Le président du MoDem estime que le mouvement des Gilets jaunes est « révélateur d’une crise profonde de la société », « une sécession de la base contre son prétendu sommet ». Il met en cause les responsables politiques qui ont besoin « d’antennes pour comprendre ce qu’il se passe. » Aux propos d’Édouard Philippe qui déclare « ne pas changer de cap », François Bayrou répond qu’ « une démocratie, ce n’est pas que le gouvernement, c’est aussi un Parlement et des mouvements politiques qui ont la responsabilité d’ouvrir le débat. »
Marc Fesneau, ministre chargé des Relations avec le Parlement et ancien président du groupe MoDem à l’Assemblée nationale, défend le gouvernement. Il considère que son ancien patron « a une voix libre » et que « c’est bien qu’il puisse exprimer des choses ». Toutefois, modère-t-il, « ce n’est pas parce que sa voix est libre qu’elle ne compte pas ». Il rappelle que le gouvernement examinera des mesures pour « compenser, écouter et accompagner les mécontents ». Il reconnaît la nécessité « d’examiner posément les choses » et comprend « la situation de désespérance légitime de certains. »