Mailly (FO): « Le gouvernement commence à être confronté à la réalité »

Mailly (FO): « Le gouvernement commence à être confronté à la réalité »

Jean-Claude Mailly, secrétaire général de Force Ouvrière (FO), a estimé mardi sur LCI que "le gouvernement commen(çait) à être...
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Jean-Claude Mailly, secrétaire général de Force Ouvrière (FO), a estimé mardi sur LCI que "le gouvernement commen(çait) à être confronté à la réalité des problèmes", accusant Emmanuel Macron de faire "la même erreur" que ses "prédécesseurs".

"Emmanuel Macron comme ses prédécesseurs font la même erreur. Ils pensent que les gens les ont élus pour leur programme. Faux ! (...). Les gens ne votent pas pour un programme, ils votent pour autre chose. Et après, on est confronté à la réalité des problèmes", a déclaré M. Mailly, interrogé sur la possibilité du gouvernement de passer "en force" sur ses projets d'ordonnances réformant le code du travail.

Le syndicaliste a été reçu dans la matinée par le Premier ministre Edouard Philippe et la ministre du Travail Muriel Pénicaud à Matignon pour faire le bilan de six semaines de concertation.

Si le Premier ministre "ne veut pas une coalition des mécontentements, il faut qu'il nous écoute et qu'il nous entende surtout. (...) J'ai été cash, maintenant à lui de prendre ses responsabilités", a-t-il déclaré à la presse en sortant de cette rencontre.

Il a estimé que subsistaient des "lignes rouges" dans les propositions du gouvernement. Après la longue mobilisation contre la loi El Khomri en 2016, qui s'était traduite par de nombreuses manifestations, il a prévenu qu'il avait toujours des baskets "en réserve si c'est nécessaire".

Sur LCI, M. Mailly avait cité quelques-uns de ces points durs : "Les prud'hommes", "la négociation" et les "délais de prescription".

"Aujourd'hui, il y a certaines idées émises qui me font craindre que ce n'est pas encore gagné (...) si ces idées-là étaient mises en oeuvre, c'est la République en marche mais en marche arrière sur le plan social", avait-il ajouté.

Le leader de FO avait également fustigé la réduction des APL (aides au logement), décidée par le gouvernement par mesure d'économies, parlant de "coup de rabot", qui "va percuter les étudiants et les personnes modestes".

"En même temps, on dit qu'on va simplifier l'ISF ! C'est deux poids deux mesures et cela est perçu par la population (...) Il ne manquerait plus que demain, ils suppriment les contrats aidés et diminuent les minima sociaux et la boucle sera bouclée. Je pense que le gouvernement et le président commencent à être confrontés à la réalité des problèmes", avait-il dit.

Interrogé sur l'appel de la CGT à une mobilisation des salariés dès le 12 septembre contre la réforme du code du travail, M. Mailly avait assuré qu'il prendrait ses "responsabilités" en temps voulu, préférant pour l'instant laisser une chance à la "concertation".

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