sidérurgie, par exemple. « Peu importe, il ne s’agit pas chacun de raconter notre safari parce qu’on a eu trois semaines ou huit semaines d’expérience. »

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