Marchés publics: le maire de Strasbourg annonce sa mise en examen

Marchés publics: le maire de Strasbourg annonce sa mise en examen

Le maire PS de Strasbourg, Roland Ries, a annoncé mercredi avoir été entendu par une juge d'instruction et mis en examen dans une...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Le maire PS de Strasbourg, Roland Ries, a annoncé mercredi avoir été entendu par une juge d'instruction et mis en examen dans une affaire de marchés publics qui concernaient notamment une étude de faisabilité pour un tramway à Bamako en 2008, dans un communiqué transmis à l'AFP.

"Pour la première fois depuis 10 ans, date des faits incriminés, j’ai été entendu par une juge d’instruction, puis ai fait l’objet d’une mise en examen", a annoncé M. Ries, confirmant une information du site internet Mediapart.

Selon Mediapart, l'ancien sénateur socialiste, qui occupe le fauteuil de maire de Strasbourg depuis mars 2008, a été entendu par la juge d'instruction de Nancy, Mélina Buquant, et mis en examen début juin pour "favoritisme", notamment dans l'affaire dite du "tram de Bamako" et dans un dossier de marchés publics lié au Marché de Noël strasbourgeois.

"L'affaire du tram de Bamako" concernait l'attribution à trois sociétés de contrats pour la réalisation d'une étude sur la faisabilité d'un tramway sur pneus à Bamako, pour un montant d'environ 50.000 euros.

Le maire est également mis en cause dans un second dossier qui avait trait à l'attribution sans mise en concurrence à une société, Athéon, d'un marché pour une étude sur le Marché de Noël, en 2008. L'étude de quatre pages avait été rémunérée 30.000 euros.

Selon Mediapart, l'attribution de ces marchés publics de la Ville avait bénéficié pour partie à l'un de ses amis, un proche de Michel Rocard, Roland Boehler.

Contacté par l'AFP, le procureur de Nancy François Pérain a confirmé la mise en examen du maire de Strasbourg "des deux chefs de prévention cités par Mediapart", dans un courriel.

"Il n’existe pas d’autres mis en examen. Deux adjoints au maire impliqués dans les faits portant sur l’étude sur le +marché de Noël+ ont finalement bénéficié en 2016 du statut de témoin assisté", a ajouté M. Pérain, se refusant à faire "d'autres commentaires".

Ce rebondissement intervient sept ans après l'ouverture, dans cette affaire, d'une information judiciaire contre X, à l'été 2011, pour infractions à la législation sur les marchés publics, favoritisme et recel de favoritisme.

Le parquet de Strasbourg, qui avait ouvert une enquête préliminaire en 2009 et en octobre 2010, avait demandé l'ouverture d'une information judiciaire pour des "infractions au code des marchés publics" qu'aurait pu commettre M. Ries en 2008 et 2009. Le parquet avait demandé le dépaysement de l'affaire à Nancy.

Aucune garde à vue n'était intervenue, mais plusieurs "témoins importants" avaient été entendus.

Dans la même thématique

Marchés publics: le maire de Strasbourg annonce sa mise en examen
6min

Politique

Agences de l’état : Laurent Marcangeli ne veut pas fixer d’objectif chiffré pour éviter la « formation d’anticorps »

Auditionné par la commission d’enquête du Sénat sur les agences de l’Etat, Laurent Marcangeli est revenu sur la méthode du gouvernement pour « simplifier » l’écosystème des agences et opérateurs de l’Etat. Les plans ministériels devraient être finalisés à la mi-juin et ce travail pourrait donner lieu à un projet de loi, voire une proposition de loi, a annoncé le ministre de la Fonction publique.

Le

Marchés publics: le maire de Strasbourg annonce sa mise en examen
7min

Politique

Présidence des LR : Laurent Wauquiez cible le « en même temps » de Bruno Retailleau

A 10 jours de l’élection du président des Républicains, Laurent Wauquiez laboure les terres de la droite pour aller chercher une victoire face au favori, Bruno Retailleau. Ce mercredi, dans un restaurant du XVe arrondissement de Paris, le chef de file des députés de droite a présenté sa candidature « de rupture » avec le pouvoir en place. Membre du gouvernement, l’élection de Bruno Retailleau à la tête des LR ferait prendre le risque, selon lui, d’une dilution de la droite dans le macronisme.

Le