Maréchal-Le Pen: la négociation sur l’UE prendra « plusieurs mois », voire « années »

Maréchal-Le Pen: la négociation sur l’UE prendra « plusieurs mois », voire « années »

Marion Maréchal-Le Pen, députée FN du Vaucluse, a affirmé samedi à Paris que la négociation souhaitée par le FN sur l'Union...
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Marion Maréchal-Le Pen, députée FN du Vaucluse, a affirmé samedi à Paris que la négociation souhaitée par le FN sur l'Union européenne et l'euro en cas d'accession à l’Élysée de Marine Le Pen commencerait en 2018 et prendrait "plusieurs mois", voire "plusieurs années".

"Marine Le Pen attendra les élections européennes en 2018 dans l’espoir de voir arriver aux affaires nos alliés, notamment en Italie. À partir de là, elle entamera des négociations pour défendre les intérêts de la France sur la suppression des travailleurs détachés par exemple, la primauté du droit français sur le droit européen, la possibilité de faire du protectionnisme et la question de la monnaie", a détaillé devant la presse la nièce de Marine Le Pen.

"À l’issue de ces négociations, elle reviendra devant les Français pour leur laisser le choix (...). De toute façon, quelle que soit la position des Français sur ce sujet, ils auront leur mot à dire et il y aura un long débat, vraisemblablement peut-être de plusieurs mois, ou peut-être plusieurs années avant que nous prenions cette décision historique", a estimé la députée, qui s'exprimait à l'issue d'une conférence de presse commune scellant l'alliance entre la présidente "en congé" du FN et Nicolas Dupont-Aignan, patron de Debout la France.

Marine Le Pen a régulièrement répété que, dès son élection, si elle remportait la présidentielle, elle entamerait une négociation avec l'UE pour "restituer au peuple français sa souveraineté monétaire, législative, territoriale, économique". À l'issue de cette négociation à laquelle elle accordait six mois, elle prévoyait un référendum sur l'appartenance à l'UE.

Marion Maréchal-Le Pen a rejeté ce délai de six mois: "Je pense que cette position, même sur le plan des traités stricto sensu et du droit, n’apparaissait pas tout à fait réalisable." "Ça sera un long processus, un processus mûri, ce sera un processus profondément démocratique", a-t-elle estimé.

"D’ailleurs, cela ne nous empêchera pas d’agir sur d’autres domaines... que ce soit l’immigration évidemment, l'insécurité ou même en partie l’économie...", selon elle.

"La transition de la monnaie unique à la monnaie commune européenne n'est pas un préalable à toute politique économique", ont affirmé Marine Le Pen et Nicolas Dupont-Aignan, samedi, dans leur projet d'accord de gouvernement, dévoilé lors de cette conférence de presse commune.

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