Ils sont la principale porte d'entrée dans les dérives sectaires, peuvent toucher absolument tout le monde, et génèrent énormément d'argent: les nouveaux marchands de bonheur et autres thérapies alternatives fleurissent en France, jouant sur les peurs de la mort et la recherche d'une vie meilleure.
"Quand on évoque les sectes, on pense tout de suite à la Scientologie", explique Philippe Guichard, à la tête de l'Office centrale pour la répression des violences aux personnes. Or, "s'il nous est arrivé d'avoir des dossiers en rapport avec ces structures, ce n'est pas ce qui nous occupe le plus en ce moment. On s'occupe davantage d'organisations moins importantes en nombre en rapport avec le bien-être et le développement personnel", ajoute-t-il.
De plus petites organisations, mais des chiffres qui interpellent: selon le dernier rapport publié de la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes), on estime à environ 3.000 le nombre de médecins "en lien avec la mouvance sectaire", sur les quelque 220.000 exerçant en France.
La mission dénombre aussi "1.800 structures d'enseignement ou de formation +à risques+ dans le domaine de la santé, 4.000 +psychothérapeutes+ autoproclamés n'ont suivi aucune formation et ne sont inscrits sur aucun registre", près de 200 "bio-décodeurs", et plus de 800 kinésiologues.
Cette dernière spécialité, qui consiste à étudier la réaction musculaire au stress, est considérée par la mission comme un potentiel vecteur de dérives sectaires. Tout comme le reiki, venu du Japon, fondé sur l'énergie et l'imposition des mains sur des parties du corps.
L'avocat Daniel Picotin (D), pourfendeur des sectes, au TGI de Bordeaux, en avril 2012
AFP/Archives
"Depuis 25 ans", explique l'avocat Daniel Picotin, défenseur notamment des "reclus de Montflanquin", une famille passée sous la coupe d'un gourou pendant une décennie, acceptant humiliation, pertes financières importantes et théories farfelues, les dérives sectaires dans ces thérapies alternatives se sont "beaucoup développées".
"Si vous ouvrez les Pages jaunes, il y aura des psychothérapeutes agréés, d'autres non agréés. Mais les gens ne font pas la différence, et ça ouvre la voie à des abus avec des dérives sectaires manifestes", ajoute cet ancien député.
Comme cette femme mise en examen mi-novembre pour escroquerie et abus de faiblesse dans le sud de la France. Sans aucun diplôme, elle se présentait comme psychoterapeute, raconte Le Parisien.
Ou ce coach conjugal féru de "bioénergie", qui, sous prétexte d'aider ses patientes, leur demandait entre autres, de se déshabiller. Il a été condamné pour viol en octobre en région parisienne.
En 2017, en Gironde, c'est un "magnétiseur", ex directeur d'un club libertin, qui était condamné pour avoir mis sous emprise trois femmes, dont l'une atteinte d'un cancer. Il leur avait notamment ordonné d'arrêter leurs traitements et de les remplacer par des gélules, et avait abusé d'elles.
L'Ordre des médecins a pris conscience des dangers, et conçu un guide, avec la Miviludes, à l'attention des praticiens. Car, explique-t-il, "certains types de malades, comme les malades du cancer ou les malades chroniques, constituent des cibles de choix pour les mouvements sectaires. Le désarroi de parents d’enfants autistes, hyperactifs ou confrontés à des retards ou à des inadaptations au milieu scolaire est aussi un bon +terrain+ pour certaines organisations".
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