Marche contre l’antisémitisme: Rugy condamne les « violences » envers des députés
Le président de l'Assemblée nationale François de Rugy (LREM) a condamné mardi, dans une "mise au point", "violences verbales" et...

Marche contre l’antisémitisme: Rugy condamne les « violences » envers des députés

Le président de l'Assemblée nationale François de Rugy (LREM) a condamné mardi, dans une "mise au point", "violences verbales" et...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Le président de l'Assemblée nationale François de Rugy (LREM) a condamné mardi, dans une "mise au point", "violences verbales" et "intimidations physiques" envers des députés lors de la "marche blanche" contre l'antisémitisme.

"Je voudrais faire une petite mise au point", a lancé le titulaire du "perchoir" à l'ouverture de la séance des questions au gouvernement, après avoir été vivement mis en cause ces derniers jours par le chef de file des députés Insoumis.

"Tous les groupes politiques représentés dans notre assemblée se sont joints la semaine dernière, dans une démarche commune, à la marche blanche organisée mercredi en hommage à Mireille Knoll et en signe de refus de l'antisémitisme", a poursuivi M. de Rugy, soulignant que "nos travaux ont d'ailleurs été suspendus pour pouvoir aller à cette manifestation".

"Je veux ici, en votre nom, comme je l'avais fait publiquement dès mercredi, condamner avec force les violences verbales et les intimidations physiques dont ont été victimes plusieurs d'entre nous lors de cette manifestation", a déclaré l'élu de Loire-Atlantique.

"Les activistes qui se sont livrés à ces agressions n'étaient qu'une petite minorité. Ils ont desservi la cause qui a rassemblé dans un cortège large, digne et pacifique, mercredi dernier, dans les rues de Paris (...) l'ensemble de la représentation nationale qui était mobilisée dans le deuil et le refus de l'antisémitisme", a conclu le président de l'Assemblée sous des applaudissements.

Le sujet a été encore abordé mardi matin en conférence des présidents de l'Assemblée.

Décrétés indésirables par le Crif mais finalement présents, Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon avaient chacun de leur côté, sous les huées, été contraints de quitter, seulement momentanément pour la présidente du Front national, la marche blanche mercredi en mémoire de Mireille Knoll, une octogénaire juive tuée la semaine précédente à Paris.

Le lendemain, les députés Insoumis avaient critiqué des propos ou attitudes du président du Crif et du ministre de l'Intérieur, mais aussi de M. de Rugy, selon eux "délibérément resté en retrait" alors qu'ils étaient "molestés" à "quelques mètres". Ils avaient en revanche remercié ceux qui leur avaient témoigné leur soutien à ce moment-là, dont le chef de file des députés LREM Richard Ferrand.

"En voyant Rugy, président en papier mâché de l’Assemblée nationale, détourner la tête tandis qu'un de mes jeunes collègues lui lançait un appel du regard, j’ai reçu une rude blessure", a encore écrit lundi M. Mélenchon sur son blog.

Partager cet article

Dans la même thématique

Capture
5min

Politique

Un accord de libre-échange entre la Chine et l'Union européenne serait "extrêmement dangereux" pour cette eurodéputée

Scandale Shein, restrictions sur les terres rares, déferlement d'exportations sur le Continent : ces dernières semaines ont fourni aux européens de nombreux motifs d'inquiétude dans leur relation avec Pékin. Alors que Donald Trump a scellé un accord d'un an avec le président Xi Jin Ping, l'UE semble sur le banc de touche. Un sursaut est-il possible ? Ou bien sommes-nous condamnés à rester à la remorque de la Chine ? Débat dans "Ici l'Europe" avec les eurodéputés Sandro Gozi (Renew, France) et Estelle Ceulemans (S&D, Belgique).

Le

Photo Cazeneuve
11min

Politique

Attentats du 13 novembre 2015, le récit de Bernard Cazeneuve : « Très vite, on a conscience que nous sommes confrontés à une attaque de grande ampleur »

ENTRETIEN - Dix ans après les attentats de Paris et de Seine-Saint-Denis, qui ont coûté la vie à 130 personnes, l'ancien ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, revient auprès de Public Sénat sur cette nuit de terreur, et la gestion de crise aux côtés du Président de la République et du Premier ministre.

Le

Marche contre l’antisémitisme: Rugy condamne les « violences » envers des députés
3min

Politique

« Il n’y a aucune délinquance dans les écoles de musique », affirme le chef d’orchestre Jean-Claude Casadesus

Il est sans conteste le maestro français le plus célèbre de sa génération. A 92 ans, Jean-Claude Casadesus continue de remplir les plus belles salles du monde sans jamais renier son attachement à la région du Nord. Lui qui a créé puis dirigé l’orchestre national de Lille, s’est engagé toute sa vie pour rendre la musique classique accessible à tous. Invitée de Rebecca Fitoussi dans Un monde, Un regard, Il revient sur son immense carrière marquée par la passion et le partage.

Le