Marc Fesneau regrette la position « d’opposant » des collectivités locales

Marc Fesneau regrette la position « d’opposant » des collectivités locales

Le président du groupe Modem à l’Assemblée nationale était l’invité de Territoires d’Infos ce jeudi. Il a réagi à la gronde des collectivités locales et a dénoncé conservatisme et instrumentalisation politique. 
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Par Héléna Berkaoui

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Invité de Territoires d’Infos ce jeudi, le député Modem, Marc Fesneau, a critiqué l’attitude de l’association des maires de France (AMF) ainsi que celle des régions de France. Il leur reproche notamment une position « d’opposant » au gouvernement et une forme de conservatisme. Le congrès des régions de France, en septembre dernier, s’est déroulé dans une ambiance extrêmement tendue au point que les présidents de région ont claqué la porte de la Conférence des territoires (Lire notre article). Les maires de France sont eux aussi très remontés contre le gouvernement. Alors que le 100e Congrès des maires de France doit se tenir du 20 au 23 novembre, le 1er vice-président de l’AMF a déclaré que « les maires de France n’attendent rien du père noël » tout en précisant qu’il y a des « désaccords profonds » entre l’État et les collectivités locales.

Pour Marc Fesneau, les grandes associations d’élus « instrumentalisent un peu les choses », il regrette « que l’AMF soit maintenant dans cette situation d’opposant. » Le député Modem considère que ces élus  « pourraient reconnaître que c’est la première année où la dotation globale de fonctionnement ne va pas diminuer, on a vécu pendant 5 ans une diminution. » Marc Fesneau fustige le conservatisme de certain. « J’entends tous ceux qui disent que tout va mal mais qu’il ne faut rien changer » développe-t-il.

« Tous ceux qui donnent assez promptement des leçons, qu’est-ce qu’ils ont fait depuis 5, 10 ou 15 ans ? » s’agace le député Modem.

« Tous ceux qui donnent assez promptement des leçons, qu’est-ce qu’ils ont fait depuis 5, 10 ou 15 ans ? » s’agace le député Modem. Concernant les inquiétudes des régions sur la réforme de l’apprentissage et « sur la réforme de la formation professionnelle, tout le monde sait qu’il y a des difficultés, que les régions ne se soient pas encore saisies complètement de cette affaire là c’est peut-être un peu dommage » estime-t-il. Il balaye également les critiques de ceux qui fustigent la vision jacobine de l’État d’Emmanuel Macron. « On est un pays qui s’est construit autour d’un État assez fort, ça n’empêche pas qu’il y ait des régions fortes et il me semble que les régions sont en train de monter en puissance » explique-t-il.

Parallèlement, il reconnaît « qu’on n’a sans doute pas assez expliqué » et « qu’il faut qu’on réinvestisse comme parlementaires, sénateurs et députés le champ des collectivités locales et qu’on dise ce qu’on fait sur les territoires peut-être que là aussi l’ambition n’est pas présente (…) il y a une conférence des territoires et j’espère qu’elle donnera des attendus au mois de décembre. »

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