Marc Fesneau : « Faire un lien entre immigration et terrorisme, c’est faire un amalgame extrêmement dangereux »

Marc Fesneau : « Faire un lien entre immigration et terrorisme, c’est faire un amalgame extrêmement dangereux »

Après l’attaque de Rambouillet, le ministre souligne que l’important « est de vérifier que ces personnes qui viennent sur notre territoire », et parfois de « théâtres » terroristes, « soient bien identifiées pour qu’on puisse les renvoyer chez elles, le cas échéant ».
Public Sénat

Par Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Marc Fesneau, le ministre chargé des Relations avec le Parlement et de la Participation citoyenne, candidat de la majorité présidentielle pour les régionales en Centre-Val de Loire, était l’invité de la matinale de Public Sénat ce mercredi. Interrogé sur le lien fait par la droite entre immigration et terrorisme, après l’attaque meurtrière de Rambouillet contre une policière, le ministre Modem a dénoncé cette lecture.

« Je trouve que faire ce lien, c’est faire un amalgame qui me paraît extrêmement faux et extrêmement dangereux. La chose à faire, c’est de vérifier que ces personnes qui viennent sur notre territoire, et certains sont venus de théâtres d’opérations soumis à la loi du terrorisme, soient bien identifiées pour qu’on puisse les renvoyer chez elles, le cas échéant. Et qu’on puisse discerner ceux qui viennent pour des raisons migratoires », soutient Marc Fesneau, selon qui « on a une question des flux migratoires à maîtriser. On s’est doté d’outils puissants depuis le début du quinquennat, ça ne veut pas dire qu’on est bout du chemin ».

Mais pour Marc Fesneau, cela ne fait pas de doute « que faire un lien entre immigration et terrorisme, c’est être dans le faux et faire des amalgames qui (lui) paraissent très dangereux. L’important, c’est de détecter ces individus, qui ne sont pas très nombreux, mais très dangereux et qu’il faut surveiller », insiste-t-il.

Le nouveau texte sur le terrorisme à l’Assemblée « début juin »

Alors qu’un nouveau projet de loi visant à lutter contre le terrorisme, qui était prévu depuis des semaines, est présenté en Conseil des ministres aujourd’hui, le ministre chargé des Relations avec le Parlement explique que ce « texte sera présenté début juin à l’Assemblée nationale, car nous avons des délais contraints. C’est une nouvelle mouture de la loi dite Silt, avec un objectif très court de vote définitif, avant la fin du mois de juillet ».

« C’est un texte important car il permet de prolonger un certain nombre de dispositifs » déjà existants, « et d’affiner un certain nombre de choses ». Pour Marc Fesneau, « il faut en permanence adapter nos outils à la menace terroriste qui peut évoluer parfois vers des loups solitaires ».

Dans la même thématique

Marc Fesneau : « Faire un lien entre immigration et terrorisme, c’est faire un amalgame extrêmement dangereux »
5min

Politique

Michel Barnier au 20h: « Il a confondu l’électorat de droite avec celui du RN », selon Philippe Moreau-Chevrolet

Dans le 20 heures de TF1 et France 2, Michel Barnier dont le gouvernement est en sursis, dans l’attente du vote d’une motion de censure demain à l’Assemblée nationale, en a appelé à la « responsabilité » des députés. Il a considéré que les élus RN devront « rendre des comptes » a leurs électeurs s’ils votaient une motion rédigée « par l’extrême gauche ».

Le

Marc Fesneau : « Faire un lien entre immigration et terrorisme, c’est faire un amalgame extrêmement dangereux »
10min

Politique

Présence de la gauche au gouvernement, rôle de la droite : au Sénat, on phosphore sur l’après Barnier

Alors que le gouvernement s’apprête à tomber, chacun réfléchit à la suite. A droite, « le nom de François Baroin recircule », glisse le sénateur LR Roger Karoutchi. Au PS, on tend la main. « Nous sommes à la disposition du président de la République », avance Patrick Kanner, à la tête du groupe PS du Sénat. Pour le centriste Hervé Marseille, il faut « trouver une plateforme d’action, comme disent les socialistes, de non censurabilité, pour essayer de trouver un accord ». Les grandes manœuvres ont commencé.

Le